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Université de Chypre (Πανεπιστήμιο Κύπρου, Panépistimio Kyprou)
Une toute jeune université, fondée en 1989. Elle a alors succédé à l’Académie de Formation des Maîtres (Παιδαγωγική Ακαδημία Κύπρου, Paidagôgiki Akadimia Kyprou), la seule institution qui permettait autrefois de préparer un diplôme universitaire à Chypre.
Les cours sur le Moyen Âge à l’Université de Chypre sont intégrés dans les programmes de licence et de master des différents départements de la Faculté des Sciences humaines (départements d’anglais, d’études françaises et de langues vivantes, d’études turques et moyen-orientales) et de la Faculté des Lettres (départements d’études byzantines et néo-helléniques, de lettres classiques et de philosophie, d’histoire et d’archéologie). Les cours d’histoire médiévale, d’archéologie médiévale, de diplomatique et de paléographie, les cours de littérature médiévale (grec, latin, français, anglais) sont tantôt facultatifs, tantôt obligatoires selon le programme de chaque département.
Depuis 2007 le département d’études byzantines et néohelléniques et le département d’histoire et d’archéologie offrent la possibilité de poursuivre le master et le doctorat interdépartemental de spécialisation en études byzantines (Διατμηματικό μεταπτυχιακό πρόγραμμα Βυζαντινών σπουδών, Diatmimatiko métaptichiako programma Vyzantinôn Spoudôn), unique en son genre. L’enseignement est organisé autour de cinq axes (i. techniques éditoriales et disciplines auxiliaires ; ii. théorie et esthétique ; iii. état et société ; iv. culture et idéologie ; v. Chypre byzantine et médiévale).
Le but de cette formation est de fournir une vision globale du phénomène sociohistorique qu’est Byzance ; des cours concernant la culture, l’histoire et la civilisation médiévales de l’Occident et islamiques sont également proposés.
Il est important de signaler que des conférences sont régulièrement données par les responsables pédagogiques de cette formation, auxquelles toute personne intéressée peut assister. Les intervenants sont des professeurs ou des chercheurs travaillant à l’étranger ou menant leurs travaux dans d’autres institutions chypriotes.
Il mérite d’être signalé que des conférences sont régulièrement tenues, organisées par les responsables pédagogiques de cette formation dans le cadre du "Colloquium Studiorum Byzantinorum". Elles sont ouvertes à toute la communauté scientifique de l’île. Les intervenants sont des enseignants ou des chercheurs travaillant à l’étranger ou menant leurs travaux dans d’autres institutions chypriotes.
Université technologique de Chypre (Τεχνολογικό Πανεπιστήμιο Κύπρου, Téchnologiko Panépistimio Kyprou)
L’Université technologique de Chypre a été fondée en 2004 pour remplacer l’Institut technologique de Chypre. Le "Digital Heritage Lab" mène des recherches dans les domaines de la numérisation, l’archivage numérique et la promotion de l’héritage culturel chypriote et européen. La collaboration avec des centres de recherche européens et internationaux a comme but l’application des dernières découvertes technologiques dans le but de pouvoir fournir à la communauté scientifique et la communauté savante des nouveaux outils.
De nombreux projets de recherche sont en cours. L’on peut par exemple évoquer la documentation des églises byzantines peintes de la chaîne montagneuse de Troodos, inscrites dans le catalogue des monuments de l’UNESCO qui inclut tous les paramètres possibles de documentation d’un monument (architecturale, géométrique, bibliographique, iconographique etc.). Le Laboratoire fait en outre partie de grands consortia dont le but est la gestion et organisation de la documentation relative à l’héritage culturel comme DARIAH.
Les étudiants du Département d’ingénierie électrique et des technologies de l’information (Department of Electrical Engineering and Information Technology) inscrits en thèse travaillent sur les projets menés par le Laboratoire dans le but d’associer expérience pratique et connaissances théoriques.
Université ouverte de Chypre (Ανοικτό Πανεπιστήμιο Κύπρου, Anikto Panépistimio Kyprou)
L’Université ouverte de Chypre propose des formations universitaires par correspondance. Comme dans le cas de l’Université de Chypre, les cours sur le Moyen Âge sont intégrés dans les programmes de licence et de master de "Etudes sur la civilisation grecque". Ainsi pour l’obtention du diplôme (licence) d’études de civilisation hellénique les cours d’histoire, d’histoire de l’art, de littérature et philosophie médiévale (en premier lieu byzantine et quelques cours dédiés à la philosophie occidentale) ainsi que le cours d’histoire chypriote, incluant tous la période médiévale, sont obligatoires.
