Site Ménestrel

Médiévistes sur le net : sources, travaux et références en ligne

Navigation par mot-clé
Accueil > Thèmes et disciplines > Histoire de la guerre > Reconstitution historique

Reconstitution historique

  • Quels dialogues entre médiévistes et reconstituteurs de la période médiévale ?

    Martin BOSTAL, Vincent HAURE, 6 juillet 2020 | 3 juillet 2020

    La reconstitution historique est une activité basée sur la re-création et la mise en vie d’un environnement matériel correspondant à un contexte passé (costumes, objets du quotidien, mobilier, voire parfois bâtiments). Depuis sa naissance outre-Manche à la fin des années 1960, cette pratique s’est considérablement développée en Europe, principalement sous la forme associations d’amateurs qui s’y consacrent comme loisir. Un état des lieux récent montre que le Moyen Âge apparaît comme la période la plus représentée (BOSTAL 2020). Cet intérêt s’inscrit dans le cadre du second renouveau médiéval (AMALVI 1996). Si une majorité d’associations se consacrent au domaine militaire, une reconstitution civile et artisanale a progressivement vu le jour. Depuis le début des années 2000, une part de ces structures s’est distanciée du cadre des fêtes médiévales pour proposer des activités mêlant animations et démonstrations (RENAUDEAU 2009). En s’inscrivant dans une démarche de démocratisation du savoir (TUAILLON DEMÉSY 2013), les reconstituteurs entendent faire découvrir « autrement » le Moyen Âge. En tant que représentation contemporaine du passé, la reconstitution s’inscrit dans la cadre du médiévalisme (FERRÉ 2010). Néanmoins, l’optique que se donnent les reconstituteurs de chercher à être « au plus proche » d’une réalité historique les rapproche d’une visée historiciste. Cette volonté est marquée par le recours à des « sources » (documents écrits, iconographies, objets archéologiques) conditionnant la re-création ; une démarche qui distingue théoriquement la reconstitution d’autres formes de mise en vie du Moyen Âge basées sur un imaginaire festif et spectaculaire du passé. Une partie des principes qui commandent à la reconstitution ont été adoptés par différents acteurs, publics comme privés, qui cherchent à susciter de nouveaux questionnements « historiques » dans une perspective heuristique. Des projets de reconstruction tels que le chantier de Guédelon ou des pratiques à la fois culturelles et sportives comme les AMHE (Arts Martiaux Historiques Européens) se trouvent de fait affiliés à la visée historiciste des reconstituteurs.

    Il faut préciser d’emblée que le milieu « amateur » de la reconstitution est marqué par une hétérogénéité qui peut prêter à confusion pour le grand public comme pour les chercheurs qui souhaitent s’y intéresser. En effet, aucune autorité ne conditionne l’accès à cette activité, et la désignation même de « reconstitution historique » est adoptée par des groupes présentant des démarches très variables. L’usage ambivalent de l’expression « Histoire vivante » (traduction littérale et problématique de l’anglais « living history ») témoigne des différentes conceptions de la pratique parmi les reconstituteurs (TUAILLON DEMÉSY 2013 ; BOSTAL 2020). D’autres activités, telles que les AMHE ou le béhourd, lui sont parfois associées parce qu’elles s’appuient sur une certaine re-création matérielle ou, dans le premier cas, gestuelle. Bien que sa délimitation avec d’autres formes de restitution reste un sujet de débat, le terme de « reconstitution » se rapporte parallèlement au domaine archéologique et patrimonial (GOLVIN 2005). Dans son usage courant, il est fréquemment associé à toutes représentations du passé, du cinéma dit « historique » à la création d’environnements virtuels, notamment dans le jeu vidéo (ROSENSTONE 1995 ; de la BRETÈQUE 1997 ; BURGOYNE 2009 ; BOUTONNET 2018 ; ETHIER et LEFRANÇOIS 2018).

    C’est en partie en raison de cette hétérogénéité, et de la dimension ludique qui lui est associée et qui semble limiter ses perspectives « sérieuses », que la reconstitution historique a été relativement ignorée par les professionnels de l’histoire et de l’archéologie dans les milieux francophones. Certains la confondent encore avec d’autres mises en vie festives du passé, d’autres la regardent comme un objet de curiosité, voire de méfiance. À l’exception de quelques initiatives, les rapprochements officiels entre universitaires et reconstituteurs demeurent donc rares, alors même que de nombreux historiens et archéologues de formations contribuent « officieusement » à l’activité de certaines associations de reconstitution, dont ils sont parfois des membres moteurs. En parallèle, les universitaires anglo-saxons et nord-européens s’interrogent depuis plusieurs décennies sur les développements et les implications du reenactment et de la living history, notamment dans son lien avec la transmission vivante (LOWENTHAL 1985 ; PETERSSON 1999 ; PETERSSON et NARMO 2011 ; HOLTORF 2017), l’expérimentation archéologique (REYNOLDS 1999, OUTRAM 2008 ; PETERSSON 2009 ; BECK 2011 ; PAARDEKOOPER 2011), la ludification du passé (PAWLETA 2011 ; 2012 ; 2017 ; 2018 ; SAMIDA 2017) ou l’implication affective du reenactment (AGNEW 2004 ; 2007 ; 2019 ; DAUGBJERG 2017 ; FENSKE 2017). En France, la reconstitution a principalement été abordée sous l’angle sociologique (TUAILLON DEMÉSY 2011 ; 2013 ; 2014 : 2015 ; 2019) ainsi que par le biais de ses implications mémorielles (CRIVELLO 2000 ; 2001 ; 2004 ; 2006 ; 2013 ; 2014 ; BOSTAL 2017). Cette représentation vivante du passé suscite également de nombreuses questions dans ses rapports avec l’histoire et l’archéologie du Moyen Âge qui sont longtemps restées inexplorées (BOSTAL 2020).

    Le but de cette courte synthèse est de donner à voir le parti que peuvent tirer de la reconstitution historique les historiens et archéologues médiévistes, notamment dans le cadre de la polémologie médiévale. Il convient donc de s’interroger sur plusieurs points afin de permettre aux chercheurs de saisir les enjeux de cette pratique, d’éventuellement l’intégrer à leur réflexion et de proposer plusieurs ressources et références.

    Quelles démarches et quelles limites ? Envisager les objets de reconstitution

    La reconstitution historique est avant tout matérielle. Ce sont les objets qui permettent aux reconstituteurs d’incarner des personnages du passé. Ils sont le premier élément de la « façade » (GOFFMAN 1959 ; PAWLETA 2017) qui construit la mimicry ; la forme ludique qui consiste à prétendre « être » un autre (CAILLOIS 1958 ; TUAILLON DEMÉSY 2013). Dans l’idéal, les objets de reconstitution sont définis à la suite d’une démarche de recherche. En reposant sur un corpus de sources cohérent, celle-ci vise à identifier l’usage, la symbolique et la place qu’ils occupaient dans la société dont ils sont issus. Ils sont par la suite réalisés selon des procédés de fabrication bien connus et identifiés. Néanmoins, dans de nombreux cas cet idéal n’est pas atteint à cause des nombreux biais intrinsèques à la démarche.

