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Le médiéviste et l’ordinateur

  • Le médiéviste et l’ordinateur

    MÉNESTREL, 1er octobre 2021 | 22 novembre 2010

    Histoire médiévale, informatique et nouvelles technologies

    Née au printemps 1979, la revue Le Médiéviste et l’Ordinateur compte 45 numéros : d’abord sur papier (1 à 20), puis sur papier et en ligne (21 à 42) et enfin exclusivement en ligne (43 à 45). Elle témoigne de l’ancienneté de la réflexion historienne autour de l’outil informatique, et beaucoup d’articles n’ont rien perdu de leur nouveauté avec le temps.
    La conception de la revue, sa forme, ses supports institutionnels et son titre même, hérités de l’époque des pionniers et des militants, paraissent cependant moins bien adaptés aux problématiques et aux moyens d’information actuels. Les membres de la rédaction, après avoir contribué pour une part essentielle à l’initiative Ménestrel, ont décidé de clore l’entreprise en lui restituant toutefois son unité. Grâce à l’École nationale des Chartes, les premiers numéros ont été numérisés et sont désormais disponibles à cet endroit. Ainsi le lecteur soucieux d’aborder les nouvelles technologies en connaissance des travaux passés disposera du corpus complet de la revue.

    Revue en ligne sur Persée
    Comité de rédaction
    Ouvrage réalisé par l’IRHT
    ISSN version papier : 0223-3843 (jusqu’en 2003, n°42)
    ISSN version électronique : 1773-0317


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  • Printemps 1979

    30 juin 2011 | 13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°1 PRINTEMPS 1979

    ÉDITORIAL
    En mai 1975, le colloque franco-italien réuni à Rome pour discuter des problèmes posés par l’utilisation de l’informatique en histoire médiévale concluait ses débats en affirmant que le manque d’information et de coordination était à l’origine d’une mauvaise ou insuffisante utilisation de l’ordinateur pour l’exploitation des sources du Moyen-Age. On décida de procéder à une enquête internationale destinée à repérer les exploitations existantes, à diffuser leurs résultats, à les mettre en relations quand leurs objectifs étaient voisins. Cette enquête s’amorce lentement. Mais, de toutes façons, il ne peut être question de la poursuivre d’une façon satisfaisante si le même travail n’est d’abord mené sur le plan national.
    Dès 1976, un Comité formé de quelques utilisateurs de la machine [1] a donc lancé un « questionnaire », distribué à tous les médiévistes, universitaires ou chercheurs, aux conservateurs des dépôts d’archives, également aux historiens du droit, dont l’objet a été de recenser non seulement les traitements en cours, mais aussi les projets, voire les simples velléités d’exploitation : en effet, pour les auteurs du questionnaire, il ne s’agissait pas et il ne s’agit toujours pas d’être et de mettre autrui au courant de ce qui « a marché » mais également de se renseigner sur ce qui a tourné court, sur les raisons de l’échec ou du renoncement, éventuellement sur les moyens d’y remédier.
    Un dixième environ des destinataires a fourni une réponse au questionnaire. C’est peu ; mais suffisant pour créer entre les 25 membres de ce premier noyau un réseau d’informations qui peut-être les aidera à mieux orienter leur effort et, qui sait, à persuader avec plus d’assurance les réticents lorsqu’il leur semblera que l’utilisation de l’informatique peut porter ses fruits. L’effort, pour parvenir à créer ce réseau, est mené dans trois directions : se rendre sur place pour voir ce qui existe et quels sont les moyens informatiques dont disposent les auteurs de projets ; organiser des rencontres entre ces derniers ; enfin, diffuser périodiquement un bulletin de liaison. La première tache a déjà été amorcée ; mais il nous semble que la seconde, l’organisation de la rencontre, ne portera ses fruits que si un premier bulletin de liaison a déjà circulé et provoqué des réactions.
    Sans qu’elles n’aient rien de définitif, nous avons retenu pour ce journal les rubriques suivantes : un article de fond concernant un type d’exploitation donné, comportant la description détaillée d’un projet s’y rattachant et la liste d’autres projets analogues ; une note technique (description d’un matériel, etc.) ; un compte rendu d’une visite effectuée à un centre de calcul en Sciences Humaines ; un calendrier des rencontres concernant l’informatique et les Sciences Humaines éventuellement assorti de notes bibliographiques ; enfin un « courrier des lecteurs » où nous accueillerons aussi bien les réflexions sur les articles parus ou les suggestions sur la composition du bulletin, son rythme de parution, que les demandes d’information sur les programmes existants et surtout utilisables par d’autres. Nous le souhaitons abondant et varié, car ce sont les échanges de vue et les dialogues que nous aurons su établir entre nos lecteurs qui seront,
    pour le journal, le gage de réussite le plus concluant.
    Caroline Bourlet, Lucie Fossier, Jean-Philippe Genet,
    Christiane Klapisch, Jacques Lefort, Josette Metman, Gian-Piero Zarri

