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Documents comptables (fiscaux, et censiers)

  • Présentation

    Christine JEHANNO, 10 mars 2015

    L’utilité des sources comptables n’est plus à démontrer et les médiévistes y ont puisé depuis longtemps. Elles contiennent en effet une information riche, réputée non biaisée et directement exploitable, et fournissent donc une masse de renseignements susceptibles d’éclairer des sujets extrêmement variés. Depuis peu, les historiens ont en outre soumis les comptes à de nouvelles interrogations qui en font désormais des objets d’histoire, étudiés pour eux-mêmes, aussi bien dans leur matérialité qu’en tant que produit de l’écrit, au même titre que les cartulaires, les censiers ou les chartes par exemple. Ce renouveau de l’historiographie a donné lieu à la création de revues en ligne spécialisées dans l’histoire de la comptabilité qui font une large place à ces nouveaux axes de recherche [1]. Dans cette perspective, il a semblé utile de présenter un état des lieux des comptabilités parisiennes ou relatives à Paris, afin d’attirer l’attention des chercheurs sur la richesse de cette documentation en même temps que de leur en faciliter l’approche.

    Comme ailleurs, les documents comptables conservés pour Paris sont rares avant le XIIIe siècle, mais ils se multiplient alors pour constituer un corpus impressionnant pour les XIVe et XVe siècles. Ils émanent d’institutions diverses, tant ecclésiastiques que laïques, plus rarement de particuliers, qui les tiennent soit à titre professionnel soit domestique. La présence dans Paris d’un évêque et d’un chapitre cathédral puissant, de nombreuses communautés monastiques, de plusieurs confréries et d’un grand nombre de paroisses adossées à des fabriques, donne aux comptabilités ecclésiastiques une place prépondérante dans cet ensemble, place renforcée par le soin que ces institutions ont pris de conserver leurs archives. S’y ajoutent des comptes de plusieurs collèges fondés pour accueillir des étudiants de l’Université parisienne et ceux de certaines nations de l’Université. En regard, les comptes émanant des autorités municipales sont de peu de poids. Il faut aussi mentionner, dans cette ville de cour qu’est Paris, les comptabilités royales et princières qui, bien que dépassant le cadre de la ville, renferment des informations relatives à la capitale, et qui, pour cette raison, ont été prises en considération ici. Il n’a en revanche pas été possible d’étendre la recension à des documents citant occasionnellement des lieux ou des hommes de l’espace parisien bien qu’émis dans d’autres régions (cas de marchandises parisiennes acquises par des institutions de province ou de l’étranger par exemple).
    Ces comptes sont de différents types, y compris des comptes de levées fiscales, des comptes d’exécutions testamentaires. Ils sont aussi à différents stades de l’élaboration du document comptable : papiers journaux, minutes, grosses, états provisoires ou versions finales mises en forme. Une analyse préalable très poussée de la nature précise du document comptable est donc indispensable pour bien comprendre l’information qu’il fournit, tout comme une bonne connaissance de l’institution émettrice et de son fonctionnement. Il peut s’agir de comptes isolés ou de séries plus ou moins lacunaires. Ces dernières sont particulièrement précieuses car elles éclairent d’éventuelles évolutions, surtout lorsqu’elles s’échelonnent sur des périodes étendues [2].
    Ces comptabilités sont conservées principalement aux Archives nationales et à la Bibliothèque nationale de France, quelques-unes à la Bibliothèque de l’Arsenal. Des comptabilités hospitalières existent aussi aux archives de l’Assistance Publique [3] (essentiellement, pour la période médiévale, celles de l’Hôtel-Dieu et de l’hôpital Saint-Jacques-aux-Pèlerins).
    Aucune de ces comptabilités n’est actuellement consultable en ligne. On peut tout de même accéder en ligne à quelques inventaires.


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  • Inventaires

    Christine JEHANNO, 10 mars 2015

    Les sites des différents dépôts d’archives proposent des inventaires virtuels dans lesquels il est possible de faire une recherche. C’est le cas des Archives nationales, du département des manuscrits des Bibliothèques Nationale de France et de l’Arsenal, des Archives de l’Assistance publique.

