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Ecrits privés

  • Présentation

    Jérôme HAYEZ, 24 juillet 2013 | 23 juillet 2013

    On évoque ici des écrits documentaires non produits par une autorité publique et le plus souvent dépourvus de signes de validation. Ils tendent néanmoins à acquérir à la fin du Moyen Âge une valeur probatoire, à travers l’expertise de catégories sociales extérieures au milieu des juristes, non seulement sur la base du respect de formes standardisées, qui privilégierait certains d’entre eux par rapport à des textes moins formalisés [1], mais aussi de la simple autographie. Les actes notariés ne peuvent en revanche être considérés comme « privés » que lorsqu’on les envisage dans les perspectives de la diplomatique traditionnelle, qui ne prenait en considération que des documents produits par les autorités publiques et distinguait ceux-ci par leur destination à une clientèle de particuliers requérant toutes sortes d’écrits probatoires (transactions économiques comme les ventes-achats ou les prêts-emprunts, procurations, protêts, testaments, etc.). L’écriture notariale a largement contribué à l’origine à diffuser l’écrit chez les particuliers et à influencer leurs pratiques graphiques et leurs modes de mise en page et de traitement de l’information. Selon les périodes et les régions, mais aussi les milieux sociaux et le montant des transactions, l’usage tend à privilégier pour l’enregistrement des transactions l’acte notarié ou la reconnaissance sous seing privé, voire la simple inscription dans un registre de comptes ou un livre de famille (livre de raison). Dans les espaces domestiques urbains vers 1400, l’écrit notarié, même en tenant compte des actes non présents matériellement dans les foyers sous la forme d’une expédition mais conservés par les notaires et pouvant être grossoyés en cas de besoin, ne représente de toute façon plus qu’une part limitée des écrits produits par des particuliers ou destinés à eux.

    Les écrits privés sont rares à avoir subsisté en Europe occidentale avant les XIIe-XIIIe siècles ; ceux des XIVe-XVe siècles sont nettement plus fréquents, tout en restant cantonnés à quelques fonds d’archives ou à de rares feuillets volants glissés dans des documents publics, car leur conservation à travers plusieurs siècles dépendait fortement de l’ancrage d’un patrimoine dans une lignée familiale, d’une politique de conservation systématique d’archives de la part d’institutions religieuses ou hospitalières qui avaient recueilli des successions d’origine privée, ou enfin de la préservation à long terme de pièces saisies à l’occasion de procédures judiciaires.

    Cette rareté dans les dépôts ne doit cependant pas donner l’illusion que les pratiques d’écriture restaient encore confinées, dans les villes européennes de la fin du Moyen Âge, à des cercles étroits de clercs et d’autres professionnels de l’écrit comme les juristes et les notaires. De nombreux indices – comme la préservation d’écrits à caractère éphémère de type « pense-bête », la participation de catégories sociales de plus en plus variées à l’écriture épistolaire ou la médiation écrite assurée par des catégories non professionnelles pour des proches moins habiles – suggèrent au contraire la diffusion marquée des pratiques de l’écrit dans le spectre social à travers les circonstances les plus variées de la vie quotidienne. Les synthèses concernant l’écrit médiéval pour cette période ou abordant des questions générales comme l’alphabétisation des sociétés urbaines ne devraient donc pas ignorer ces indices de diffusion des pratiques, même si les écrits subsistants ne font pas nécessairement partie de l’expérience personnelle ou quotidienne de tout chercheur médiéviste. De même, il paraîtrait aberrant de réduire les écrits pragmatiques à des « écrits du pouvoir » dans la mesure où les exigences de gestion – et souvent les formes qu’elles assument, à commencer par le livre de comptes – ne sont pas moins présentes dans le cercle domestique que dans les cours et les chancelleries.