    Le premier concerne le processus même de documentation des reconstituteurs. La ressource internet « à coups de uns et de zéros » (COGNOT 2013) a joué un rôle croissant concomitamment du développement de la communauté de reconstituteurs ; la mise en ligne de base de données ayant rendu disponible une grande quantité de documents textuels et iconographiques de qualités très inégales. Sans s’attarder sur l’inégalité de l’approche de ces « sources », il faut signaler que la reconstitution est avant tout une pratique « iconodoule » (BOSTAL 2020). En raison de leur caractère figuratif, les représentations iconographiques apparaissent comme des références de prédilection des pratiquants. Mais le recours à l’image pour analyser du matériel est en soi problématique, et n’est pas toujours accompagné d’une dimension critique quant à la nature du document et quant aux pièges qu’il suppose pour l’historien (BASCHET 1997 ; 2008).

    Les objets archéologiques constituent une autre source d’informations, notamment parce qu’ils permettent d’approcher les caractéristiques du « véritable » artefact. Les reconstituteurs oublient cependant souvent de s’interroger sur ce qui entoure l’objet, à savoir le contexte archéologique sans lequel il n’est qu’une « scorie » de l’histoire (KAESER 2015). Nombre d’objets de reconstitution sont ainsi produits et mis en vie sans égard pour leur origine ou la signifiance qu’ils revêtent dans leur culture matérielle. Les reconstituteurs sont alors susceptibles de tomber alors dans les pièges de l’anachronisme (un pot à boire en céramique inspiré d’un objet du XIIIe siècle se retrouve par exemple utilisé en contexte de reconstitution du XVe siècle), de la délocalisation (le patron d’un chaperon retrouvé au Greenland est pris comme modèle pour reconstituer le costume d’un paysan français) et de l’anecdotique (un casque scandinave unique est adopté par des dizaines de pratiquants sur une seule manifestation « viking ») (BOSTAL 2020). Dans l’ensemble de ces cas, l’objet est abordé comme un « trésor » du passé et non pas comme une construction à la fois matérielle et sociale qui en fait un artefact. À ces écueils s’ajoutent les limites mêmes de l’archéologie, qui demeure une « interprétation » du passé et non pas une science de la vérité (JOHNSON 1999 ; PESEZ 2005). Il faut également compter avec les problématiques liées à la conservation de certains objets de collection ancienne, à la provenance parfois douteuse, et « bidouillés » par des conservateurs ou des antiquaires peu scrupuleux (BARTHET 2012). On citera comme exemple la barbute « à visière » conservée au Musée de l’Armée à Paris qui est un remontage de deux pièces distinctes et qui a pourtant fait l’objet de re-créations en série dans le milieu de la reconstitution du XVe siècle.

    Le processus de re-création des objets est également une source de biais importants. Tout d’abord, et en dépit des efforts déployés par les plus pointilleux reconstituteurs, les matériaux utilisés sont quasi exclusivement modernes (il existe quelques rares exceptions de reconstituteurs utilisant des hauberts authentiques). Par conséquent, telle épée ne peut pas être identique à un original quand bien même son métal serait issu d’un bas fourneau artisanal, d’un minerai local et martelé à la seule force des bras ou d’une forge hydraulique. Les techniques mises à contribution ne sont également pas identiques aux processus originaux. Une part de la chaîne opératoire effective échappe aux contemporains, y compris dans le cadre de l’expérimentation archéologique (FORTIN 1991 ; CHAMOUX 2011 ; MONTEIX et POIDEVIN 2019). La reconstitution historique convoque davantage sur ce point la tradition des savoir-faire, qui ne sont qu’une relecture des processus passés. Pour ces raisons, il faut convenir que les objets de reconstitution priorisent la restitution de l’apparence sur celle de la technicité (JAQUET 2016). En dehors de ses limites pratiques, dont les pratiquants se montrent conscients, le choix et la conception du matériel s’accompagnent de deux dynamiques parallèles que sont la différenciation et l’adaptation (BOSTAL 2020). La première apporte des modifications, notamment d’ordre esthétique, à l’objet dans l’optique d’une appropriation : une salade inspirée d’un objet du XVe siècle va être peinte selon des motifs personnels, une couleur de tissu va être préférée à une autre parce qu’elle plait, parfois sans regard pour sa signification sociale. La seconde relève d’altérations structurelles pour se conformer à l’aspect ludique de la pratique ou à la morphologie des utilisateurs contemporains. Qu’elles soient conscientes ou non, ces dynamiques contribuent à éloigner la réalité matérielle de la reconstitution de celle de leur contexte historique de référence. Certains choix très personnels interrogent d’ailleurs sur la réalité de la visée historiciste de certains pratiquants, tout en rappelant que la reconstitution demeure une activité de loisir. Pour l’ensemble de ces raisons, l’objet de reconstitution doit être considéré comme une « re-création » : sur la base de données se référant à une matérialité passée, il est le fruit d’une création nouvelle mêlant la recherche objective d’une forme d’historicité et la projection subjective d’attentes relatives au passé et à sa mise en vie.

    Représentations et expérimentations : quel intérêt pour l’historien ?

    Sauf exception, la reconstitution historique n’est pas une démarche scientifique. La rigueur de la démarche de la plupart des reconstituteurs n’a pas pour finalité une validation académique liée à une publication. Elle a toutefois pour objectif de contribuer à la connaissance du passé et de transmettre des informations à un public. Pour l’historien, la principale critique envers cette pratique consiste à dire que ce qui est donné à voir comme « vrai » et « authentique » à un public n’est en réalité qu’une hypothèse, un modèle, dont les choix interprétatifs ne sont pas tous pertinents, conscients ou explicites. C’est notamment le cas pour tout ce qui n’est pas clairement identifié dans les sources écrites, archéologiques ou iconographiques. Par exemple, les vêtements à armer, omniprésents dans les sources (inventaires de garde-robe, règlements de métiers ou inventaires après décès) ne sont connus matériellement que par quelques exemplaires isolés. Reconstituer ce genre d’objet est donc toujours l’occasion d’un débat.

    Cette critique rejoint celle déjà formulée sur d’autres formes de restitution mises à disposition du public, à l’image des parcs archéologiques (FRÈRE-SAUTOT 1991 ; PETERSSON 1999 ; ROY 2005 ; GILIGNY 2010 ; PAWLETA 2011 ; SAMIDA 2017). Puisqu’elle est susceptible d’aborder des thèmes relatifs à la tradition ou aux origines, la reconstitution suscite également des craintes, parfois fondées, quant à la portée idéologique que peut revêtir son discours (CRIVELLO 2004 ; 2014 ; PELEN 2004 ; AGNEW 2007 ; BOSTAL 2017 ; 2020 ; PAWLETA 2018). C’est pour cette raison que sa dimension mémorielle a été questionnée en priorité par rapport à sa dimension purement matérielle.