    SOMMAIRE
    - UN TYPE D’EXPLOITATION : LE TRAITEMENT DE TEXTE (Lucie Fossier) ; Un exemple de programme de traitement de texte : ALINE [(Jean-Philippe Genet)
    - UN PEU DE TECHNIQUE... PLAIDOYER POUR LA CARTE PERFORÉE (Bernadette Auzary)
    - VOYAGE AU CENTRE DE .... POITIERS (Caroline Bourlet)
    - L’INFORMATION (Gian Piero Zarri)
    - COURRIER DES LECTEURS. UN ASPECT PARTICULIER DE L’INFORMATIQUE EN SCIENCES HUMAINES. LA DOCUMENTATION HISTORIQUE (Josette Metman)


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  • Automne 1979

    13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°2 AUTOMNE 1979

    ÉDITORIAL
    D’un lecteur occasionnel, nous recevons le message suivant :
    « Aux signataires de l’éditorial du premier numéro. Permettez-moi de vous féliciter vivement pour l’initiative heureuse qui a conduit à la publication du nouveau bulletin. Tout en n’étant pas particulièrement versé dans les études du moyen-âge, je ne peux que me réjouir de tout effort qui tend à accorder les habitudes de l’humaniste avec les exigences technologiques de notre époque. Cet effort est d’autant plus remarquable qu’il semble être conduit avec un souci très méritoire d’efficacité concrète. Vous ne semblez pas en effet être intéressés par les délires pseudo-formels que certains transfuges de nos disciplines
    littéraires, épris de sciences exactes, nous présentent en tant que panacée universelle pour régler les difficultés associées à une saisie rationnelle de la très mouvante réalité humaine.
    Mais une lettre uniquement élogieuse ne saurait être utile aux fins du débat que vous déclarez vouloir instaurer avec vos lecteurs. Je remarquerai alors que l’empreinte d’utilitarisme que vous avez voulu imprimer à votre bulletin - et dont je viens de vous complimenter - est peut-être trop profonde : la vision des possibilités d’emploi de l’ordinateur dans vos études qui se dégage en feuilletant ce premier numéro semble finalement manquer de recul et de perspective.
    Par exemple, vos articles ne permettent pas de comprendre s’il existe des exigences informatiques propres au médiéviste qui se différencient par rapport à celles d’autres chercheurs en sciences humaines. D’ailleurs, l’efficacité d’un effort de documentation adressé à n’importe quelle communauté scientifique ne peut se mesurer uniquement en fonction du nombre d’informations ponctuelles fournies à propos des propriétés, de l’accessibilité, du coût etc. de certains moyens techniques. Elle est fonction aussi de la présence de données de caractère plus général qui, tout en clarifiant les limites d’emploi et les imperfections des instruments actuels, permettent aussi de bien saisir les conséquences cachées que le recours à une technologie déterminée (l’informatique dans notre cas) implique forcément au niveau des habitudes de travail du chercheur.
    Naturellement, je suis prêt à reconnaître que les ambitions du bulletin sont limitées, et qu’il existe d’autres publications dans le domaine « informatique et sciences de l’homme » de portée plus générale (mais combien d’entre elles ont quelques chances d’être réellement utilisées par vos lecteurs ?). Mais, même dans les bornes que vous vous êtes imposées, il vous devrait être possible de nous faire part, de temps à autre, de réflexions qui n’aient aucun rapport immédiat avec les packages et les cartes perforées (ne faites pas du
    bulletin un double de celui du Centre Inter Régional de Calcul Électronique d’Orsay !), et cela sans se précipiter dans le piège d’une méthodologie a priori, tout à fait stérile... »
    Bien que nous ne partagions pas les sentiments sévères qu’il éprouve pour une certaine recherche de pointe - qui n’entre d’ailleurs pas dans nos objectifs - nous avouons que notre lecteur n’a pas tort. En particulier, pour notre public de médiévistes, « faire concret » ce n’est pas tant voir de près les problèmes informatiques de base - qui justement pour lui relèvent la plupart du temps de l’abstraction - mais c’est expliquer comment les traitements en machine peuvent s’adapter à ce qu’il connaît bien : la documentation médiévale. Aussi, tout en conservant nos rubriques principales (article de fond, visite d’un centre, article technique, information...), tenterons-nous d’organiser notre numéro non plus autour d’un type de traitement, mais autour d’un type de document, aujourd’hui la charte et multiplierons-nous dès notre numéro suivant la relation d’« expériences vécues ». Aux lecteurs de nous dire si nous sommes sur la bonne voie.
    Caroline Bourlet, Lucie Fossier, Jean-Philippe Genet, Christiane Klapisch, Jacques Lefort, Josette Metman, Gian-Piero Zarri