    À part quelques rares cas comme l’Archivio Datini pour lesquels la conservation a été, sinon intégrale, du moins peu sélective [2], il est difficile d’aborder globalement un système d’écrits privés dans la diversité de ses productions et la pluralité de ses fonctions, comme l’a fait le groupe d’anthropologues dirigé par Daniel Fabre pour les « écrits ordinaires » de la période contemporaine [3]. Il reste néanmoins essentiel de penser les vestiges qui nous sont parvenus comme des parties de systèmes en majeure partie disparus, des éléments qui ne présentent souvent que quelques facettes des thèmes qu’abordaient ces écrits et des modes d’expression de leurs auteurs. Ainsi, lorsque n’a été conservé qu’un registre des diverses formes de comptes tenus par un chef de famille, un marchand, un officier ou un lettré, toutes ses affaires et ses intérêts matériels n’y sont pas nécessairement évoqués, même s’il n’existe généralement pas à cette époque de cloison étanche entre aspects professionnels et domestiques ou patrimoniaux. De même, une source axée sur la transmission à long terme comme un livre de raison privilégie le rôle de porte-parole d’une lignée ou d’un lignage, tandis qu’une autre s’inscrivant dans un espace de débats entre contemporains et orientée vers un avenir très proche comme une correspondance privée permet davantage à l’expression individuelle de se déployer.

    Il existe une grande variété d’écrits privés et la fluidité reste importante entre les types les plus caractérisés. Beaucoup de livres de raison ne s’émancipent pas complètement du modèle des comptabilités et notes mémoriales dont ils procèdent. Rares en revanche sont ceux qui se rapprochent d’une forme narrative comme les « chroniques domestiques » italiennes de Bonaccorso Pitti, Giovanni di Paolo Morelli et Donato Velluti, qui ont longtemps occulté des exemples plus ordinaires de livres de famille. Mais les écrits privés tendent globalement à se rassembler autour de quelques modèles dominants, imposés par les fonctions bien différenciées qui les ont déterminés à l’origine :

    - L’écrit adressé. Il prend le plus souvent la forme de la lettre, dont il existe des dérivations très spécifiques chez les marchands (lettres de change et ordres de paiement, prix courants et descriptions de cargaisons et d’expéditions terrestres, etc. [4]) et répond avant tout à une fonction de communication à distance. Mais lorsque des correspondances reçues sont organisées en archives, elles peuvent assumer ensuite des fonctions secondaires d’instrument de mémoire et d’écrits à valeur probatoire.

    - L’écrit de planification, d’organisation et de contrôle. Il s’agit le plus souvent d’un feuillet, voire d’un fragment de papier (d’autres supports comme les tablettes n’ont été qu’exceptionnellement conservés), contenant essentiellement un type de données ou une distribution d’objets en fonction d’une autre variable. Il est normalement d’usage immédiat et éphémère plutôt que destiné à être conservé durablement. Le besoin d’objectiver, de clarifier, de mettre en ordre et de dénombrer l’emporte ici sur celui de conserver le souvenir. Il exploite fréquemment les potentialités graphiques d’une liste ou d’un tableau pour mettre en parallèle ou en série et redistribuer l’information et en permettre une lecture non linéaire [5]. Dans l’Archivio Datini, un fonds qui a préservé nombre d’écrits éphémères, on trouve notamment des listes de tâches à accomplir ou de lettres à écrire dans la journée, de noms propres (amis et soutiens à mobiliser, débiteurs, membres d’une institution, individus concernés par un événement, etc.), d’invités répartis en tablées, de pièces de linge données à laver ou de meubles déplacés entre des résidences ou mis aux enchères, de productions agricoles ou de taxes à répartir, etc., outre de nombreux extraits et bilans comptables présentés sur des feuillets volants.