    Pour l’historien, le principal intérêt de la reconstitution historique vient de sa nature même. En tant que représentation du passé, elle est un miroir des intérêts contemporains pour le Moyen Âge : un phénomène qui en dit plus sur notre présent et notre rapport au passé (AGNEW 2007). Sa recherche affirmée d’historicité dans les éléments présentés au public, ainsi que la démarche documentaire sur laquelle elle cherche à s’appuyer, montre que l’opposition binaire entre l’histoire des professionnels et la demande du grand public (HALBWACHS 1950) s’est complexifiée. D’une part, la forme vers laquelle la reconstitution a évolué témoigne de l’héritage de la Nouvelle Histoire dans l’intérêt des amateurs pour un passé historien et quotidien (CRIVELLO 2000 ; 2006). D’autre part, elle résulte du cloisonnement de la recherche universitaire, puisque nombre d’anciens étudiants d’histoire et d’archéologie qui n’ont pas trouvé de place au sein de cette discipline continuent à vivre leur passion pour le passé à travers ces formes « amateures » (TUAILLON DEMÉSY 2013 ; KOBIAŁKA 2014 ; BOSTAL 2020). Cette tendance a poussé la communauté à utiliser les outils logiques « universitaires », mais également à produire son propre vocabulaire, ses propres protocoles. Ainsi il est fréquent que pour recréer une panoplie « caractéristique », « commune », « type », le premier pas consiste à « borner » son sujet : statut social, professionnel, genre, chronologique, ethnique, etc. Dans l’idéal, qui reste rarement atteint, l’élaboration de cette base documentaire écarte ce qui relève de l’unicum ou des biais « archaïsant » et « exotiquisant ».

    La question de l’expérimentation est nécessairement soulevée par la reconstitution historique. Ce terme est souvent utilisé par les pratiquants pour désigner leur action de re-création ou de mise en action du matériel, ou plus globalement pour évoquer leur immersion dans un contexte de reconstitution : on « expérimente » le combat, la cuisine, la marche et les autres actions du quotidien, dans une démarche qui se veut la plus « totale » possible. Cette revendication d’une forme « expérimentale » souligne un besoin de légitimer la pratique. Elle augmente cependant la distance qui existe déjà entre les professionnels de cette discipline et les amateurs qui s’accaparent ce terme sans en appliquer les principes. Il importe ici de rappeler la distinction qui existe entre l’« expérimentation » et l’« expérienciation » (REYNOLDS 1999 ; OUTRAM 2008). La première relève d’une démarche scientifique fondée sur la mise en place et la répétition d’un protocole. Elle implique un relevé et une publication des données. La seconde se rapporte à une démarche personnelle et subjective fondée sur le ressenti et l’attente : celle de « faire l’expérience » de quelque chose. C’est davantage de cette seconde action que relève la reconstitution historique (BOSTAL 2020). Ce constat n’enlève rien à sa valeur, mais il rappelle que sa portée est davantage tournée dans le domaine du personnel que du scientifique. Quand elle s’affranchit des biais présentés précédemment, l’intérêt de la reconstitution est de proposer au public (et à l’historien), pour un objet donné, une démarche interprétative. La concrétisation doit évidemment combler « les blancs » de l’histoire « par du style et de l’imagination » (DUBY 1984) et ses formes les plus abouties peuvent constituer des hypothèses dignes d’intérêt ou même intégrer des protocoles expérimentaux (COGNOT 2013 ; JAQUET 2013). Le chercheur qui constate l’existence d’une communauté qui se passionne pour la re-création s’interroge alors sur l’opportunité qu’il a de s’y intéresser pour nourrir sa propre réflexion, notamment en se rattachant au concept d’« “exploratory” experimental archaeology » (MILLER 2007). Tout ce qui pourrait nourrir la construction des modèles, des hypothèses et des raisonnements doit être envisagé.

    Comme nous l’avons souligné, la reconstitution historique est particulièrement avide du monde guerrier médiéval, et notamment de la période de la guerre de Cent Ans. Sur des points précis, la communauté peut refléter certains des débats qui animent les historiens. Du côté français comme anglais, le statut particulier de la bataille d’Azincourt (1415) rend par exemple son étude délicate. L’importance qu’a pu avoir l’arc « long » au cours de cet épisode est encore controversée (DEVRIES 1997 ; ROGERS 1998). Les reconstituteurs se livrent par conséquent à de nombreuses tentatives pour trancher la question. La dernière en date, avec la caution scientifique du curator du département Armes et Armures de la Wallace Collection à Londres, Tobbias Capwell, est le fait d’un artisan bien connu de la communauté : Tod, de Tod’s Workshop. Leur démonstration filmée flirte entre l’expérienciation et l’expérimentation : les choix matériels sont explicités, et correspondent à l’état de la recherche actuelle (CURRY 2005 ; SERDON 2005). Sur ce point, la mise en pratique de situations avec le concours de reconstituteurs (cadence et puissance des tirs, résistance des éléments défensifs à la pénétration), peut illustrer la reconsidération du rôle décisif de l’arc long dans la bataille d’Azincourt, souvent idéalisé comme symbole de la victoire anglaise.

    Très récemment, le projet « MarchAlp », porté par Stéphane Gal, montre les interactions possibles entre une recherche pratique et l’intervention de reconstituteurs. Il s’agissait de reconstituer en partie le mouvement des troupes françaises ayant franchi les Alpes en 1515, et de s’intéresser « aux conditions matérielles et humaines » de cet épisode pour en « mesurer scientifiquement la performance ». En rattachant la démarche à l’archéologie expérimentale, les chercheurs se sont appuyés sur des armures réalisées par Georges Jolliot, un reconstituteur et batteur d’armure régulièrement cité pour la qualité de son travail, ainsi que sur l’expertise de Nicolas Baptiste, docteur en histoire ayant consacré sa thèse aux armes et aux armures des princes de Savoie, qui est également un intervenant régulier du monde de la reconstitution.

    Une autre pratique digne d’intérêt est celle des Arts Martiaux Historiques Européens (AMHE, ou HEMA en anglais). Elle consiste, à partir d’une source de la catégorie des « livres de combats » (JAQUET 2013) et à l’aide d’un simulateur adapté, enrichir notre connaissance en kinesthésie du combat, « d’expériencer » le geste. Même si certains pratiquants usent d’armes de reconstitution, cette démarche n’est pas fondée sur la re-création d’objets. Son objectif est ailleurs, aux marges de l’archéologie du geste. Il propose une approche différente, mais complémentaire du combat de mêlée tel qu’il est majoritairement pratiqué par les reconstituteurs du Moyen Âge (TUAILLON DEMÉSY 2011, 2013, 2015, 2019). Les AMHE partagent pour autant avec la reconstitution historique la démarche interprétative, la formulation d’hypothèses et la construction de modèles. Bien entendu, ils ont également les mêmes biais que cette dernière. Néanmoins, pour l’historien du fait guerrier médiéval, les AMHE permettent d’alimenter la réflexion autour de cet espace longtemps demeuré flou pour l’historien que représente le combat collectif et individuel (HAURE 2020).

    La reconstitution historique reste une forme de représentation de l’histoire. Mais elle n’est « pas pas le passé » (« not not the past », SCHNEIDER 2011 ; DAUGBJERG 2013). Elle en est une image contemporaine, un rapport qui touche à l’émotion autant qu’à la raison. Cet état de fait explique en partie pourquoi les historiens entretiennent une forme de méfiance quant à la portée de cette activité et à ceux qui la font vivre. Souligner, comme certains ont pu le faire, que les reconstituteurs ne dialoguent pas avec le même passé que les historiens revient pourtant à une dangereuse manifestation d’élitisme intellectuelle. L’écriture de l’histoire est elle-même un phénomène empreint de subjectivité. La thèse idéologique (COLLINGWOOD 1946 ; RICŒUR 1955, 1984, 1985) rappelle que la « réeffectuation » – l’action par laquelle l’historien recompose intellectuellement le passé pour le rendre intelligible – est d’abord un processus d’imagination, dont la subjectivité doit être conditionnée par une méthodologie acquise, un « métier » de l’historien (BLOCH 1949). La fin du positivisme a largement encouragé les professionnels de l’histoire à reconsidérer leur vue sur la portée réelle de leur pratique et leur visée de vérité (WHITE 1973 ; FINLEY 1981 ; VEYNE 1981 ; NOIRIEL 1996 ; BOIA 1998 ; HARTOG 2003 ; MORSEL et DUCOURTIEUX 2007 ; RIDER 2010).