    SOMMAIRE
    - AUTOUR DE LA CHARTE... L ’ANALYSE DOCUMENTAIRE ET LE MÉDIÉVISTE (Lucie Fossier - I.R.H.T.)
    - UN PROJET D’INDEX POUR LES CHARTES DE CLUNY (Josette Metman - Centre d’études d’histoire juridique, Paris 5)
    - ...EN DIRECT DE NANCY : L’AUTOMATE ET LES CHARTES (Caroline Bourlet avec la collaboration de Michel Parisse - IRHT - CRAL)
    - UN PEU DE CALCUL... ANALYSE FACTORIELLE AU MOYEN D ’UNE CALCULATRICE DE POCHE PROGRAMMABLE (Alain Guerreau - C.N.R.S.)
    - COMMENT FAIRE DES ANALYSES FACTORIELLES ET DE LA CLASSIFICATION AUTOMATIQUE (Jean-Philippe Genet - ERA 713)
    - CALCULS DIRECTS, SANS APPROXIMATION, EN LIVRES- SOUS-DENIERS (Alain Guerreau - C.N.R.S.)
    - L’INFORMATION : D’UNE RENCONTRE À L’AUTRE.. [COMPTE RENDU DU 19e CONGRÈS INTERNATIONAL D’ÉTUDES MÉDIÉVALES (Caroline Bourlet - I.R.H.T. et J.-Philippe Genet ERA 713) ; D’UN ARTICLE À L’AUTRE [COMPTE RENDU DE MEDEVIAL STUDIES. COMPUTER AND HUMANITIES, vol. 12, n°1-2 (1978) (Christiane Klapisch-Zuber -
    Centre de Recherches Historiques)
    - COURRIER DES LECTEURS. ÉCHOS DU PREMIER NUMERO... (René Pellen) ; REMARQUES SUR UNE TECHNIQUE MÉDIÉVALE (H. Vigne) ;
    ET D ’UNE EXPÉRIENCE VÉCUE (Claudine Billot)


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  • Printemps 1980

    2 mars 2017 | 13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°3 PRINTEMPS 1980
    SOURCES SÉRIELLES MÉDIÉVALES
    QUELQUES EXEMPLES DE TRAITEMENT ÉLÉMENTAIRE