    - Les écrits de l’enregistrement. Ce sont des livres de comptes et de notes diverses, privilégiant souvent la dimension comptable ou celle de mémoire, mais pouvant aussi les mélanger assez librement. Leur aspect matériel (dimensions finies du registre et matériaux parfois soignés de la reliure) suggère globalement une utilisation dans la durée, mais cette temporalité est très inégale selon les types, déjà entre les divers livres d’un système comptable, a fortiori entre des comptes professionnels ou domestiques et des registres transmis d’une génération à l’autre comme les livres de raison. Leur disposition exploite comme le type précédent les potentialités de la liste et du tableau, mais en mettant en série de nombreuses informations, de nature souvent hétérogène (comptes créditeurs et débiteurs, de marchandises, de la caisse, d’une opération commerciale, des pertes et profits, etc. ; notes concernant une famille et un entourage, ses ressources, des institutions et charges politiques, des itinéraires, des recettes et autres savoirs, etc.), parce que tend ici à prédominer la volonté de recueillir et transmettre sur celle d’organiser des informations en fonction d’un objectif unique et limité. En outre, l’élaboration des données ne se limite pas ici à leur disposition sur une page ou leur mise en parallèle sur une double page (une des formes de présentation des comptes), mais peut passer aussi par leur report sur d’autres pages après calcul, réagencement et filtrage des données : c’est notamment le cas dans le passage de comptes analytiques, souvent dispersés sur plusieurs livres, à une forme plus synthétique qui permet finalement d’établir un bilan [6].

    - L’acte sous seing privé (cédule, apodixa ou apodixia, ou encore scritta en italien, etc.). Remis dans le contexte d’un échange, en contrepartie d’un service ou d’une transaction, souvent restitué après compensation, il exprime un accord entre deux parties, par exemple pour un prêt/emprunt d’argent ou de biens, la conclusion d’une compagnie commerciale, un pacte de recrutement d’un employé, le versement d’une dot, la quittance d’un paiement, le solde d’un différend ou d’un litige. Dans sa valeur probatoire compte particulièrement l’autographie (l’écrit produit par une partie est remis à l’autre ou l’écrit présente les graphies des différentes parties) et il peut comporter d’autres éléments de validation comme l’apposition de sceaux, et la souscription des témoins en plus de celles des participants. La notion de signature comme signe caractéristique, trace de la personne et expression de sa volonté, ne s’est en revanche pas encore affirmée dans toutes les régions européennes pour tous les milieux vers 1400. À partir du XIVe siècle au moins, la cédule peut aussi être remplacée par une inscription autographe du débiteur sur le registre du créancier.

    Quelques éditions d’écrits privés produits à Paris :

    - BIGWOOD G., GRUNZWEIG A., Les livres de comptes des Gallerani, Bruxelles, 1961, 2 vol. [édition du livre des débiteurs de la filiale parisienne d’une compagnie siennoise, 1306-1308, et de cinq comptes relatifs aux foires de Champagne].
    - CELLA R., La documentazione Gallerani-Fini nell’Archivio di Stato di Gent (1304-1309), Florence, 2009 (Memoria scripturarum, 4, Testi in volgare, 1) [inventaire des livres et fragments de registres de comptes, feuillets ou rouleaux de comptes et lettres intéressant Paris, l’Ile-de-France et les foires de Champagne, avec d’autres sièges comme Londres et la Flandre, dans ces archives d’une compagnie siennoise, avec l’édition de quatre lettres adressées de Nîmes et Sienne à Paris et de deux rouleaux de créances concernant l’Île-de-France].
    - COUDERC C. , « Les comptes d’un grand couturier parisien du XVe siècle », Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France, 38 (1911), p. 118-192 [fragments de comptes des années 1420 à 1470 extraits d’une reliure : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33015b/f3.image ; reproductions et transcription de certains passages par par Julie Claustre : http://lamop.univ-paris1.fr/IMG/pdf/Claustre-extraits_des_comptes_de_Lormoye_2.pdf].