    Sans le concours des historiens, la reconstitution s’est imposée comme une forme de médiation du passé de plus en plus présente dans le paysage culturel. Sa documentation et ses re-créations restent imparfaites, tandis que sa revendication expérimentale semble le plus souvent galvaudée, mais elle répond à un besoin d’investissement du passé qui ne devrait pas laisser insensible le médiéviste et rappeler à l’historien son rôle social. Chercher dans le futur ce qui rapproche historiens et reconstituteurs plutôt que ce qui les éloigne pourrait aboutir à une meilleure compréhension des uns par les autres, et pourquoi pas aboutir à des projets communs qui pourraient bénéficier aux deux parties. La reconstitution a besoin d’un cadre critique visant à guider et faire évoluer la pratique tout en la prévenant d’éventuelles dérives. Pour faire face au « changement de lieux » de l’histoire (FABRE 2001), les historiens comme les archéologues pourraient trouver dans les reconstituteurs des relais leur permettant de mettre en place des protocoles de recherche utiles à la connaissance du passé, mais également d’atteindre une plus large audience (PETERSSON 1999 ; OUTRAM 2008 ; RENAUDEAU 2009 ; GILIGNY 2010 ; RIDER 2010 ; PAARDEKOPPER 2011 ; PETERSSON et NARMO 2011 ; CHAIZE 2013 ; TUAILLON DEMÉSY 2013 ; DAUGBJERG, EISNER et KNUDSEN 2014 ; BOSTAL 2020).