    La recherche s’avère cependant assez décevante. D’une part, parce que les résultats obtenus loin d’être exhaustifs, et d’autre part, parce qu’ils incluent des documents non comptables : ainsi, interroger à partir du mot « compte » l’inventaire virtuel des Archives nationales fait sortir tous les documents en lien avec la Chambre des Comptes et non les seuls comptes. Mieux vaut donc procéder à un dépouillement systématique par séries, à partir de l’inventaire général , dans lequel les documents comptables sont en général bien signalés. Dans quelques cas, un répertoire existe en ligne pour une sous-série ; il rend alors de grands services. Par exemple, le répertoire méthodique et numérique de la sous-série H3 des Archives nationales , dans laquelle sont rassemblées les comptabilités de l’Université et des collèges parisiens, qui a été dressé en 2012 et est précédé d’une introduction et d’une bibliographie, Classé par établissement, l’inventaire recense évidemment aussi bien les comptabilités modernes (bien plus nombreuses) que médiévales, et nécessite donc un tri de la part du médiéviste.

    On dispose aussi d’un inventaire pour les comptabilités hospitalières conservées aux Archives de l’Assistance publique : Léon BRIÈLE, Inventaire-sommaire des archives hospitalières antérieures à 1790, Paris, 1984.

    Le tome II : Hôtel-Dieu, Paris, 1884 est consacré (à partir de la page 167) aux comptes de l’Hôtel-Dieu, dont certains du XVIe siècle (la p. 168 est manquante).
    Le tome III inventorie les comptes de l’hôpital Saint-Jacques-aux-Pèlerins (à partir de la p. 66). Au-delà de l’inventaire proprement dit, l’auteur relève des articles de chaque compte ainsi que des totaux par chapitre. On trouvera une autre analyse de ces comptes, sur le même principe mais beaucoup plus rapide, dans Henri BORDIER et Léon BRIÈLE, Les archives hospitalières de Paris, Paris, Champion, 1877 p. 77-100 pour les comptes de l’Hôtel-Dieu, et p.114-125 pour ceux de l’hôpital Saint-Jacques-aux-Pèlerins.


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  • Editions

    Christine JEHANNO, 10 mars 2015

    À défaut de pouvoir consulter les documents originaux, on peut se reporter aux éditions qui ont été faites en nombre depuis le XIXe siècle. Ces éditions constituent en effet une voie d’accès commode vers ces sources, et peuvent même rendre de signalés services lorsqu’elles sont assorties d’une introduction conséquente ou de commentaires suffisamment développés. Pourtant, il faut rester bien conscient qu’elles ne remplacent pas la consultation des originaux car elles sont souvent partielles (sans que soit toujours précisée l’ampleur des coupes) et font peu de place aux aspects matériels qui sont actuellement l’objet de recherches de la part de nombreux médiévistes. Le support (nature et qualité), les encres (éventuellement de différentes couleurs), l’assemblage (rouleaux, codex, cahiers isolés, reliure éventuelle), la mise en page, les changements de main, les ratures même, sont ainsi autant d’informations pourtant fort utiles généralement non prises en considération et qui ne peuvent donc être étudiées à partir des éditions. Le décor particulièrement qui accompagne certains de ces documents devient non seulement invisible mais est presque toujours passé sous silence par l’éditeur, alors qu’il éclaire la vocation de ces écrits, qui n’est pas strictement utilitaire. On ne saurait donc trop conseiller, après cette première approche, de se confronter aux documents originaux.
    On a néanmoins pensé utile de présenter une liste des éditions disponibles. Elle ne prétend pas à l’exhaustivité mais vise simplement à faciliter le travail de recension que tout chercheur est amené à faire. C’est pourquoi les titres ont été classés par types d’émetteurs sous plusieurs rubriques. Quelques commentaires ont été ajoutés à la suite de la mention de certaines de ces publications. Ont été signalées celles qui se trouvent actuellement, à notre connaissance, consultables en ligne.

    Les comptes royaux et princiers

    Ce sont de loin ces comptes qui ont le plus intéressés les éditeurs, et ce depuis longtemps, d’où le grand nombre d’éditions disponibles, pas toujours les plus pertinentes cependant pour les historiens de Paris au sens strict.
    - Journaux du Trésor de Charles IV le Bel : J. VIARD, Les journaux du Trésor de Charles IV le Bel, Paris, 1917 (Collection de documents inédits sur l’histoire de France).