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  • Les lettres parisiennes du fonds Datini

    Jérôme HAYEZ, 24 juillet 2013 | 23 juillet 2013

    La place parisienne est mentionnée dans des milliers de documents du fonds Datini, issu d’archives privées toscanes et aujourd’hui déposé auprès de l’Archivio di Stato de Prato, dont les séries de feuillets volants sont actuellement consultables à distance sous forme numérisée. Il s’agit parfois de manuels offrant une information générale et métrologique sur la place économique [8], plus souvent de livres de comptes évoquant des opérations nouées avec Paris ou des produits qui proviennent de cette ville et du Bassin parisien, en particulier ceux que vendaient l’agence avignonnaise (sellerie et coffrets, produits métallurgiques et petite orfèvrerie, bérets de laine, textiles peints du faubourg Saint-Marcel, « tapis » de Saint-Denis, dossiers et « carreaux » de sièges [9]).

    Parmi les séries épistolaires, dont la consultation est possible sous forme d’images numérisées, on peut distinguer une information de nature sérielle contenue dans les lettres d’agences venues des places financières liées à Paris (le taux de change pour Paris en vigueur à telle date sur les places d’Avignon, Montpellier, Gênes, Venise, Bruges, Londres, Barcelone [10]) ; des mentions de rapports avec Paris contenues dans des lettres d’autre provenance ou destination, qu’il est difficile de réunir sans identifier des filières documentaires particulières (lettres écrites sur d’autres places par des individus mentionnés dans les lettres écrites à Paris, par exemple) ; enfin, une concentration importante d’informations est offerte par les séries parisiennes de ces correspondances.

    Du fait de l’histoire du fonds, constitué à partir du réseau social de Francesco di Marco Datini, mais encore davantage des archives de ses agences réparties dans l’arc méditerranéen allant de l’Italie centrale à la Catalogne – avec l’exception de la perte presque totale des milliers de lettres d’abord archivées à Avignon – les 934 documents repérés sont très majoritairement (898) des écrits produits à Paris et expédiés vers d’autres places, tandis que 25 missives supplémentaires sont des paragraphes apposés à Paris sur des lettres en transit, expédiées de Bruges vers la Catalogne, et 11 autres des lettres arrivées à Paris depuis d’autres places. Parmi ces 898 écrits produits à Paris, on peut par ailleurs distinguer 828 lettres et 70 autres écrits adressés (28 lettres de change, 33 relevés de comptes, 7 prix-courants ou cours des épices sur la place de provenance et 2 descriptions de cargaisons en route pour Barcelone).

    Presque toutes les missives expédiées de Paris ou reçues sur place sont des lettres de marchands ; une exception est constituée par une lettre catalane et latine adressée par sa famille et des membres de son couvent d’origine à un frère catalan venu fréquenter le studium parisien. Tous ces marchands écrivent en italien, sauf un marchand libraire d’origine piémontaise, qui préfère s’exprimer en français [11] Et il s’agit bien plus souvent de correspondances d’agence que de lettres personnelles, quoique certains anciens employés de compagnies parisiennes aient parfois géré sous forme de missives personnelles la liquidation des agences auxquelles ils appartenaient et que des rapports interpersonnels entre acteurs de ces réseaux aient aussi doublé et consolidé à l’occasion des collaborations entre agences. Parmi les expéditeurs les plus originaux, on note une série de lettres de Baldassare Ubriachi, Florentin exilé responsable de l’atelier de sculpteurs d’ivoire aujourd’hui souvent désigné comme « Embriaci », ou le diplomate, joueur professionnel et écrivain Bonaccorso Pitti, qui nous a laissé une lettre de change, seul document de sa main contenu dans l’Archivio Datini.

    Francesco di Marco n’entretenait à Paris ni une agence ni des chargés d’affaires envoyés en mission. La modalité habituelle de représentation de ses intérêts sur cette place passait donc normalement par une collaboration régulière avec d’autres réseaux. Il s’agissait en général d’autres Florentins, comme les Ambrogi, les Ramaglianti, les Mannini, les Orlandini, les Alberti et les Pazzi, rarement des Lucquois comme les Quarti et Comi, ou des Piémontais comme les Falleti. Ces réseaux directement représentés à Paris étaient souvent dirigés depuis Florence, mais parfois aussi depuis Montpellier ou Bruges.