    Références citées

    - Agnew Vanessa, "History’s affective turn : Historical reenactment and its work in the present", Rethinking History, 11-3, 2007, p. 299-312.
    - Agnew Vanessa, " What is Reenactment ? ", Criticism, 46, 2004, p. 327-339.
    - Agnew Vanessa, Palmié Stephan et Stewart Charles, "Gooseflesh : Somatosensation in the Making of Historical Experience", dans The Varieties of Historical Experience, Londres, Routledge, 2019.
    - Amalvi Christian, Le goût du Moyen Âge, Paris, Plon, 1996.
    - Barthet Laure, « Retouches, trucages et remontages : la singulière fortune des épées de la collection Rochebrune », Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, 147, 2012, p. 15-31.
    - Baschet Jérôme, « Les images : des objets pour l’historien ? », dans Jacques Le Goff et Guy Lobrichon (dir.), Le Moyen Âge aujourd’hui, Paris, le Léopard d’or, 1997, p. 101-135.
    - Baschet Jérôme, L’iconographie médiévale, Paris, Gallimard, 2008.
    - Beck Anna S., "Working in the Borderland of Experimental Archaeology. On Theoretical Perspectives in Recent Experimental Work", dans Bodil Petersson, Lars Erik Narmo et Anna S. Beck (dir.), Acta Archaeologica Lundensia, Lund, Université de Lund, 2011, p. 167-194.
    - Bloch Marc, Apologie pour l’histoire ou le métier de l’historien, Paris, Armand Colin, 1949.
    - Boia Lucian, Pour une histoire de l’imaginaire, Paris, 1998.
    - Bostal Martin, « Évoquer le passé pour contester le présent : discours politiques et identitaires à travers la reconstitution historique du Moyen Âge », dans Événements contestataires et mobilisations collectives en Normandie, du Moyen Âge au XXIe siècle, actes du 51e Congrès des Sociétés Historiques et Archéologiques de Normandie, Louviers, FSHAN, 2017, p. 251-260.
    - Bostal Martin, "Medieval video games as reenactment of the past : A look at Kingdom Come : Deliverance and its historical claim", dans Rafael Fernández Sirvent et Rosa Ana Gutiérrez Lloret (dir.), Del siglo XIX al XXI. Tendencias y debates : XIV Congreso de la Asociación de Historia Contemporánea, Universidad de Alicante, 20-22 de septiembre de 2018, Alicante, Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes, 2019, p. 380-394.
    - Bostal Martin, L’Histoire face à l’histoire vivante. Expérimentation, médiation et représentations à travers la pratique de la reconstitution historique du Moyen Âge, thèse d’archéologie médiévale sous la direction de Luc Bourgeois, Université de Caen Normandie, 2020.
    - Boutonnet Vincent, « Jeux vidéos et interprétations historiques : étude d’Assassin’s Creed » dans Marc-André Éthier, David Lefrançois et François Audigier, François (dir.), Pensée critique, enseignement de l’histoire et de la citoyenneté, Louvain-la-Neuve, De Boeck supérieur, 2018, p. 131-141.
    - Burgoyne Robert, "Introduction : re-enactment and imagination in the historical film", Leidschrift. Verleden in beeld. Geschiedenis en mythe in film, 24-3, 2009, p. 7-18.
    - Caillois Roger, Les jeux et les hommes, Paris, Gallimard, 1958.
    - Chaize Pierre-Alexandre, « Des mots aux gestes : le rôle du texte et du vocabulaire dans l’expérimentation historique », Staps, 101, 2013, p. 103-118.
    - Chamoux Marie-Noëlle, « La transmission des savoir-faire », dans Cultures matérielles, 54-55, 2011, p. 139-161.
    - Cognot Fabrice, L’armement médiéval : les armes blanches dans les collections bourguignonnes, Xe-XVe siècles, thèse d’archéologie sous la direction de Paul Benoit, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2013.
    - Collingwood Robin George, The idea of history, Oxford, Clarendon Press, 1946.
    - Crivello Maryline, « Comment on revit l’histoire. Sur les reconstitutions historiques (1976-2000) », La Pensée du Midi, 3, 2000, p. 69-74.
    - Crivello Maryline, « Du passé, faisons un spectacle. Généalogies des reconstitutions historiques de Salon et Grans en Provence (XIXe-XXe siècles) », Sociétés et représentations, 12, 2001, p. 225-234.
    - Crivello Maryline, « La Geste des Temps. Les fêtes historiques : symboliques et dramaturgie du passé (1957-2002) », dans Jean-Luc Bionniol et Maryline Crivello (dir.), Façonner le passé, Représentations et cultures de l’histoire (XVIe-XXe siècles), Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, 2004, p. 53-64.
    - Crivello Maryline, « Les Braconniers de l’Histoire. Les reconstitutions historiques : nouveaux lieux du politique ? », dans Maryline Crivello, Patrick Garcia et Nicolas Offenstadt (dir.), Concurrence des passés. Usages politiques du passé dans la France contemporaine, Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, 2006, p. 49-58.
    - Crivello Maryline, « Usages publics et mises en spectacle de l’histoire dans la France contemporaine : contrastes mémoriels », Cahiers d’histoire immédiate, 43, 2013, p. 7-21.
    - Crivello Maryline, « Les reconstitutions historiques (Reenactment). Pratiques sociales et imaginaire du passé », Muse, 2014 [en ligne : www.muse.hypotheses.org/59]
    - Curry Anne, Agincourt : a new history, Tempus, Stroud, 2005.
    - De la Bretèque François, « Le regard du cinéma sur le Moyen Âge », dans Jacques Le Goff et Guy Lobrichon (dir.), Le Moyen Âge aujourd’hui, Paris, le Léopard d’or, 1997, p. 283-326.
    - Daugbjerg Mads, "Patchworking the past : materiality, touch and the assembling of ‘experience’ in American Civil War reenactment", International Journal of Heritage Studies, 2013, p. 724-741.
    - Daugbjerg Mads, Eisner Rivka Syd et Knudsen Britta Timm, "Re-enacting the past : vivifying heritage ‘again’ ", International Journal of Heritage Studies, 20, 2014 p. 681-687.
    - Daugbjerg Mads, "Being there  : Time travel, experience and experiment in re-enactment and ‘Living History’ performances", dans Bodil Petersson et Cornelius Holtorf (dir.), The Archeology of Time Travel  : experiencing the past in the 21th century, Oxford, Archaeopress Archaeology, 2017, p. 157-174.
    - DeVries Kelly, "Catapults are not atomic bombs : Towards a redefinition of “effectiveness“ in premodern military technology", War in History, 4-4, 1997, p. 454-470.
    - Duby Georges, entretien avec Antoine de Gaudemar, octobre 1984.
    - Ethier Marc-André et Lefrançois David, « État de la recherche sur la pensée historienne et la critique historique des films de fiction » dans Enseignement de l’histoire et de la citoyenneté, Louvain-la-Neuve, De Boeck supérieur, 2018, p. 109-116.
    - Fenske Michaela, "History as an Adventure. Time travel in late modernity from the perspective of an European Ethnologist", dans Bodil Petersson et Cornelius Holtorf (dir.), The Archeology of Time Travel  : experiencing the past in the 21th century, Oxford, Archaeopress Archaeology, 2017, p. 241-255.
    - Ferré Vincent, « Médiévalisme et théorie : pourquoi maintenant  ? », Itinéraires, 3, 2010, p. 7-25.
    - Finley Moses I., Mythe, mémoire, histoire : les usages du passé, Paris, Flammarion, 1981.
    - Frère-Sautot Marie-Chantal, « Préface », dans Archéologie expérimentale : le métal, la céramique, Paris, Errance, 1991.
    - Fortin Bernard, « Approche de la technique du tissage protohistorique », dans Archéologie expérimentale : l’os et la pierre, la maison et les champs, Paris, Errance, 1991, p. 12-20.
    - Giligny François, « Reconstitutions expérimentales et médiation », Les nouvelles de l’archéologie, 122, 2010, p. 51-55.
    - Goffman Erving, The Presentation of Self in Everyday Life, New York, Anchor Books, 1959.
    - Golvin Jean-Claude, « Signification et problèmes de définition » dans De la restitution en archéologie, Paris, Éditions du Patrimoine, 2008, p. 13-24.
    - Halbwachs Maurice, La mémoire collective, Paris, Presses universitaires de France, 1950.
    - Haure Vincent, « De la connaissance de l’armement pour étudier la guerre : l’exemple de la bataille de Castillon 1453 », dans Actes du colloque Armes et Guerriers (29 octobre 2019), Institut d’Art et d’Archéologie, Paris, à paraître.
    - Hartog François, Régimes d’historicité, Paris, Seuil, 2003.
    - Holtorf Cornelius, "The meaning of time travel", dans Bodil Petersson et Cornelius Holtorf (dir.), The Archeology of Time Travel : experiencing the past in the 21th century, Oxford, Archaeopress Archaeology, 2017, p. 1-22.
    - Jaquet Daniel, Combattre en armure à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance d’après les livres de combat, thèse d’histoire médiévale sous la direction de Franco Morenzoni, Université de Genève, 2013.
    - Jaquet Daniel, « Entre jeux de mains et jeux de mots : Faire l’expérience ou expérimenter les textes techniques… Reproduire ou répliquer les objets », dans Itinera, 39, 2016, p. 11-20.
    Johnson Matthew, Archeaological theory : an introduction, Oxford, Blackwell, 1999.
    - Kaeser Marc-Antoine, « La muséologie et l’objet de l’archéologie », Les nouvelles de l’archéologie, 139, 2015, p. 37-44.
    - Kobiałka Dawid, "Archaeology and communication with the public : archaeological open-air museums and historical re-enactment in action", European journal of post classical archaeologies, 4, 2014 p. 359-376.
    - Lowenthal David, The Past is a foreign country, Cambridge, Cambridge University Press, 1985.
    - Miller Heather M.-L., Archaeological approaches to technology, Academic Press, Elsevier, 2007.
    - Monteix Nicolas et Poidevin Aurélien (dir.), L’expérimentation, un matériau de l’histoire, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2019.
    - Morsel Joseph et Ducourtieux Christine, L’histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat… : réflexions sur les finalités de l’histoire du Moyen Âge destinées à une société dans laquelle même les étudiants d’histoire s’interrogent, Paris, LAMOP, 2007 [en ligne : www.lamop.univparis1.fr/fileadmin/lamop/publications/Histoire_medievale_combat_Morsel_2007.pdf].
    - Noiriel Gérard, Sur la « crise » de l’histoire, Paris, Belin, 1996.
    - Outram Alan K., "Introduction to experimental archaeology", World Archeology, 40-1, 2008, p. 1-6.
    - Paardekooper Roeland, "Experimental Activities, a European Perspective", dans Bodil Petersson et Lars Erik Narmo (dir.), Experimental Archaeology. Between enlightenment and experience, Lund, Lund University, 2011, p. 69-85.
    - Pawleta Michal, " ’The past industry’ : selected aspects of the commercialisation of the past and products of archaeological knowledge in contemporary Poland", Sprawozdania Archeologiczne, 63, 2011, p. 9-54.
    - Pawleta Michal, "The archaeological fête in ludic space", dans Roksana Chowaniec et Wiesław Więckowski (dir.), Archaeological Heritage : Methods of Education and Popularization, Oxford, Archeopress, 2012, p. 133-140.
    - Pawleta Michal, "Theatrum archaeologicum : staging the past via archaeological fêtes and historical re-enactment", Sprawozdania Archeologiczne, 69, 2017, p. 33-54.
    - Pawleta Michal, "Historical re-enactment as a new form of contemporary people’s relation to the past", Sprawozdania Archeologiczne, 70, 2018, p. 9-30.
    - Pawleta Michal, "The ludification of the archaeological past", Analecta Archaeologica Ressoviensia, 13, 2018, p. 49-68.
    - Pelen Jean-Noël, « Incorporation de l’histoire et incorporation du sujet. Épilogue », dans Maryline Crivello et Jean-Luc Boniol (dir.), Façonner le passé, Représentations et cultures de l’histoire (XVIe-XXe siècles), Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, 2004, p. 285-302.
    - Pesez Jean-Marie, L’archéologie. Mutations, missions, méthodes, Paris, Armand Colin, 2005.
    - Petersson Bodil, "Re-creating the Past. On the quality of Archeological Reconstruction on Gotland", Current Swedish Archaeology, 7, 1999, p. 131-148.
    - Petersson Bodil, "Travels to Identity : Viking Rune Carvers of Today", Lund archeological review, 9, 2009, p. 71-86.
    - Petersson Bodil et Narmo Lars Erik (dir.), Experimental Archaeology. Between enlightenment and experience, Lund, Lund University, 2011.
    - Renaudeau Olivier, « Du Folklore médiéval à l’expérimentation archéologique, la révolution culturelle de la reconstitution du Moyen Âge en Europe », dans Séverine Abiker, Anne Besson et Florence Plet-Nicolas (dir.), Le Moyen Âge en jeu, Pessac, Presses Universitaires de Bordeaux, 2009, p. 153-162.
    - Reynolds Peter J., "The nature of experiment in archaeology", dans Antony F. Harding (dir.), Experiment and Design : Archaeological Studies in Honour of John Coles, Oxford, Oxbow, 1999, p. 156-162.
    - Ricœur Paul, Histoire et vérité, Paris, Seuil, 1955.
    - Ricœur Paul, The reality of the historic past, Milwaukee, Marquette University Press, 1984.
    - Ricœur Paul, Temps et récit. Tome III : Le temps raconté, Paris, Seuil, 1985.
    - Rider Jeff, « L’utilité du Moyen Âge », Itinéraires, 3, 2010, p. 35-45.
    - Rogers Clifford J., "The efficacy of the English Longbow : A reply to Kelly DeVries", War in History, 5-2, 1998, p. 233-242.
    - Rosenstone Robert, Vision of the Past : The Challenge of Film to Our Idea of History, Boston, Harvard University Press, 1995.
    - Roy Jean-Bernard, « Les parcs archéologiques au risque du parc de divertissement », Culture & Musées, 5, 2005, p. 37-63.
    - Samida Stefanie, "Performing the past  : Time Travel in Archaeological Open-air Museums", dans Bodil Petersson et Cornelius Holtorf (dir.), The Archeology of Time Travel  : experiencing the past in the 21th century, Oxford, Archaeopress Archaeology, 2017, p. 135-155.
    - Schneider Rebecca, Performing remains : Art and War in times of Theatrical Reenactment, New York, Routledge, 2011.
    - Serdon Valérie, Armes du Diable. Arcs et arbalètes au Moyen Âge, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2005.
    - Tuaillon Demésy Audrey, L’Histoire vivante médiévale, approche socio-anthropologique, thèse de sociologie sous la direction de Gilles Ferréol, Université de Franche-Comté, 2011.
    - Tuaillon Demésy Audrey, La re-création du passé : enjeux identitaires et mémoriels. Approche socio-anthropologique de l’histoire vivante médiévale, Besançon, Presses Universitaires de Franche-Comté, 2013.
    - Tuaillon Demésy Audrey, « Les arts du combat réactualisés : histoire du temps présent et enjeux de la commémoration par les images (2002-2011) », ESSH, 6, 2013, p. 111-138.
    - Tuaillon Demésy Audrey, « L’histoire vivante médiévale. Pour une ethnographie du passé contemporain », Ethnologie française, 44-4, 2014, p. 725-736.
    - Tuaillon Demésy, « Pratiquer les AMHE aujourd’hui : entre reconstitution, expérimentation et innovation », e-Phaïstos, 4-1, 2015 [en ligne : https://journals.openedition.org/ephaistos/669].
    - Tuaillon Demésy Audrey, « L’expérience ludique de l’histoire. L’exemple des combats en reconstitution historique », dans Anne Besson (dir.), Fantasy et Histoire(s), actes du colloque des Imaginales 2018, Chambéry, ActuSF, 2019, p. 415-439.
    - Veyne Paul, « L’Histoire conceptualisante », dans Jacques Le Goff et Pierre Nora (dir.), Faire de l’histoire, Paris, Gallimard, 1981.
    - White Hayden, Metahistory, Baltimore, Johns Hopkins University press, 1973.


