On mentionnera pour terminer des sites difficilement classables : portails, réseaux, etc.
Academia.edu
Ce site en pleine expansion (en anglais), qui fonctionne selon le principe du réseau social, permet aux chercheurs de signaler leurs publications et les événements qu’ils organisent et de suivre d’autres chercheurs, des revues, des fils thématiques. Parmi les fils thématiques (« Research Interests ») particulièrement fournis, on peut mentionner « Food History », mais aussi « Gastronomy », « Nutrition » ou « Food Studies » ; les fils thématiques spécifiquement consacrés à l’alimentation médiévale sont rares et peu développés.
Online Culinary History Network.
Ce site entend construire une bibliothèque de recherches en ligne et un réseau de textes d’histoire culinaire.
Le projet de bibliothèque en ligne est ambitieux puisqu’il doit intégrer des commentaires, permettre des recherches par langue, etc. Sont prévus des textes en anglais, italien, catalan, latin, etc. mais aussi en arabe ou en chinois. Une liste chronologique des recueils de recettes est prévue pour chaque langue, mais n’a été pour l’instant réalisée que pour l’Angleterre. Le seul recueil consultable selon les normes définies par le site est le Liber cure cocorum, dans la transcription (très imparfaite) de Richard Morris. Il est vrai que cette « Online Culinary History Library » fonctionne sur la base du volontariat. Pour l’essentiel, ce site apparaît donc comme un portail. Son intérêt est de renvoyer à des sites peu connus, comme celui de Christianne Muusers qui, pour les manuscrits néerlandais des XVe et XVIe siècles, a le projet de fournir la transcription diplomatique, l’édition et la traduction anglaise (très séduisant mais malheureusement incomplet).
Pour le réseau de textes (Works in Progress. Medieval & Renaissance Cookbooks Projects), il s’agit de recenser tous ceux qui travaillent à transcrire et/ou traduire des textes culinaires « depuis les temps les plus anciens » jusqu’à 1700. Une liste de ces transcriptions/traductions est proposée pour chaque langue. Elle est bien fournie pour la production anglaise. Par exemple, pour la période médiévale, est signalé le travail de James L. Matterer qui, pour chaque recette du manuscrit Pepys 1047, fournit le fac-similé, la transcription et la traduction en anglais moderne ; bien que l’auteur prétende avoir amélioré la transcription de Hodgett, la sienne comporte une faute de lecture dès le 6e mot (flesh au lieu de la leçon correcte, flesch). Par ailleurs, le lien qui mentionne les deux manuscrits publiés par Austin ne renvoie pas à l’édition elle-même mais à une recherche par mots. On ne peut que souhaiter le développement de ce répertoire qui gagnerait toutefois en efficacité en distinguant dès l’abord les transcriptions originales d’après manuscrits, les digitalisations d’éditions modernes, les fac-similés, les traductions et enfin les simples extraits qui ne présentent pas pour le chercheur le même intérêt.
Le site contient aussi une liste de liens utiles vers des glossaires de termes culinaires et des dictionnaires en ligne.
Taccuini Storici.
Ce site, qui se présente comme une « revue multimédia de l’alimentation et des traditions », foisonne d’informations, de recettes, de comptes-rendus d’ouvrages, de liens vidéo (pour la plupart en italien).
Le médiéviste naviguera dans ce site à partir de l’onglet « Epoca medioevale », qui se situe en haut à droite de la page d’accueil, immédiatement en-dessous de la barre principale. Il y trouvera des liens internes par thème (Notizie), des recettes (Ricette), des comptes-rendus et brefs articles (Letteratura) et des liens vidéo (Video). Publications scientifiques et grand public ne sont pas vraiment distinguées.