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Outils commodes sur le monde animal
La rubrique Monde animal donne quelques grands outils pour travailler sur les animaux au Moyen Âge, notamment :
le projet d’encyclopédie interdisciplinaire Animaliter « Tiere in der Literatur des Mittelalters », initialement porté par le Historisch-Kulturwissenschaftliche Forschungszentrum Mainz - Trier (HKFZ), en cours depuis de longues années.
L’encyclopédie, non achevée, est désormais mise en ligne par l’Université de Mayence. Le site donne accès à de bonnes bibliographies, qui n’ont malheureusement pas été mises à jour ces dernières années ; les fautes de frappe y sont nombreuses pour le français. L’article Wal a été rédigé en français par Hélène Cambier et montre, en s’appuyant sur les Pères de l’Église, en quoi l’animal qui avale Jonas est ambivalent.
le Medieval animal data network
Ce site interdisciplinaire cherche à stimuler les discussions entre les spécialistes des relations homme-animal au Moyen Âge et au début de l’époque moderne. Une page est consacrée à la baleine, mais n’aborde pour le moment qu’une petite partie du sujet.
le site personnel The medieval bestiary, dont la dernière mise à jour date de 2011 et qui comporte une fiche sur la baleine.
On y trouve une description (noms, attributs, allégories, sources, illustrations), une galerie d’images (malheureusement sans lien vers le manuscrit et sans que la page ait été reproduite en entier), une bibliographie très fournie (elle mêle sources et études ; quelques liens sont donnés vers des ressources en ligne : beaucoup sont malheureusement caducs), une longue liste de manuscrits dans lesquels se trouve une représentation de baleine (mais celle-ci n’est jamais décrite).
Jonas est peu présent ; la description mentionne ce qu’en dit Isidore de Séville et la galerie comprend une unique baleine avec le prophète dans sa gueule.
La baleine
Animaux aquatiques et monstres des mers septentrionales (imaginer, connaître, exploiter, de l’Antiquité à 1600). Anthropozoologica, t. 53, 2018, éd. C. Jacquemard, B. Gauvin, M.-A. Lucas-Avenel, B. Clavel & T. Buquet
Cette publication récente du Muséum d’histoire naturelle approfondit grandement la connaissance des animaux marins des mers du Nord (baleines, dauphins, poissons). Pour la baleine, on lira avec profit l’article de Marie Casset (« La consommation de produits de la mer à la cour du duc de Bretagne pendant son exil en Angleterre (1377-1378) »), celui de Fabrice Guizard (« Delfines nec non et ballenae… Les cétacés de l’Atlantique nord au haut Moyen Âge : représentation, identification et consommation ») et celui de Maxime Delliaux et Alban Gautier (« Cheval ou baleine ? Les noms du morse dans les mondes septentrionaux (IXe-milieu du XVIe siècle) »).
Hélène Cambier, Cetus, Lacovie, Aspidochelone ? La Baleine au Moyen Âge. Traditions textuelles et iconographiques, Mémoire de maîtrise présenté sous la direction de Jacqueline Leclercq-Marx, Université Libre de Bruxelles, 2009.
Yves Cohat, Vie et mort des baleines, Paris, Gallimard, 1986 (Découvertes Gallimard. Aventures, 2).
Cornelia Catlin Coulter, « The great fish in ancient and medieval story », dans Transactions and proceedings of the american philological association, t. 57, 1926, p. 34-50.
Robert Delort, « La balena : Realtà e mito nel medioevo », dans Lo specchio oscuro. Gli animali nell’immaginario degli uomini, Turin, 1993, p. 31-40.
Les travaux de R. Delort sont très importants pour l’histoire de la baleine (et des animaux en général).
P. Fischer, « Cétacés du sud-ouest de la France », Actes de la société linnéenne de Bordeaux, t. 34, 1881.
The Maritime World of the Anglo-Saxons, éd. par Stacy S. Klein, Tempe, Arizona Center for Medieval and Renaissance Studies, 2014 (Medieval and Renaissance Texts and Studies, 448 ; Essays in Anglo-Saxon Studies, 5).
Deux articles intéressants pour la baleine : celui de Carolin Esser-Miles, « “ King of the children of pride” : symbolism, physicality, and the Old English whale », p. 275-301 et celui de Ian D. Riddler, « The archaeology of the Anglo-Saxon whale », p. 337-354
Laurence Moulinier, « Les baleines d’Albert le Grand », dans Médiévales, t. 22-23, 1992, p. 117-128.