    Haut de page
  • Quels dialogues entre médiévistes et reconstituteurs de la période médiévale ? - Annexe

    Martin BOSTAL, Vincent HAURE, 6 juillet 2020 | 4 juillet 2020

    Pour illustrer nos considérations, cette annexe propose aux chercheurs et aux étudiants un aperçu du paysage de la reconstitution historique actuel. Les démarches présentées proviennent de différents pays et prennent des formes très diverses, s’intéressant à une large fourchette chronologique (en restant, pour l’essentiel, médiévales).

    Compte tenu de la multiplicité des pratiques regroupées derrière la reconstitution, nous ne prétendons en aucun cas à l’exhaustivité, d’autant plus que cela conférerait à notre proposition un statut de catalogue et de classement, ce qui n’est pas notre intention. Pour cette raison, nous avons choisi de renvoyer ici vers des collectifs plutôt que vers des associations. Les événements et les structures référencées sont avant toutes celles qui placent la reconstitution au cœur de leur projet. De même, si des particuliers sont cités, c’est pour le travail qu’ils ont pu faire en collaboration avec la recherche ou avec des sites de médiation patrimoniale. Les « inclassables » montrent également la pluralité de démarches, singulières et novatrices, liées à cette activité. Nous avons enfin indiqué quelques projets incontournables, consacrés à d’autres périodes chronologiques, qui ont eu une influence sur l’ensemble du monde de la reconstitution historique.

    Pour accompagner ce sujet en constante évolution, nous souhaitons continuer à enrichir cette rubrique dans le futur. Nous encourageons donc toute suggestion.

    Collectifs d’associations

    - Collectif Croisades Albigeoises

    Rassemblement d’associations de reconstitution centrée autour de la fin du XIIe et du début du XIIIe siècle, qui organise des événements anniversaires (Muret 2013, Baziège 2019).

    Site internet : www.facebook.com/watch/Baziege1219

    - Company of Saynt George

    Regroupement de reconstituteurs européens fondé en 1988. Elle a pour cadre une compagnie durant les guerres de Bourgogne (1474-1477). En raison de son ancienneté et de l’exigence de sa démarche de documentation et de re-création matérielle, elle fait figure de référence dans le milieu de la reconstitution du bas Moyen Âge.

    Site internet : www.companie-of-st-george.ch

    - Confrérie Normande

    Collectif d’associations de reconstitution s’intéressant à la Normandie ducale sous le règne de Guillaume le Conquérant (XIe siècle). Elle participe notamment à la reconstitution de la bataille d’Hastings qui a lieu chaque année en octobre à Battle (Angleterre).

    Site internet : www.confrerie-normande.fr

    - Regnum Breton

    Regroupement né de la collaboration des plusieurs associations centrées sur l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge créé en 2019.

    Structures

    - Bachritterburg, Kanzach (Allemagne)

    Reconstitution d’un château inauguré en 2004 en Allemagne d’après les travaux de l’archéologue Tilman Mittelstraß. Le site sert de lieu de médiation culturelle et organise des événements de reconstitution.

    Site internet : www.bachritterburg.de

    - Birka, Hovgården (Suède)

    Site de fouilles, musée et reconstitution d’un village viking rassemblés dans un même projet depuis 2011, le site de Birka accueille régulièrement des associations de reconstitutions historiques. Il a également fait l’objet de plusieurs documentaires, dont le plus récent est consacré à la reconstitution d’une sépulture de femme entourée d’une riche panoplie d’armes.

