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Ceramic archaeology

  • NOTE : English translation is in progress 

    Bruno FAJAL, Guergana GUIONOVA, 3 octobre 2017

    L’archéologie des objets de terre cuite (poteries et terres cuites architecturales autrement appelées céramiques) est un domaine de recherche qui apparaît dès le XIXe siècle, pour les périodes protohistorique, romaine, gallo-romaine et plus sommairement pour la période alto-médiévale, par le biais des mobiliers provenant des fouilles de nécropoles. Les céramiques tiennent, en effet, dans la documentation archéologique, une place particulière puisque, contrairement à d’autres productions artisanales, elles sont presque indestructibles tout en étant communes d’utilisation et souvent présentes dans les couches archéologiques.

    À l’instar de nombreuses traces matérielles de la civilisation médiévale, les céramiques ont longtemps été ignorées. C’est seulement à partir des années 1960 que se développe en tant que discipline, sous l’impulsion de Michel de Boüard, la céramologie médiévale, d’abord au Centre de Recherches Archéologiques Médiévales de l’université de Caen, puis à l’université d’Aix-en-Provence, sous l’autorité de Gabrielle Démians d’Archimbaud. Dès lors, les archéologues médiévistes s’emparent progressivement de ces objets dont ils tirent maintenant, par le biais d’un traitement méthodique et analytique, de précieuses informations.

    Avec l’étude des établissements artisanaux dans lesquels elles sont élaborées et les fouilles des habitats dans lesquels elles sont utilisées, les céramiques soulignent le degré de savoir-faire et de technicité des artisans, et plus généralement d’une société, à un moment donné de son développement. Elles ouvrent une fenêtre sur les usages, les goûts et les modes de vie, de même que sur les pratiques alimentaires, domestiques et architecturales des contemporains. Leur fabrication manuelle dans de petites installations artisanales les rend identifiables et attribuables à une région ou à un centre de production, voire à un atelier ; leurs caractérisations typologique, minéralogique ou chimique permettent d’en suivre les déplacements, contribuant de la sorte à la reconnaissance d’échanges et de liens commerciaux. Bien caractérisées et datées sur des sites de production ou des sites d’habitat, elles deviennent elles-mêmes des instruments de datation et participent pleinement à la compréhension et à l’interprétation des vestiges archéologiques.

    À partir des derniers siècles du Moyen Âge, ces objets ainsi que ceux qui les produisent et/ou les commercialisent apparaissent de manière significative dans les sources écrites et iconographiques : les tuiles dans les comptes de construction, les poteries dans des peintures, les potiers dans des statuts de confréries ou de communautés de métier, etc.

    Les barrières chronologiques entre Moyen Âge et époque moderne sont souvent inopérantes pour les traces de la vie quotidienne, les techniques artisanales et les savoir-faire. Ainsi, la connaissance de la céramique moderne, de ses modes de fabrication, de ses fonctions et de ses usages, facilite souvent la compréhension du matériel plus ancien.

    Les céramiques médiévales – et post-médiévales – sont sur la toile…


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