Laurence Moulinier, « Les merveilles de la nature vues par Hildegarde de Bingen (XIIe siècle) », dans Miracles, prodiges et merveilles au Moyen Âge : actes du 25e Congrès de la Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur, Orléans, juin 1994, Paris, Publications de la Sorbonne, 1995, p. 115-31 (Série Histoire ancienne et médiévale, 34).
Hannelore Zug Tucci, « Il mondo medievale dei pesci tra realtà e immaginazione », dans Settimane di studio del centro italiano di studi sull’alto medioevo. XXXI. L’uomo di fronte al mundo animale nell’alto medioevo, 7-13 aprile 1983, t. 1, 1985, p. 291-360.
La pêche à la baleine
R. Degryse, De Vlaamsche Walvischvangst in de Middeleeuwen, Bierfof, 1940.
W. M. A. De Smet, « Evidence of Whaling in the Northsea and English Channel during the Middle Ages », dans Mammals in the Seas, III, General Papers and Large Cetaceans, Rome, 1981, p. 301-309.
Cet article compare les données historiques et zoologiques.
Fabrice Guizard, « Retour sur un monstre marin au Moyen Âge : la baleine », dans Échanges, communications et réseaux dans le haut Moyen Âge, Éd. par Alban Gautier et Céline Martin, Turnhout, Brepols, 2011 (Haut Moyen Âge, 14), p. 261-276.
Cet article rappelle quelles sont les principales publications sur la pêche à la baleine, qui a permis aux médiévaux de découvrir et de mieux connaître la baleine. Le recensement de publications présenté ici s’appuie en grande partie sur cet article.
Fabrice Guizard, Mysticètes et odontocètes au large des côtes atlantiques de l’Europe médiévale, 2015.
J. T. Jenkins, A History of the Whale Fisheries from the Basque Fisheries of the Tenth Century to the Hunting of the Finner Whale at the Present Date, Londres, 1921.
Stéphane Lebecq, « Scènes de chasse aux mammifères marins (mers du nord VIe-XIIe siècle) », dans É. Mornet et F. Morenzoni (éd.), dans Milieux naturels, espaces sociaux (Études offertes à Robert Delort), Paris, 1997, p. 241-247.
Les travaux de S. Lebecq, en particulier cet article, offrent un recensement de sources (Haut Moyen Âge) et une géographie précise de la chasse à la baleine dans le nord de l’Atlantique.
J. Lestocquoy, « Baleine et ravitaillement au Moyen Âge », dans Revue du Nord, XXX, janvier-mars 1948, p. 39-43.
Lucien Musset, « Raoul Glaber et la baleine : les sources d’un racontar du XIIIe siècle », dans Revue du Moyen Âge latin, t. 4, 1948, p. 167-172.
Lucien Musset, « Quelques notes sur les baleiniers normands du Xe au XIIIe siècle », dans Revue d‘histoire économique et sociale, t. 42 (2), 1964, p. 147-161.
Lucien Musset renouvelle les connaissances à partir des années 60.
La constellation de la baleine
Hélène Cambier, « Du monstre au cétacé : les représentations médiévales de la constellation de la baleine », dans Koregos. Revue et encyclopédie multimédia de l’art, 2013.
Jonas et la baleine
Sébastien Douchet, « Dans le ventre du grand poisson : mer et parole dans le Livre de Jonas et son iconographie biblique », dans Chantal Connochie-Bourgne éd., Mondes marins du Moyen Âge, Aix-en-Provence, Presses de l’Université de Provence, 2006 (Sénéfiance, t. 52), p. 115-130.
Anne-Sophie Traineau-Durozoy, « Représentations et significations médiévales du monstre marin accompagnant Jonas », dans Graphè, t. 19, 2010.
Chaque année, un colloque est consacré par l’Université d’Artois et son centre « Texte et culture » à un livre biblique. L’année suivante, les actes sont publiés par la revue Graphè, qui a pour objet d’étude « la Bible et son influence sur les cultures, les littératures et les arts ». Le colloque de 2009 consacré à Jonas a été publié en 2010, dans la revue n° 19. Outre l’article sur le monstre marin, d’autres abordent la période médiévale, en particulier l’analyse proposée par Régis Courtray des travaux d’Yves-Marie Duval. Mais la plupart des travaux s’intéresse aux périodes moderne et contemporaine.