    Site internet : www.birkavikingastaden.se

    - Carnuntum, Petronell-Carnuntum (Autriche)

    Depuis 2013, le site historique romain de Carnuntum accueille des événements de l’Antiquité tardive. Il est composé en partie d’habitats reconstitués.

    Site internet : www.carnuntum.at

    - Centre des Slaves et des Vikings, Wolin (Pologne)

    Parc archéologique proposant une reconstitution d’un village du Viking Age. Il accueille depuis 1993 le Festival des Slaves et des Vikings centré sur l’affrontement des guerriers de Wolin contre les Vikings.

    Site internet : www.jomsborg-vineta.com

    - Château à Motte de la Haie Joulain, Verrières-en-Anjou (Maine-et-Loire, France)

    Reconstitution d’un château à motte des XIe-XIIe siècles. Débuté en 1992, il sert de lieu de médiation culturelle et accueille régulièrement des événements de reconstitution historique.

    Site internet : www.chateauamotte.fr

    - Château de Douvres, Dover (Angleterre)

    Le château médiéval dont l’essentiel des vestiges datent du XIIIe siècle accueille aujourd’hui une scénographie reconstituant l’intérieur tel qu’il pouvait être du temps du roi Henri II Plantagenêt. Il est régulièrement animé par des associations de reconstitution.

    Site internet : www.english-heritage.org.uk/visit/places/dover-castle

    - Château de Guédelon, Treigny (Yonne, France)

    Débuté en 1997, ce chantier ouvert au public vise à construire un château fort en cherchant à respecter au maximum des techniques et des matériaux employés au cours du Moyen Âge central. Sa vocation expérimentale est appuyée par un conseil scientifique d’historiens et d’archéologues, et s’accompagne d’une large action de médiation auprès du public.

    Site internet : www.guedelon.fr

    - Middlealdercentret, Nykøbing Falster (Danemark)

    Le « centre du Moyen Âge » est un site culturel danois indépendant fondé en 1991, qui se revendique comme un « musée d’histoire et d’expérimentation par l’histoire vivante ». Il est consacré à la représentation de Sundkøbing : une petite ville côtière de la fin du XIVe siècle. En plus de son activité de médiation, l’équipe du centre mène des recherches « appliquées » sur les technologies du Moyen Âge, notamment la reconstruction de bateaux, d’armes ou encore de matériel de plongée. Le site publie régulièrement ses propres ouvrages et fascicules sur les sujets traités, avec la collaboration de plusieurs historiens et archéologues. Son activité s’appuie sur la participation d’une association de reconstitution comptant plusieurs centaines de membres : la Guldborgsundgildet.

    Site internet : www.middelaldercentret.dk

    - Musée de la guerre au Moyen Âge, Castelnaud-la-Chapelle (Dordogne, France)

    Au sein du château de Castelnaud, la scénographie met en scène des pièces originales et des re-créations (notamment de machines de guerre). Le site accueille également régulièrement des manifestations de reconstitutions militaires de la fin du Moyen Âge.

    Site internet : www.castelnaud.com/musee_guerre_moyen_age

    - Musée des Temps Barbares, Marle (Aisne, France)

    Parc archéologique centré sur le haut Moyen Âge qui met en valeur une nécropole et des habitations mérovingiennes avec la mise en place d’un musée et d’une reconstitution d’un village franc.

    Site internet : www.museedestempsbarbares.fr

    - Ornavik, Hérouville-Saint-Clair (Calvados, France)

    Initié en 2009, Ornavik est un parc historique consacré à l’histoire de la Normandie entre le Xe et le XIe siècle. Le site comporte plusieurs espaces proposant des reconstitutions d’habitats de divers contextes en respectant des processus techniques et des matières employés au cours du Moyen Âge central. Son action est placée sous le signe de l’expérimentation et s’appuie sur la participation de nombreux bénévoles.

    Site internet : www.ornavik.fr

    - Pont Croix 1358 (Finistère, France)

    Reconstitution d’un village breton du milieu du XIVe siècle débutée en 2013 sous une forme associative.

    Site internet : www.pont-croix1358.bzh

    - Village de l’An Mil, Melrand (Morbihan, France)

    Les vestiges connus depuis 1902 du village médiéval de Lann Gough ont permis depuis une trentaine d’années de reconstituer dix maisons. Le site accueille chaque année plusieurs animations de reconstitution historique.

    Site internet : www.villagedelanmil-melrand.fr

    - Wikinger Museum Haithabu (Allemagne)

    À la frontière entre le Danemark et l’Allemagne, le site de fouilles a consacré une partie de sa médiation à la reconstitution d’habitats vikings et de leur port.

    Site internet : www.haithabu.de

    Événements

    - A.D. 1387 Battaglia, Terra del Sole (Italie)

    Organisé par l’association Compagnia d’arme delle 13 porte, l’événement se veut une reconstitution de la bataille qui eut lieu en 1387.

    Site internet : www.ad1387.com

    - Bexbach, Call to arms 1474, Bexbach (Allemagne)

    Ce rassemblement a pour contexte les guerres menées dans le Saint-Empire à la fin du XVe siècle.

    Site internet : www.facebook.com/1474calltoarms

    - Guerre féodale, Rumilly (Haute-Savoie, France)

    Organisé par l’association De Gueule et d’Argent, cet événement « off  » (hors public) se présente comme un jeu de tactique immersif ayant pour cadre l’affrontement de deux petites seigneuries en l’an 1200.

    Site internet : www.degueulesetdargent.fr

    - Grunwald/Tannenberg (1410), Grunwald (Pologne)

    Reconstitution commémorative qui se tient annuellement en Pologne dans le contexte de l’affrontement entre l’Ordre Teutonique et l’Union de Pologne-Lituanie. La commémoration du 600e anniversaire a réuni plusieurs milliers de reconstituteurs en présence de 200 000 spectateurs et des délégations des pays riverains.

    Site internet : www.muzeumgrunwald.fbrothers.com

    - Hastings (1066), Battle (Royaume-Uni)

    Sur le site même de la bataille, c’est l’un des plus anciens rassemblements de reconstituteurs qui commémore chaque année la victoire de Guillaume le Conquérant avec des associations venant de toute l’Europe.

    Site internet : www.english-heritage.org.uk/visit/places/1066-battle-of-hastings-abbey-and-battlefield

    - Medeltidsveckan, Visby (Suède)

    Depuis le début des années 1980, ce festival qui a lieu dans l’île de Gotland rassemble des reconstituteurs pour commémorer la bataille de Visby (1361). Le lieu est aussi connu pour la fouille exceptionnelle de sépultures de masse contenant 1185 squelettes.

    Site internet : www.medeltidsveckan.se

    - Médiévales de Crèvecœur, Crèvecœur-en-Auge (Calvados, France)

    Manifestation de reconstitution qui s’intéresse à la vie d’une petite seigneurie rurale dans la seconde moitié du XVe siècle. Principalement consacrée à des activités civiles et artisanales, sa particularité est de proposer chaque année un scénario différent que suivent durant huit jours la soixantaine de reconstituteurs incarnant les habitants de la seigneurie.