    Édition du registre KK1 des Archives nationales.


    - Journaux du Trésor de Philippe VI de Valois : J. VIARD, Les journaux du Trésor de Philippe VI de Valois, Paris, 1899 (Collection de documents inédits sur l’histoire de France).

    Édition du registre KK6 des Archives nationales.


    - Comptes de l’Argenterie des rois de France au XIVe siècle : L. DOUËT D’ARCQ, Comptes de l’argenterie des rois de France au XIVe siècle, Paris, 1851.

    On y trouve le premier compte de Geoffroi de Fleuri (1316) ; le compte d’Etienne de la Fontaine (1352) ; le journal de la dépense du roi Jean en Angleterre (1359-1360) ; les dépenses faites pour le mariage de Blanche de Bourbon (1352) ; un inventaire du garde-meuble de l’argenterie (1353) ; la vaisselle du roi Jean (1363).

    Du même, Nouveau recueil de comptes de l’argenterie des rois de France, Paris, 1874.

    Contient le compte de draps d’or et de soie de Geoffroi de Fleuri (1317), le compte d’Edouart Tadelin de Lucques (1342), l’inventaire des biens de Clémence de Hongrie (1318), le compte de l’argenterie du roi (1387).


    - Comptes de l’Écurie du roi Charles VI : Comptes de l’Écurie du roi Charles VI, Paris, (Recueil des historiens de la France. Documents financiers et administratifs, t. IX), vol 1 : Le registre KK34 des Archives nationales (1381-1387), publiés par Guy-Michel LEPROUX et Michel MOLLAT. 1995. — vol. 2 : Le registre KK35 des Archives nationales (1399-1404 et 1411-1413), publié par Claude BILLAUD, sous la direction de M. MOLLAT, 1996.

    - Inventaire des tapisseries du roi Charles VI vendues par les Anglais en 1422 : J. GUIFFREY, « Inventaire des tapisseries du roi Charles VI vendues par les Anglais en 1422 », Bibliothèque de l’École des Chartes, t. XLVIII, 1887, p. 59-110 et 396-444.

    Edition du registre KK54 des Archives nationales.


    - Comptes du Trésor de 1296, 1316, 1384 et 1477 : R. FAWTIER, Comptes du Trésor (1296, 1316, 1384, 1477), Paris, 1930 (Recueil des historiens de la France. Documents financiers).

    Edition du registre KK58 des Archives nationales.


    - Comptes de la vénerie et fauconnerie du roi Charles VIII : E. de QUINSONAS, Comptes de la vénerie et fauconnerie du roi Charles VIII, Lyon, 1860.

    Edition du registre KK75 des Archives nationales.


    - Inventaire de Jean, duc de Berry (1401-1416) : J. GUIFFREY, Inventaire de Jean, duc de Berry (1401-1416), t. I, Paris, 1894.

    Edition du registre KK258 des Archives nationales.


    - Comptes de l’hôtel des rois de France au XIVe et XVe siècles : L. DOUËT D’ARCQ, Comptes de l’hôtel des rois de France au XIVe et XVe siècles, Paris, 1865.

    Comporte notamment le compte de l’hôtel de la reine Isabeau de Bavière, à l’hôtel de Saint-Pol en 1401.


    - Journaux du Trésor : H. MORANVILLÉ, « Extraits de journaux du trésor », Bibliothèque de l’École des chartes, t. XLIX, 1888, p. 149-214 et 368-452.

    Il s’agit d’un des extractus thesauri, comptes dans lesquels étaient inscrites les dépenses et les recettes, classées selon leur nature dans des chapitres différents.


    - Inventaire d’anciens comptes royaux dressé par Robert Mignon sous le règne de Philippe de Valois, publiés par C.-V. LANGLOIS, dir. L. Delisle, Paris, 1899 (Recueil des historiens de la France. Documents financiers, t. I).

    - N. de WAILLY et L. DELISLE, « Les tablettes de cire de Jean Sarrazin », Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. XXII, 1865, p. 430-464.

