Le nombre de cartes disponibles en ligne, pour l’espace germanique ou à une échelle plus générale, est désormais très important. On pourra consulter à ce sujet les rubriques « Produire une cartographie des mondes médiévaux » et « Archéologie et SIG » de Ménestrel. Les lignes qui suivent ne présentent donc que quelques exemples de collections de cartes concernant l’espace germanique médiéval.
Des cartes numérisées de manuscrits médiévaux sont disponibles sur le site du centre de digitalisation de Munich ; pour la Suisse ; le portail digital de la Saxe offre quelques cartes anciennes électroniques.
Diverses cartes numérisées sont disponibles sur le site des Monumenta Germaniae Historica.
Les monastères de Bavière, ont fait l’objet d’un atlas électronique.
Pour le cas plus précis de la Bavière, on consultera également avec profit le site de la Bayerische Landesbibliothek.
Par ailleurs, la Société Savante d’Alsace et l’Université de Haute-Alsace (Mulhouse) ont entrepris de mettre en ligne un Atlas historique de l’Alsace. Cette région y est entendue dans le plus large périmètre de son histoire, du Jura au Palatinat, des Vosges à la Forêt-Noire et pendant toutes les périodes historiques jusqu’à nos jours. Chaque carte est accompagnée d’une notice historique. En 2010, ce sont déjà quelque 150 cartes qui sont ainsi offertes à l’internaute.
Le classique de Hermann Grotefend, Zeitrechnung des deutschen Mittelalters und der Neuzeit, Hannover, Hahn’sche Buchhandlung, 1891 et 1892, est désormais disponible dans une version en ligne. Celle-ci propose entre autres les calendriers de tous les diocèses de l’Empire et d’au-delà, et permet de retrouver sans peine toutes les dates de fêtes mobiles.
Par ailleurs, le site des Regesta Imperii permet également de suivre la chronologie politique de l’espace germanique de manière très précise, en indiquant les sources et la bibliographie relatives à l’événement concerné.
Pour cette rubrique, on consultera avec profit la section ad hoc de Ménestrel.
Gerhard Köbler offre à la communauté scientifique internationale un dictionnaire gotique-allemand. Une version gotique-anglais est également disponible sur le même site, ainsi que (ce qui est plus original) une version allemand-gotique et une anglais-gotique.
Rappelons qu’en ce domaine, il existait auparavant le lexique présenté par Friedrich Ludwig Stamm et Moritz Heyne dans Ulfilas, oder die uns erhaltenen Denkmäler der gotischen Sprache, Paderborn : Schöningh, 1896. L’ouvrage de Wilhelm Streitberg, Gotisches Elementarbuch. Heidelberg, 1920, fournit non seulement des données grammaticales, mais également un lexique. L’étude de Lorenz Diefenbach, Lexicon comparativum linguarum Indogermanicarum, Francfort, 1851, permet de replacer les termes gotiques dans une perspective philologique plus générale.
Gerhard Köbler, déjà cité précédemment, met également à la disposition des médiévistes un dictionnaire du vieux saxon (IXe-XIIe siècle), ainsi qu’un dictionnaire du vieux frison (IXe-XIIIe siècle).
Un nouveau projet de dictionnaire de moyen haut-allemand (1050-1350) vient de voir le jour. Par ailleurs, un projet de mise en ligne d’un dictionnaire de Frühneuhochdeutsch (XIVe-XVIIe siècles) est en cours ; signalons toutefois que ce dernier n’est disponible que sous une forme très partielle.
On peut aussi consulter en ligne le Mittelniederdeutsches Wörterbuch de K. Schiller et A. Lübben (6 vol., 1875-1881), dictionnaire de référence pour le moyen-bas-allemand.
Le Dictionnaire des frères Grimm, entièrement consultable en ligne, reste de référence pour quiconque travaille sur des sources en moyen haut-allemand et en nouveau haut-allemand précoce (Frühneuhochdeutsch).
Enfin, une liste complète des dictionnaires en ligne pour les langues germaniques du Moyen Âge est disponible sur le portail Mediaevum.
Le Deutsches Rechtswörterbuch, le meilleur ouvrage de lexicographie juridique historique, de très loin, en quelques dizaines de tomes, est mis progressivement en ligne. La rétroconversion n’est pas encore achevée. Elle couvre les lettres A à S et comprend déjà plus de 91.000 articles, avec des renvois à de manuscrits et ouvrages digitalisés.
Un nouveau portail soutenu par l’académie des sciences de Berlin-Brandebourg rassemble tous les sites électroniques de dictionnaires en ligne d’allemand médiéval dans toutes ses variantes chronologiques et régionales.
Pour les données d’ordre biographique, on peut désormais consulter l’Elektronische Allgemeine Deutsche Biographie : celle-ci donne l’accès intégral aux ressources de l’ Allgemeine Deutsche Biographie (ADB, 56 vol., 1875-1912) et propose également quelques articles-témoins de la Neue Deutsche Biographie, 23 vol. parus, 1953-).
Là encore, les ressources offertes par la Suisse, et en particulier le Dictionnaire historique de la Suisse, peuvent également être précieuses pour l’historien de l’Allemagne médiévale.