    Site internet : www.chateaudecrevecoeur.com

    - Tewkesbury Medieval Festival, Tewkesbury (Royaume-Uni)

    L’un des plus grands rassemblements d’Europe avec près de 2000 participants en moyenne. Depuis 1984, il commémore la victoire du parti des York contre ceux des Lancastre en 1471 pendant la guerre des Deux-Roses, sur le site même de la bataille.

    Site internet : www.tewkesburymedievalfestival.org

    - Torneo in Armatura (Italie)

    Organisé par l’association Fameleonis, cet événement se veut une rencontre chevaleresque entre différents participants venant de toute l’Europe. Particulièrement poussée, l’immersion a pour contexte la deuxième moitié du XVe siècle.

    Site internet : www.torneoinarmatura.com

    - Tournoi de l’Ordre de Saint Michel, Château du Plessis-Bourré (Maine-et-Loire, France)

    Chaque année, ce tournoi international accueille les différents types d’affrontements chevaleresques de la fin du XVe siècle.

    Site internet : www.facebook.com/Tournoi-de-lOrdre-de-Saint-Michel-1544676375747130

    Collaborations avec les institutions

    - Tobias Capwell

    Curator du département Armes et Armures de la Wallace Collection à Londres, historien et reconstituteur. Il est reconnu par la communauté pour ses publications et son implication dans la reconstitution, notamment via des documentaires de vulgarisation (Secrets of the Shining Knight, 2017).

    Site internet : www.orderofthecrescent.com/capwell.htm

    - Fabrice Cognot

    Historien et armurier depuis 2004, il a notamment travaillé sur les armes blanches dans les collections bourguignonnes de la période médiévale. Il est aussi connu pour son implication dans les AMHE.

    Site internet : www.historicalbladesmith.com

    - Daniel Jaquet

    Historien médiéviste, auteur d’une thèse sur le combat en armure à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance (2013), il a notamment publié une série de vidéos à destination du grand public autour du port de l’armure. Ses axes de recherche englobent aussi la pratique des Arts Martiaux Historiques Européens. Il a notamment collaboré avec le Labex ITEM pour le projet MarchAlp.

    Site internet : www.djaquet.info

    - Georges Jolliot

    Batteur d’armure depuis 2009, il a récemment collaboré avec le musée du château de Foix pour renouveler la scénographie et le Labex ITEM pour le projet MarchAlp.

    Site internet : www.facebook.com/georges.jolliot

    Projets en lien avec le monde de la reconstitution

    - Histoire appliquée

    Chaîne YouTube animée par Hycarius dont l’une des thématiques est la reconstitution historique. Il y est aussi question de critique de film, notamment sur leur historicité.

    Site internet : www.youtube.com/channel/UCcT7B4zCzrfywO2Q19OJIzA

    - Kingdom Come : Deliverance (Warhorse Studio, 2018)

    Jeu vidéo de rôle en monde ouvert (Open World Role-Playing Game). Prenant le parti d’une approche la plus réaliste possible, il se déroule dans le royaume de Bohême au début du XVe siècle. Les concepteurs se sont appuyés sur de nombreuses ressources pour proposer une reconstitution virtuelle cohérente d’un environnement historique, ainsi que sur la pratique des AMHE pour concevoir le système de combat du jeu.

    Site internet : www.kingdomcomerpg.com/fr

    - Knight Errant

    Chaîne YouTube animée par Ian Laspina depuis 2012, il aborde des sujets très concrets portant sur les détails des armures des XIVe et XVe siècles. Reconstituteur lui-même, il détaille ses démarches et ses hypothèses.

    Site internet : www.youtube.com/user/neosonic66

    - MarchAlp

    Projet du CNRS (Labex ITEM) porté par Stéphane Gal (LARHA) dont le but est d’expérimenter une marche armée dans le contexte des Guerres d’Italie (1515). Il s’appuie sur le concours de plusieurs reconstituteurs.

    Site internet : www.80ans.cnrs.fr/evenement/marchalp-des-chevaliers-dans-la-montagne

    - Marignan 1515/2015

    Projet dirigé par Pascal Brioist (historien membre du CESR) qui consistait à reconstituer une fête donnée en 1518 par François Ier.

    Site internet : www.marignan2015.univ-tours.fr

    - Tod’s Workshop

    Artisan spécialisé dans la re-création d’armes. Depuis 2019 il présente ses hypothèses de re-création avec une mise en contexte.

    Site internet : www.youtube.com/user/todsstuff1

    Autres

    - Agenda de l’Histoire Vivante

    Blog consacré aux différentes manifestations.

    Site internet : www.reconstit.fr

    - Averniales, Gergovie (Puy-de-Dôme, France)

    Événement ayant pour contexte la guerre des Gaules.

    Site internet : www.arverniales.org

    - Bibracte, Saint-Léger-sous-Beuvray (Saône-et-Loire, France)

    Site archéologique qui accueille de la reconstitution protohistorique.

    Site internet : www.bibracte.fr

    - English Civil War Society

    Association organisant depuis plus de 30 ans des événements centrés autour de la Première révolution anglaise (1642-1651).

    Site internet : www.ecws.org.uk

    - Frundsberg Festring, Mindelheim (Allemagne)

    Rassemblement ayant pour cadre le début du XVIe siècle.

    Site internet : www.frundsbergfest.de

    - International Historical European Martial Art federation

    Association pour la promotion et l’encadrement de la pratique des arts martiaux historiques européens.

    Site internet : www.ifhema.com

    - Les Grands jeux romains, Nîmes (Gard, France)

    Événement ayant pour contexte l’antiquité romaine.

    Site internet : www.arenes-nimes.com/fr/grands-jeux-romains-10-ans

    - MuséoParc Alésia, Alise-Sainte-Reine (Côte-d’Or, France)

    Site de médiation accueillant de la reconstitution gallo-romaine.

    Site internet : www.alesia.com

    - Parc de Samara, La Chaussée-Triancourt (Somme, France)

    Parc archéologique qui est notamment mis en valeur par la reconstitution.

    Site internet : www.samara.fr

    - Paz de la Alpujarra, Padules (Espagne)

    Reconstitution d’un événement de la rébellion moresque dans l’Espagne du XVIe siècle.

    Site internet : www.facebook.com/Recreaci%C3%B3n-Hist%C3%B3rica-Paz-De-La-Alpujarra-Padules-1654421308173256

    - Reconstitution de la bataille de Gettysburg, Gettysburg (États-Unis d’Amérique)

    Commémoration d’un des épisodes les plus importants de la guerre de Sécession (American Civil War). En 2013, plus de 15 000 reconstituteurs ont participé au 150e anniversaire de la bataille, en faisant le plus important événement de reconstitution au monde à ce jour.

    Site internet : www.gettysburgreenactment.com

    - Waterloo 2015, Waterloo (Belgique)

    Grande commémoration de la bataille de 1815 retransmise en direct sur plusieurs chaînes de télévision en 2015.

    Site internet : www.waterloo1815.be


    Haut de page

  • Notes et adresses des liens référencés

rss | Retrouvez Ménestrel sur Twitter | Retrouvez Ménestrel sur Facebook | Plan du site | Derniers articles | Espace privé | Mentions légales | Qui sommes-nous? | ISSN : 2270-8928