    - Comptes du Trésor (1296, 1316, 1384, 1477), publiés par Robert FAWTIER, dir. C.-V. LANGLOIS, Paris, 1930 (Recueil des historiens de la France. Documents financiers, t. II).

    Les articles de comptes intéressant des institutions ou des établissements religieux parisiens peuvent être retrouvés à partir de l’index (p. 312-313).


    - Comptes royaux (1314-1328), publiés par F. MAILLARD, dir. R. FAWTIER, Paris, 1961, 2 vol., (Recueil des Historiens de la France. Documents financiers, t. IV)

    Paris est mentionné plus de 150 fois dans ces différents comptes ; les articles correspondants peuvent être repérés grâce à l’index p. 445-446.


    - R. FAWTIER, « Un compte de menues dépenses de l’hôtel du roi Philippe VI de Valois pour le premier semestre de l’année 1337 », Bulletin philologique et historique du comité des travaux scientifiques, 1828-1829 (1830), p. 183-239.

    - E. LALOU, « Un compte de l’Hôtel du Roi sur tablettes de cire, 10 octobre-14 novembre [1350] », Bibliothèque de l’École des chartes, t. 152, 1994, p. 91-127.

    Compte journalier des cuisines et de l’écurie d’un séjour royal à Paris.


    - E. LALOU, Les comptes sur tablettes de cire de Jean Sarrazin, chambellan de saint Louis, Turnhout, 2003.

    Édition précédée de 30 pages d’introduction et des fac-simile de comptes de l’Hôtel du roi pour les années 1256-1257, réalisés sur 14 tablettes conservées dans le Trésor des Chartes des Archives nationales (AE/II/258.


    - « Rançon du roi Jean. Compte de l’aide imposée pour la délivrance de ce prince levée pour les prévôté, vicomté et diocèse de Paris, par les mains de Jean Le Mire pendant une année commençant le 17 août 1369 et finissant le même jour 1370 », publié par L. DESSALLES, Mélanges de littérature et d’histoire recueillis et publiés par la Société des Bibliophiles français, t. VIII, 1850, p. 145-321.

    - A. VALLET DE VIRIVILLE, « Jean d’Orléans et Colart de Laon, peintres, 1385-1408. Extraits de comptes royaux de Charles VI », Archives de l’Art français, Documents, V, 1857-1858, p. 177-183 et 339-340.

    Courts extraits relatifs aux deux peintres, le premier peintre du roi, le second peintre du duc d’Orléans, dans divers comptes royaux de la sous-série KK des Archives nationales ou de la Bnf.


    - A. VIDIER, « Extraits de comptes royaux concernant Paris, I : Journal du Trésor, 1298-1301 », Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France, 1911, p. 256-297.

    Ces comptes concernent de nombreuses institutions parisiennes ou des édifices parisiens, mais il s’agit ici d’une sélection, les articles retenus étant en outre classés par thèmes, ce qui ne permet guère de restituer la richesse du contenu ni le manuscrit dans sa globalité. L’introduction signale en note la publication d’extraits relatifs aux Juifs dans M. LAZARD, Revue des études juives, t. XV (1887), p. 245 et suiv.


    - Comptes royaux (1285-1314), publiés par R. FAWTIER et F. MAILLARD, Paris (Recueil des historiens de la France. Documents financiers, t. III). — T. II : Comptes particuliers et comptes spéciaux ou extraordinaires, 1954 ; T. III : Introduction, Appendice, Suppléments, Indices, 1956.

    L’index (t. III, p. 394-395) permet de retrouver les comptes spécifiquement parisiens.


    - Les comptes sur tablettes de cire de la Chambre aux deniers de Philippe III le Hardi et de Philippe IV le Bel (1282-1309), publiés par É. LALOU sous la dir. de R.-H. BAUTIER. Paris, 1994 (Recueil des Historiens de la France. Documents financiers, t. VIII).

    Comptes de la chambre aux deniers de Philippe III le Hardi et Philippe IV le Bel, rois de France : Bnf, lat. 9021, dépenses des métiers de l’Hôtel, 6 juin 1282-12 novembre 1285 ; lat. 9022, journal de l’origine des fonds et de l’emploi, 2 février 1284-23 juin 1284 et mars 1285-22 mai 1286 ; lat. 9025, comptes extraordinaires de l’Hôtel, 18 janvier-28 juin 1307.