École de théologie de l’Église de Chypre (Θεολογική Σχολή Ιεράς Αρχιεπισκοπής Κύπρου, Théologiki Scholi Iéras Archiépiskopis Kyprou)
L’école de théologie de l’Église de Chypre fondée en 2015 offre la possibilité de poursuivre des études de théologie. Avant sa fondation les études en théologie orthodoxe étaient offertes exclusivement par les Universités d’Athènes et de Thessalonique. Le cursus de premier cycle (8 semestres) inclut des cours de droit canonique, patristique, histoire de la liturgie, histoire byzantine, histoire de l’art chrétien, études bibliques, musique byzantine e.a. Pour les deux derniers semestres sont aussi offerts des cours d’intérêt chyprologique, comme par exemple l’étude des écrits de saint Néophyte le Reclus ou des ensembles muraux des monuments byzantins chypriotes
Universités privées
Dans le cas des universités chypriotes privées qui ne sont pas financées par l’État, l’enseignement sur la période médiévale est très sommaire puisqu’il est intégré dans les cours d’histoire, d’histoire de l’art grec, de pensée religieuse, de littérature, de civilisation et de philosophie des différents programmes de licence. Ainsi, en ce qui concerne l’Université de Nicosie (Πανεπιστήμιο Λευκωσίας, Panépistimio Léfkosias), les cours en question sont proposés pour l’obtention de la licence de Relations internationales et d’études européennes. L’Université Frederick (Πανεπιστήμιο Φρέντερικ, Panépistimio Frédérick) et l’Université de Néapolis (Πανεπιστήμιο Νεάπολις, Panépistimio Néapolis) proposent aux étudiants en architecture des cours d’histoire de l’architecture qui comprennent aussi la période médiévale tardive.
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Le Centre de recherches de Chypre (Κέντρο επιστημονικών ερευνών Κύπρου, Kéntro Épistimonikôn Érévnôn Kyprou)
Fondé en 1962, il était avant la création de l’Université de Chypre l’organisme principal de recherche du pays. Les recherches n’y sont toutefois menées que dans le champ des sciences humaines et sociales puisqu’elles sont essentiellement « chyprologiques ». Elles concernent l’histoire, le folklore, l’idiome linguistique, la littérature, l’ethnographie et la société de Chypre de différentes périodes, celle du Moyen Âge incluse.
Le Centre de recherches de Chypre édite un grand nombre de collections d’ouvrages ainsi que la Revue du Centre de Recherches de Chypre (Επετηρίς του Κέντρου επιστημονικών ερευνών Κύπρου, Épétiris tou Kéntrou Épistimonikôn Érévnôn Kyprou).
The Cyprus Institute (L’Institut de Chypre)
Il s’agit d’une institution de recherche chypriote fondée (en 2005) et dirigée par un conseil de personnalités du monde scientifique, internationalement connues. Son orientation est essentiellement scientifique et technologique. Il est divisé en trois sections. La troisième appelée "Science and Technology in Archaeology Research Center" contribue de façon marquante à la mise au point et la mise en œuvre de moyens scientifiques et technologiques avancées au service des archéologues et des spécialistes de l’héritage culturel.
De nombreux projets de recherche sont en cours. On peut par exemple évoquer l’étude physicochimique des manuscrits médiévaux chypriotes, d’icônes et des peintures murales, la création de modèles 3D de monuments antiques et médiévaux, la création de différentes bases de données dont le but est la réunification virtuelle d’artefacts et objets produits à Chypre ou trouvés en fouilles à Chypre, dispersés parmi différents musées et institutions dans le monde entier.
L’institut accepte un très petit nombre des étudiants en thèse (1-2 par an) qui travaillent en tant qu’assistants de recherche à côté de chercheurs post-doc et confirmés, dans le but d’associer expérience pratique et connaissances théoriques.