    Dans la mesure où la correspondance expédiée de Paris vers Avignon a été majoritairement perdue, la période toscane de la vie du marchand (1383-1410) est bien plus représentée que la période avignonnaise (1351-1382). Au sein du réseau Datini, les axes économiques majeurs entre Paris et l’aire catalane d’une part (Barcelone pour 49 % des missives conservées, loin devant Majorque avec 7 % et Valence avec 5 %) et Gênes de l’autre (24 %), places où des agences Datini n’ont été ouvertes qu’à partir des années 1390, ont par ailleurs accentué la concentration sur cette décennie des missives parisiennes. À partir de 1400, en revanche, la fermeture de certaines agences Datini et la restriction du volume d’affaires du réseau contribuent à expliquer un certain déclin des échanges épistolaires avec Paris.

    Le contenu des lettres peut parfois évoquer des événements politiques ou militaires comme les nouvelles de la cour de France, la folie de Charles VI ou la lutte des factions, les péripéties du Grand Schisme et de la guerre de Cent Ans ainsi que la situation épidémiologique. Mais il relève majoritairement de l’information économique et se répartit entre une évocation générale et prospective des potentialités des places et de leur interconnexion et une communication plus concrète sur des transactions effectives : ordres de paiement (l’axe Paris-Gênes fonctionne essentiellement pour des opérations de change pour compléter des circuits financiers avec d’autres régions comme la Toscane et la Catalogne) et expédition ou réception de marchandises (les produits venus de l’espace méditerranéen à Paris sont surtout des épices, un peu des plumes d’autruche et des pierres précieuses). Elles prennent donc tout leur sens quand elles sont lues en série, pour suivre les opérations dans leur complet déploiement et leur répétition.

    Modalités de consultation

    Le Datini on line occupe une section du site de l’Archivio di Stato de Prato, qui présente plus généralement les fonds de ce dépôt. Il comprend une présentation de l’ensemble des séries de l’Archivio Datini, limitée à une simple description pour les quelque 600 unités composées de registres ou de liasses de cahiers, fragments divers et pièces comptables sur feuillets volants. L’autre moitié du fonds, composée de liasses de correspondance, d’écrits expédiés spécialisés et d’actes sous seing privé (plus de 150 000 documents au total), peut en outre être consultée sous la forme d’images numérisées (ou va l’être prochainement pour la dernière catégorie de documents). Le site est actuellement en cours de révision et la consultation d’images ne fonctionne encore, pour certains ordinateurs, qu’avec le navigateur Explorer.

    Un premier masque d’interrogation permet d’entrer un nom ou un mot italien dans un champ général (ricerca libera) ou dans un champ spécifique comme ceux des anthroponymes (le nom de famille vient avant le nom personnel et le nom du père, pour les individus pourvus de tous ces éléments : par ex. Datini Francesco di Marco), des toponymes, des localités sièges d’agences Datini (fondaco), de l’unité archivistique (segnatura), de la typologie documentaire ou d’une fourchette de dates. Il donne accès pour la moitié du fonds à une simple description des documents, pour l’autre moitié celle-ci peut se prolonger en la consultation des images.

    Le masque d’interrogation réservé aux correspondances et autres écrits adressés comprend en outre des champs distinguant expéditeur (mittente) et destinataire (destinatario), localités de départ (luogo di partenza : en italien pour les villes ayant une forme italienne moderne : « Parigi » pour « Paris ») et d’arrivée (luogo d’arrivo) des lettres, typologie des écrits adressés spécialisés (tipologie carteggi speciali) et numéro identifiant unique du document (codice). On peut ensuite choisir par un clic un document parmi la liste produite (schede trovate). La cote à citer se trouve dans le champ segnatura, qu’on atteint au bas de la barre défilante à droite, et comporte un numéro d’unité archivistique de 3 à 4 chiffres, un numéro de fascicule interne de 2 chiffres (à négliger), et le numéro identifiant unique du document. En cliquant sur l’onglet Immagini dans la moitié droite de la page et vers le bas, on peut faire apparaître les reproductions des rectos et versos des feuillets constituant le document et en choisir une pour l’agrandir.