    - A. VALLET DE VIRIVILLE, « Extraits des comptes authentiques du règne de Charles VI (1380-1422) », Bulletin de la Société de l’Histoire de France, t. XX, 1859-1860, p. 201, 213, 246, 406, 421.
    - N. de WAILLY, « Mémoire sur les tablettes de cire conservées au Trésor des Chartes » et « Additions… », Mémoires de l’Institut national de France. Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, t. XVIII-2e partie, 1849, p. 536-563 et t. XIX, 1re partie, 1851, p. 489-498 .

    Edition vieillie, remplacée par celle d’E. Lalou.


    - « Comptes des dépenses faites par Charles V dans le château du Louvre, des années 1364 à 1368 » publiés par A.J.V. LE ROUX DE LINCY, Revue archéologique, VIIIe année, 1851-1852 , p. 670-691 et 760-772 .

    - A. VIDIER, « Extraits de comptes royaux concernant Paris. I : Journal du Trésor, 1298-1301 », Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France, 1911, p. 256-297.

    Comptes concernant de nombreuses institutions parisiennes ou des édifices parisiens.

    Les comptes de la ville

    - Comptes du domaine de la Ville de Paris, Paris.— T. I : 1424-1457, texte édité et annoté par Alexandre VIDIER, Léon LE GRAND et Paul DUPIEUX. 1948. — T. : II, 1457-1489, texte édité et annoté par Jacques MONICAT, 1958.

    Ces comptes du domaine de la ville de Paris ont disparu, à l’exception, pour la période médiévale, du compte de 1488-1489 acquis en 1830 par la Bibliothèque Nationale (Bnf, Ms français 11 686), mais il en subsiste des copies, réalisées au XVIIIe siècle par Antoine Moriau de 25 années comptables échelonnées entre 1424 et 1474, ainsi qu’une copie réalisée en 1541, du compte de 1484-1485, toutes conservées aux Archives nationales (respectivement KK 402 à KK411 et Q1 1099*63/1). C’est à partir de ces copies que l’édition a été faite. Bien que fragmentaires, ces comptes domaniaux sont un apport très important pour la topographie et l’histoire de l’administration parisienne.


    - [R. de LASTEYRIE, « Fragments de comptes relatifs aux travaux de Paris en 1366 », Mémoires de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, t. IV, 1877 (1878), p. 270-301

    En appendice (p. 298-301), édition partielle d’un court fragment d’un compte de 1357.


    - B. PROST, « Présents d’orfèvrerie offerts aux rois et reines de France et aux souverains étrangers à l’occasion de leur entrée à Paris (1424-1563) », Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France, 1891, p. 166-174.

    Sélection à partir du ms. 3243 des Nouvelles acquisitions françaises de la Bnf, lui-même copie d’extraits faite au XVIIe siècle de divers comptes de la ville de Paris de 1413 à 1641, aujourd’hui disparus, de passages ayant trait aux présents d’orfèvrerie faits à différents souverains par la municipalité parisienne. Quatre extraits de comptes concernent la période antérieure à 1500.

    Les comptes hospitaliers

    - L. BRIÈLE, Collection de documents pour servir à l’histoire des hôpitaux de Paris, t. III : Collection des comptes de l’Hôtel-Dieu de Paris, Paris, 1883, qui couvre la période 1364-1599 (jusque p. 95 pour la série strictement médiévale des comptes).

    Les comptes sont présentés un par un mais sont réduits à quelques extraits et, là encore, l’édition ne rend pas justice à la richesse des documents (aucune mention des caractères externes en dehors de l’identification du support et du nombre de feuillets, mais sans dimensions), et ne saurait dispenser de la consultation des originaux tant on ignore la part de ce qui est édité et les critères qui ont présidé au choix des extraits. Quelques comptes, jugés les plus significatifs, sont cependant publiés presque in extenso, notamment le plus ancien compte du maître de l’hôpital conservé, celui de 1416, et le premier compte rendu par les gouverneurs laïcs en 1505-1506

    .
    - Henri BORDIER et Léon BRIÈLE, Les archives hospitalières de Paris, Paris, Champion, 1877.