Anne-Sophie Traineau-Durozoy, « Jonas et le poisson », dans Cahiers de Saint-Michel de Cuxa, t. 48, 2017, p. 115-127.
Fondés en 1969, les Cahiers de Saint-Michel de Cuxa sont une revue scientifique sur l’art, l’architecture et la civilisation des époques pré-romane et romane, en Europe méridionale et méditerranéenne (particulièrement en Catalogne, Roussillon et Cerdagne). Chaque numéro publie les conférences (et les courtes communications d’étudiants ou de doctorants) prononcées lors des Journées romanes de l’année précédente. En 2016, le thème retenu était "L’art roman et la mer".
Voir aussi les Travaux de vulgarisation.
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Dans la Bible
Selon le Livre de Jonas, Dieu envoie un ver dévorer la plante qu’il a fait pousser pour le prophète, fort mécontent après la conversion de Ninive. L’attaque du ver et ses conséquences pour la plante sont présentées en quelques mots seulement : « et paravit Deus vermem ascensu diluculo in crastinum et percussit hederam et exaruit » (Biblia sacra juxta Vulgatam versionem / ed. B. Fischer, J. Gribomont, H. F. D. Sparks, W. Thiele et R. Weber, 1975). Puis vient un vent chaud, qui accable Jonas au point qu’il demande à mourir. C’est par ces différents événements que le Créateur explique au prophète sa miséricorde pour la ville de Ninive.
Fortune du ver du Livre de Jonas au Moyen Âge
Très peu commenté et jamais représenté par les premiers chrétiens, alors que la scène du courroux n’est pas rare dans les images, le ver prend une place plus importante à l’époque romane, dans toute l’Europe, avant de disparaître à la fin du XIIIe siècle.
Dans les enluminures ou sculptures, il n’est pas facile à reconnaître car il a des formes très différentes, le mot vermes étant utilisé pour la plupart des animaux grouillant au sol. Comme le ver en général, il est pris soit en mauvaise part, soit en bonne part, souvent alors comme figure du Christ.
À paraître : Anne-Sophie Traineau-Durozoy, « La courte vie du ver qui contrarie Jonas », dans Revue d’Auvergne, 2020.
Au Moyen Âge, 13 représentations figurées
À ce jour, seules 13 images ont été identifiées avec certitude.
Elles sont ci-dessous accompagnées d’indications sur les outils en ligne qui donnent accès à des reproductions d’œuvres médiévales.
8 enluminures, ici classées par ordre chronologique
On trouve sur Gallica de très nombreuses reproductions de manuscrits médiévaux, appartenant à la BnF ou à ses bibliothèques partenaires en France. La qualité de la reproduction peut, comme ici, laisser à désirer, notamment quand il s’agit de manuscrits très connus, qui ont fait l’objet, de manière précoce, de campagnes de microfilmage, puis de numérisation des microfilms. Mais des versions de meilleure qualité sont peu à peu réalisées et versées dans Gallica.
La Bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux ne donne pas seulement accès à des manuscrits conservés en France. Quelques documents étrangers sont également accessibles, comme on le constate ici avec cet exemplaire de Tournai. On relèvera également dans la liste des lieux de conservation Tombouctou ou Rome.
Initiale est complémentaire de la Bibliothèque virtuelle des manuscrits médiévaux. Elle présente le grand désavantage de ne donner accès qu’aux enluminures, mais, à la différence de la BVMM, la recherche dans l’iconographie y est possible.
1 peinture murale
Le Bildindex de l’Université de Marbourg donne accès à de très nombreuses œuvres d’art de toutes les périodes conservées en Allemagne. De plus en plus d’images, comme ici, sont de bonne qualité, mais la majorité est encore une copie numérique d’une photographie argentique en noir et blanc. Les conditions de réutilisation sont très restrictives.
4 sculptures
De nombreuses personnes versent des reproductions de grande qualité dans Wikipedia Commons. Parfois, mais malheureusement pas aussi souvent que le projet Wikimedia pourrait le laisser attendre, l’auteur permet une réutilisation aisée dans le cadre de recherches scientifiques (aucune restriction ou, comme ici, réutilisation y compris pour un usage commercial, avec la seule condition de citer la source et de garder la même licence si l’image est modifiée).
