En guise d’introduction aux institutions historiques en Allemagne, on peut évoquer l’Institut français d’histoire en Allemagne de Francfort (anciennement Mission Historique Française en Allemagne de Göttingen), qui est l’un des 28 centres de recherche français à l’étranger dépendant du Ministère des Affaires étrangères. Il est un centre d’accueil pour les historiens intéressés par la période allant de l’Antiquité à nos jours.
Du côté allemand, la recherche historique présente une structure analogue à celle de son équivalent français, composée à la fois d’universités, de centres de recherches publics et d’associations indépendantes. Cette diversité a donné lieu aux grands pôles historiographiques décrits ici.
Les historiens allemands sont regroupés au sein du Verband der Historiker und Historikerinnen Deutschlands, qui organise un grand colloque tous les deux ans, le « Historikertag ». Le dernier eut lieu à Mayence, du 25 au 28 septembre 2012 : son programme scientifique est disponible (voir les rubriques « Sektionen » et « Vorträge » dans la colonne de gauche), ainsi que les résumés des communications. La session suivante se déroulera à Göttingen en septembre 2014 sur le thème des « gagnants et perdants ».
Plusieurs des programmes de recherche soutenus par la Deutsche Forschungsgemeinschaft intéressent les médiévistes. On trouvera notamment une présentation de l’offre en matière de formation doctorale et de bourses « post doc » sur le site de cette institution, sous la rubrique « Förderung », puis « Koordinierte Programme » (« Sonderforschungsbereiche » et « Graduiertenkollegs »).
La société Max-Planck, qui a célébré en 2008 son soixantième anniversaire, constitue un puissant réseau d’instituts et de bibliothèques consacrés à la fois aux sciences dures et aux sciences humaines. Parmi ceux qui peuvent intéresser le médiéviste, citons notamment :
le Max-Planck-Institut für europäische Rechtsgeschichte à Francfort sur le Main.
la Bibliotheca Hertziana de Rome, compétente pour l’histoire de l’art.
le Kunsthistorisches Institut de Florence, qui travaille sur un champ similaire à celui de l’établissement précédent.
La fondation Deutsche Geisteswissenschaftliche Institute im Ausland regroupe les divers instituts historiques allemands à l’étranger. La page d’accueil renvoie aux sites respectifs de ces centres de recherche.
Un annuaire des médiévistes allemands est disponible. Par ailleurs, un projet d’annuaire franco-allemand des médiévistes est en cours.
Le pendant allemand de la SHMESP (Société des Historiens Médiévistes de l’Enseignement Supérieur Public) est le Mediävistenverband ; il ne regroupe toutefois pas que les historiens, mais les médiévistes de toutes disciplines. Il organise un colloque tous les deux ans. Le dernier eut lieu en mars 2013 à Heidelberg, sur le thème « L’héritage d’Abraham : concurrence, conflit et coexistence au Moyen Âge » ; un résumé du colloque (en allemand) est disponible ici.
À signaler également, l’Association des médiévistes de Constance (Konstanzer Arbeitskreis für mittelalterliche Geschichte) est une société scientifique fondée en 1951 par des médiévistes allemands pour promouvoir la recherche en histoire médiévale dans un cadre comparatiste et européen. Elle organise depuis cette date deux colloques annuels qui se tiennent sur l’île de la Reichenau et sont publiés dans la série "Vorträge und Forschungen" chez l’éditeur Thorbecke, qui compte aujourd’hui plus d’une soixantaine de titres.
D’autres acteurs décisifs pour la médiévistique germanophone sont les Académies des Sciences, en particulier :
la Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften,
l’Akademie der Wissenschaften de Göttingen,
la Sächsische Akademie der Wissenschaften de Leipzig,
l’Akademie der Wissenschaften und der Literatur de Mayence,
la Bayerische Akademie der Wissenschaften de Munich, dont dépend dépend la Kommission für bayerische Landesgeschichte
l’Österreichische Akademie der Wissenschaften à Vienne. Celle-ci contient notamment en son sein :
Mentionnons également le CMS (Centrum medievistických studií-Centre d’études médiévales). Bien qu’installé à Prague, ce centre dépendant de l’académie des sciences tchèque a pour vocation d’encourager la collaboration avec des partenaires européens comme l’Allemagne et la France ; il organise régulièrement des colloques et finance des programmes de recherche de dimension européenne.
En matière de recherches archéologiques, il convient de consulter le site du Deutscher Archäologenverband ainsi que du Deutsches Archäologisches Institut. Au sein de ce dernier, la Römisch-Germanische Kommission, sise à Francfort, propose l’une des plus belles bibliothèques d’Europe concernant l’archéologie médiévale. Pour ce qui concerne l’Autriche, c’est avant tout à l’Österreichische Gesellschaft für Mittelalterarchäologie qu’il faut s’intéresser.