    La 2e partie consiste en une étude de la confrérie de Saint-Jacques-aux-Pèlerins, avec en particulier, p. 106-178, le chapitre VI portant sur les recettes et dépenses. Les auteurs ont relevé dans l’énorme série des comptes de l’hôpital pour la période médiévale ce qu’ils ont jugé le plus intéressant et l’ont classé selon différents thèmes, dont la pertinence est néanmoins discutable. Il ne s’agit donc pas d’une édition à proprement parler. En outre, le renvoi aux documents originaux n’est pas fait et la datation des extraits peu claire. On ne saurait donc trop conseiller à tout chercheur de ne se servir qu’avec la plus extrême prudence de cet instrument. Attention, la pagination reprend à 1 au début de la 2e partie, il faut donc se rendre à la vue 175/412 pour trouver le début de la 2e partie .

    Les comptes ecclésiastiques

    - A. BOS, Les églises flamboyantes de Paris, XVe-XVIe siècle, Paris, 2003.

    L’ouvrage, issu d’une thèse, comporte en annexe, p. 324-348, une édition des « Comptes de la fabrique de Saint-Étienne-du-Mont concernant la construction de l’église entre 1490 et 1519 ».


    - C. CASATI, « Compte d’un maître chapelain de la Sainte-Chapelle (1298-1299) », Bibliothèque de l’École des chartes, t. XVII, 1856, p. 160-164.

    - G. HERVÉ, Les comptes de la communauté de Saint-Germain l’Auxerrois de Paris au XIVe siècle, Paris, 1991.

    - A. PERRAUT, L’architecture des collèges parisiens au Moyen Âge, Paris, 2009.

    En Annexes C (p. 358-381) et D (p. 382-453) sont édités les comptes de construction de la chapelle et du bâtiment principal du collège de Dormans-Beauvais.

    Les comptes de particuliers

    - C. COUDERC, « Les comptes d’un grand couturier parisien du XVe siècle », Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France, 1911, p. 118-192.

    Extraits du livre de comptes de Colin de Lormoye, couturier près de Saint-Séverin, entre 1423 et 1455.


    - E. WICKERSHEIMER, « Les parties d’Étienne Paste, épicier et bourgeois de Paris (1386) », Mémoires de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, t. XLIX, 1927, p. 108-115.

    Publication des « parties de cyrurgies, emplastres et ungnemens » d’un apothicaire-épicier au service de Philippe le Hardi et de son fils Jean, comte de Nevers.


    - G. BIGWOO et A. GRUNZWEIG, Les livres des comptes des Gallerani, Bruxelles, 1961-1962.

    Le premier volume est une édition des livres de comptes de la compagnie siennoise, conservés aux Archives de l’État à Gand, dont les principaux concernent, pour le premier, la filiale de Londres (1305-1308), pour le second, celle de Paris (1306). S’y ajoutent des feuillets détachés comportant cinq comptes de la filiale de Londres et six comptes-memoranda tenus par les agents de la compagnie aux foires de Champagne (1306-1307), et quelques pièces justificatives. Le compte de la filiale parisienne, réduit à 18 feuillets subsistants, contient, entre autres, un état des dettes dues par 243 débiteurs parisiens à cette compagnie, en 1306. Le second volume est consacré à l’introduction et aux tables.


    - A. de BOISLISLE, « Les comptes d’une dame parisienne sous Louis XI (1463-1467) », Annuaire-bulletin de la Société de l’Histoire de France, t. XV, 1878, p. 209-240.

    Extraits d’un registre des archives du marquisat de Goussainville, sans autres références de l’auteur de l’article, renfermant certaines des dépenses journalières de Jeanne Ratault, veuve de Charles de Montmorency p. 214-240. L’éditeur indique n’avoir extrait « qu’un nombre restreint d’articles », sans autre précision.


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  • Notes et adresses des liens référencés

    [2Par exemple, les comptes du collège de Dormans-Beauvais qui s’échelonnent de 1377 à 1764, ou ceux de l’hôpital Saint-Jacques-aux Pèlerins qui couvrent la période 1319 à 1708.

    [3Archives de l’AP-HP, 7, rue des Minimes, Paris 3e.

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