À cette liste peut être ajoutée une identification moins certaine, sculptée, dans les Pyrénées espagnoles : une tête d’où sort la plante qui abrite Jonas, à l’église Santa Maria de Ripoll, sur l’archivolte du portail d’entrée (XIIe siècle).
À notre connaissance, ont été conservés du Moyen Âge 18 textes qui citent, et parfois commentent, le ver de Jonas.
Ils sont classés ici de manière alphabétique :
Voir la rubrique sur la Patrologie latine pour savoir comment accéder à la version papier ou en ligne.
Voir la rubrique sur la Library of Latin texts qui explique comment accéder à la version papier ou en ligne.
Pour beaucoup de textes médiévaux, comme ici pour ce texte pourtant fort connu, les éditions les plus récentes datent de l’époque moderne. La masse du travail à fournir pour éditer un tel texte, long, peut expliquer cette importante lacune.
Voir
- la rubrique sur les Monumenta Germaniae Historica qui explique comment accéder à la version latine papier ou en ligne
- le site ThEMA pour le résumé en français.
À cette liste, il faut ajouter le commentaire de Jérôme, qui certes date de l’époque paléochrétienne, mais qui est encore largement connu et influence sermons et commentaires.
Pour aller plus loin...
Comme le souligne I. Draelants dans le second article cité ci-dessous, la version complète de l’Histoire naturelle ne se répand qu’à partir du XIIIe siècle, d’abord dans le Nord-Ouest de la France.
Ce beau livre donne, en quelques lignes et quelques splendides enluminures médiévales, les principales caractéristiques de la réception du ver au Moyen Âge.
Cet article souligne notamment que la diffusion, à partir de 1220 environ, du livre XI de l’Histoire naturelle de Pline et du De animalibus d’Aristote (traduit en latin à partir de la version arabe) renouvelle de manière importante la perception des vermes.
Cet article s’intéresse au mode de génération de la vermine et à ses interprétations. Le Moyen Âge considère que le ver naît dans l’humidité et sans accouplement : ces deux caractéristiques sont prises en mauvaise (pour la première, par les naturalistes) comme en bonne (pour la seconde, par des exégètes, grâce notamment au psaume 21) part.
Cet article traite du temps long et consacre l’essentiel de son propos à l’époque moderne.
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Jonas est un motif récurrent dans les sermons médiévaux, où il apparaît accompagné des marins, de la baleine ou encore des habitants, ou du roi en particulier, de Ninive.
Manuels et instruments de recherche
Pour qui veut travailler sur les exempla, plusieurs lectures préalables sont conseillées, les ouvrages étant classés ici de manière chronologique :
Albert Lecoy de La Marche, La Chaire française au Moyen Âge, spécialement au XIIIe siècle, d’après les manuscrits contemporains, seconde édition, Paris, H. Laurens, 1886
Jacques Berlioz , Marie Anne Polo de Beaulieu (dir.), Les Exempla Médiévaux. Introduction à la recherche, suivie des tables critiques de l’"Index exemplorum" de Frederic C. Tubach, Carcassonne, GARAE/Hésiode, 1991
Jean-Claude Schmitt, Prêcher d’exemples ; Récits de prédicateurs du Moyen Âge, Paris, Stock, 1995
Claude Bremond, Jacques Le Goff, Jean-Claude Schmitt, L’Exemplum, seconde édition, Turnhout, Brepols, 1996 (Typologie des sources du Moyen Age Occidental, 40)
Jacques Berlioz, Marie Anne Polo de Beaulieu éd., Les exempla médiévaux : nouvelles perspectives, Paris, Honoré Champion, 1998
Plusieurs publications des années 2010 complètent très utilement ces travaux plus anciens :
Marie Anne Polo de Beaulieu, Jacques Berlioz, Pascal Collomb, Le Tonnerre des exemples : "exempla" et médiation culturelle dans l’Occident médiéval, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2010
Nicolas Louis, L’exemplum en pratiques : production, diffusion et usages des recueils d’exempla latins au XIIIe-XVe siècles, Thèse de doctorat sous la direction de Xavier Hermand et Marie Anne Polo de Beaulieu, Thèse en co-tutelle France-Belgique (EHESS et Université de Namur), 2013
Les grands répertoires
Les deux répertoires traditionnels sont les suivants :
Frederic C. Tubach, Index exemplorum : a handbook of medieval religious tales, Helsinki, Suomalainen tiedeakatemia, 1981
J.-Th. Welter, La Tabula exemplorum secundum ordinem alphabeti : recueil d’exempla compilé en France à la fin du XIIIe siècle, Paris, Toulouse, Occitania, 1926
Cette thèse soutenue à Paris en 1927 a été rééditée chez Slatkine en 1973.