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  • Notes et adresses des liens référencés

    [1TUCCI U., « Il documento del mercante », Civiltà comunale, libro, scrittura, documento. Atti del convegno (Genova, 8-11 novembre 1988), Gênes, 1989 (Atti della Società ligure di storia patria, n.s., 29/2 = 103/2), p. 541-565.

    [2HAYEZ J., « L’Archivio Datini, de l’invention de 1870 à l’exploration d’un système d’écrits privés », Mélanges de l’École française de Rome, Moyen Âge, 117/1, 2005, p. 121-191 et planches I-IV.

    [3Écritures ordinaires, éd. D. Fabre, Paris, 1993 ; et Par écrit. Ethnologie des écritures quotidiennes, éd. Id., Paris, 1997

    [4MELIS F., Documenti per la storia economica dei secoli XIII-XVI, Florence, 1972, spécialement p. 233-333.

    [5GOODY J., « Que contient une liste ? », dans Id., La raison graphique. La domestication de la pensée sauvage, Paris, 1979 (éd. orig. anglaise 1977), p. 140-196.

    [6Une des synthèses les plus utiles sur les systèmes comptables en Europe médiévale et moderne est celle de YAMEY B. S., « Bookkeeping and Accounts, 1200-1800 », dans L’impresa : industria, commercio, banca, secc. XIII-XVIII. Atti della Ventiduesima Settimana di studi (30 aprile-4 maggio 1990), éd. S. Cavaciocchi, Florence, 1991, p. 163-187. L’article de DE ROOVER R., « The Development of Accounting prior to Luca Pacioli according to the Account Books of Medieval Merchants », dans Studies in the History of Accounting, éd. A. C. Littleton, B. S. Yamey, Londres, Sweet and Maxwell, 1956, p. 114-174, réimpr. dans Id., Business, Banking, and Economic Thought in Medieval and Early Modern Europe. Selected Studies of Raymond de Roover, éd. J. Kirshner, Chicago, The University of Chicago Press, 1974, p. 119-180, comporte aussi une présentation des principaux registres repérés pour l’aire française, aux p. 165-170.

    [7TUCCI U., « Il documento del mercante », Civiltà comunale, libro, scrittura, documento. Atti del convegno (Genova, 8-11 novembre 1988), Gênes, 1989 (Atti della Società ligure di storia patria, n.s., 29/2 = 103/2), p. 541-565.

    [8CIANO C., Una ‘Pratica di mercatura’ datiniana (sec. XIV), Milan, 1964 ; DINI B., Una pratica di mercatura in formazione (1394-1395), Florence, 1980.

    [9On peut trouver un échantillon de ces produits et un reflet de leur insertion dans des flux provenant majoritairement de Milan et de Florence, dans le premier livre de commandes de cette agence, à présent publié : FRANGIONI L., Chiedere e ottenere. L’approvigionamento di prodotti di successo della bottega Datini di Avignone nel XIV secolo, Florence, 2002.

    [10DE ROOVER R., « Le marché monétaire à Paris du règne de Philippe le Bel au début du XVe siècle », Académie des inscriptions et belles lettres, Comptes rendus, 1968, p. 548-559.

    [11ARNOUX M., BOURLET C., HAYEZ J., « Les lettres parisiennes du carteggio Datini. Première approche du dossier », Mélanges de l’École française de Rome, Moyen Âge, Temps Modernes, 117/1 (2005), p.193-222, spécialement p.220-221. L’article contient également la présentation des compagnies employées sur la place de Paris par le réseau Datini, avec leur période d’activité, et l’édition de trois autres documents, dont deux lettres italiennes et l’énumération des Florentins massacrés ou emprisonnés en mai 1418 par le parti bourguignon, contenue dans une source florentine. Toutes les lettres parisiennes du fonds Datini ont été transcrites et leur édition est en préparation.

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