Département des Antiquités de Chypre (Τμήμα Αρχαιοτήτων Κύπρου, Tmima Archéotitôn Kyprou)
En 1882 après une demande de la population chypriote est fondé le Musée archéologique de Chypre. Jusqu’alors les fouilles organisées dans l’île étaient, dans leur majorité, illicites. Afin de lutter contre l’exploitation de son patrimoine et sa dispersion une loi a été établie en 1905. Lors de sa révision en 1927, le besoin s’est fait sentir de créer un service chargé de la sauvegarde, de la mise en valeur et de l’étude du patrimoine monumental et archéologique. Le département des antiquités a été finalement fondé en 1935. Il assure en outre le pilotage et la coordination d’un certain nombre de projets de recherche ainsi que la diffusion de leurs résultats. Il publie des travaux de recherche (actes de colloques, résultats des fouilles, monographies etc.) ainsi que la Revue du Département des Antiquités de Chypre (Επετηρίς του Τμήματος Αρχαιοτήτων Κύπρου, Épétiris tou Tmimatos Archéotitôn Kyprou) et le Rapport annuel du Département des Antiquités de Chypre (Ετήσια έκθεση του Τμήματος Αρχαιοτήτων Κύπρου, Étisia Ékthési tou Tmimatos Archéotitôn Kyprou).
Le reste des centres des recherches de Chypre est autonome. Ils financent et soutiennent des projets relatifs à l’histoire, à la philologie et au patrimoine monumental, muséal et ethnologique.
L’Église de Chypre ainsi que ses différents évêchés remplissent, hormis leur mission de protection et de conservation des monuments ecclésiaux dont ils sont les propriétaires, une mission de gestion d’énormes collections d’icônes et d’objets liturgiques ainsi que de leur valorisation.
Bien que seuls des centres de recherche comme ceux du Monastère de Kykkos (Κέντρο ερευνών ιεράς μονής Κύκκου, Κéntro érévnôn Iéras Monis Kykkou), la Fondation culturelle et environnementale de l’évêché de Morfou (Πολιτιστικό και περιβαλλοντικό ίδρυμα Ιεράς Μητροπόλεως Μόρφου, Politistiko ké périvallontiko idrima Iéras Mitropoléôs Morfou) ont officiellement vu le jour, le reste des évêchés dispose du personnel spécialisé dont la mission est la documentation, l’archivage, la recherche et la collaboration avec la communauté scientifique et le Département des antiquités qui veille à l’application des textes législatifs et réglementaires et assure une mission permanente de conseil et d’expertise auprès d’eux.
D’autres institutions privées et autonomes comme le Centre de l’héritage culturel (Κέντρο πολιτιστικής κληρονομιάς, Kéntro Politistikis Klironomias) ou la Fondation culturelle de la Banque de Chypre (Πολιτιστικό Ίδρυμα Τραπέζης Κύπρου, Politistiko Idrima Trapézis Kyprou), le Centre pour le dialogue scientifique et la recherche (Κέντρο για τον επιστημονικό διάλογο και την έρευνα, Kéntro gia ton épistimoniko dialogo kai tin érévna) mènent des recherches sur la civilisation médiévale chypriote ainsi que sur l’art, l’architecture et la philologie de cette même période.
The Cyprus American Archaeological Research Institute (CAARI) (Αμερικάνικο αρχαιολογικό ερευνητικό ινστιτούτο στην Κύπρο, Amérikaniko archéologiko érévnitiko institouto stin Kypro)
Il a été fondé en 1978. Il s’agit d’un organisme américain sans but lucratif affilié à l’association des American Schools of Oriental Research (ASOR) et le Council of American Overseas Research Centers (CAORC). Il encourage la recherche sur l’art et la civilisation chypriote de la période allant de la préhistoire jusqu’à nos jours. Dans ce but, CAARI organise des conférences et des séminaires et fournit un soutien financier, technique et logistique aux chercheurs souhaitant mener des recherches chyprologiques.
À l’instar de l’organisation de l’enseignement universitaire à Chypre, la recherche scientifique est menée, d’une part, par les institutions gouvernementales et, de l’autre, par des centres et des instituts autofinancés ou financés par divers fonds du secteur privé. Signalons que parmi ces dernières figurent les institutions ecclésiales qui sont les propriétaires et par conséquent les gestionnaires des plus importants sites et trésors médiévaux (basiliques paléochrétiennes, églises à peintures, icônes portatives, mobilier, objets ecclésiastiques).
Hormis l’Université de Chypre déjà mentionnée, l’on doit aussi évoquer le reste des institutions gouvernementales menant des recherches.