Bases de données d’exempla
Le Groupe d’anthropologie historique de l’Occident médiéval (GAHOM) propose un outil fort utile, le Thesaurus exemplorum Medii Aevi (ThEMA) :
Cette base est liée à Sermones.net pour les sermons de Jacques de Voragine, à la SATORbase et à la base de l’IRHT JONAS. Elle a d’abord ciblé les recueils non dépouillés par Tubach, en en indexant 45 d’environ 8500 exempla. Elle donne un résumé en français, des références bibliographiques et des mots-clés en cinq langues pour chaque exemplum.
Deux références concernent Jonas, toutes deux en lien avec la question de la conversion.
D’autres outils doivent être signalés :
Sermones.net
Cette base de sermons édités et annotés a commencé avec ceux de Jacques de Voragine. Le projet est en sommeil depuis quelques années, si l’on en juge par le date des dernières brèves (2011 !). Aucune utilisation du livre de Jonas n’est actuellement recensée.
Cet outil de la Société d’analyse de la topique romanesque, dont le champ d’enquête dépasse largement le Moyen Âge (elle étudie le "topos, une configuration narrative récurrente, dans un corpus de textes de fiction écrits en français avant 1800"), propose un accès par catégories, topoï ou œuvres. Fait prévisible compte tendu du périmètre de cet outil, aucune utilisation du livre de Jonas ou de la baleine n’est actuellement recensée.
Recueil d’exempla
Le GAHOM met à disposition une bibliographie, les Ressources en ligne Exemplaires (RELEx)
L’objectif de cette liste bibliographique est de recenser un maximum d’éditions de recueils d’exempla consultables en ligne. Elle est enrichie par des liens vers le texte intégral, qu’il faut ensuite dépouiller.
Pour Jonas, le dépouillement des recueils d’exempla a permis de trouver plusieurs références :
Étienne de Bourbon, XIIIe siècle : le dominicain mentionne plusieurs utilisations possibles du livre de Jonas dans les sermons
frère sachet, XIIIe siècle, Provence
le Ci nous dit, 1313-1330, composé pour les laïcs les plus fortunés, avant d’être utilisé par les prédicateurs : Jonas est utilisé pour illustrer le thème de la prédication
Sur ce texte, l’ouvrage de référence est celui de Gérard Blangez, Ci nous dit, Recueil d’exemples moraux, Paris, Société des anciens textes français, 1979-1986. Le manuscrit de Chantilly, enluminé, a fait récemment l’objet de plusieurs recherches, publiées et ainsi rendues largement accessibles, notamment dans l’ouvrage de Christian Heck : Ci nous dit : l’image médiévale et la culture des laïcs au XIVe siècle : les enluminures du manuscrit de Chantilly, Turnhout, Brepols, 2011.
Bibliographie
Le GAHOM a créé la bibliographie internationale sur les exempla médiévaux (Bibliex) :
Cette bibliographie, actuellement inaccessible, constituée par « butinage », ne vise pas l’exhaustivité, mais reflète l’actualité scientifique. Le moteur de recherche est très simple (auteur, titre, reste de la référence) et ne permet pas de faire des recherches précises : compte tenu du nombre de références, relativement réduit, de cette base, ce n’est pas un obstacle à la consultation.
Poursuivre...
Mais il faut ensuite prolonger l’enquête en dépouillant des éditions de sermons. Pour le livre de Jonas, plusieurs références ont été identifiées chez :
Bernard de Clairvaux, cistercien, XIIe siècle : un sermon pour l’Avent et un sermon pour la fête de Pâques
Guerric d’Igny, cistercien, XIIe siècle : troisième sermon pour la Nativité et deuxième sermon pour le dimanche des Rameaux
Pseudo-Augustin belge : trois sermons, dont un sur la Résurrection du Christ
Aelred de Rievaulx, XIIe siècle : deux sermons
Alexandre d’Ashby, XIIIe siècle : un sermon
La recherche n’est pas terminée et bien des occurrences pourraient encore être identifiées...