    ÉDITORIAL
    Avec ce numéro, nous ouvrons une série d’enquêtes sur le traitement des sources sérielles du Moyen-Age. Nous réservons au présent bulletin les traitements les plus simples, ceux qui visent à une exploitation directe, généralement statistique, d’informations discrètes et de valeurs numériques. Le numéro suivant sera consacré à des traitements fondés sur des formes élémentaires ou plus élaborées de couplage de données. Des numéros ultérieurs aborderont des traitements plus ouverts de textes et d’actes à contenu variable, tels les inventaires après décès, les testaments, etc.
    L’historien de la société médiévale rencontre souvent des sources sérielles qui lui suggèrent de recourir à un outil d’analyse plus rapide, ou plus patient, que son crayon ou sa calculatrice de poche. On pourrait dire qu’il en va ainsi dans deux situations opposées. Ce peut être par sa masse et sa répétitivité qu’un document se prêtera à un traitement systématique ; inversement, la complexité, l’hétérogénéité,
    le caractère parcellaire et dispersé des sources, peuvent décourager le fichage traditionnel des individus ou des faits. Dans le premier cas (cf. les articles de M. Balard, E. Carpentier, M.-Th. Lorcin, M. Zerner), la source est sérielle par sa nature même ; dans le second (cf. C. Montpied et L. Stouff), elle est constituée par un travail préparatoire de l’historien, elle peut même ne se trouver réalisée qu’au terme de toute la recherche. La diversité des méthodes par lesquelles sont constituées les séries ne doit cependant pas cacher leur caractéristique commune dans tous les cas, la série résulte d’un effort de sélection et de composition mené par l’historien. Celui-ci ne prend pas en compte la totalité du texte, mais il le réduit consciemment en éliminant les informations qui ne répondent pas à sa problématique,
    ou bien il compose, avec certains de ses éléments et les éléments tirés d’autres documents, un texte nouveau. C’est en quoi on peut d’abord parler de traitement élémentaire. Les choix, ici, sont faits avant l’entrée en machine. Ils impliquent un traitement très partiel, on pourrait même dire partial, du texte que l’historien démembre pour ses besoins propres.
    Les problèmes que posent le constitution de ces divers types de fichier diffèrent évidemment. Une source homogène et répétitive, du type des cadastres, recensements, listes fiscales, etc. exige le choix d’une stratégie générale - quelle unité saisir ? autour de qui ou de quoi ramasser les informations ? - et la rigueur dans la sélection préalable de ces dernières [2]. Un oubli est d’autant plus difficile à rattraper que la structure uniforme du document permet généralement d’adopter un format fixe où sont systématiquement coulées les informations, ce qui présente l’avantage de faciliter le codage, mais interdit tout repentir ultérieur. Quant à l’accumulation de données d’origine diverse autour d’un même « porteur », dans la
    constitution des fichiers du second type, elle pose des problèmes plus ardus d’identification préalable - identification des individus, des lieux, des objets...
    L’exploration préliminaire du contenu du document, dans le premier cas, la confrontation préalable de tous les éléments d’information qu’on se propose d’assembler dans le second, expliquent la déception qui naît souvent de ce type de traitement. Frustration liée à l’appauvrissement consenti du document originel foisonnant, lenteur
    d’un travail ingrat de préparation des données, schématisme et surabondance de : premiers résultats statistiques qui exigeront éventuellement des traitements statistiques ultérieurs plus élaborés, enfin, difficultés matérielles du travail, recherche des fonds, des machines, des experts... et du langage commun avec ceux-ci. L’historien ne dresse pas toujours un bilan positif de l’expérience menée. C’est pourquoi nous avons demandé à plusieurs chercheurs de résumer, trop brièvement sans doute, l’histoire de la recherche qu’ils ont poursuivie sur des séries documentaires médiévales. Nous présentons dans ce bulletin une première série de témoignages. Ils ont été rédigés, on le verra, sans complaisance les erreurs tactiques, les doutes sur le bien-fondé de la démarche et sur la nécessité du recours à l’informatique pour telle recherche particulière, y sont analysés avec lucidité. Puisque l’ordinateur est fait pour gagner du temps dans le maniement et l’exploitation de l’information, c’est probablement par le jugement porté sur la dépense en temps et en énergie consacrés à la constitution de leur source que ces témoins seront utiles à nos lecteurs.
    Christiane Klapisch-Zuber

    SOMMAIRE
    - SOURCES HOMOGÈNES. LES ACTES NOTARIÉS : DU FOREZ ET DU LYONNAISF (Marie-Thérèse Lorcin) ; ... ET DE GÊNES (Michel Balard - Université de Reims)
    - CADASTRES : D’ORVIETO (Élisabeth Carpentier - Université de Poitiers) ; ET DU COMTAT VENAISSIN (Monique Zerner - Université de Nice)
    - METASOURCE CONSTITUÉE À PARTIR D ’UN MATÉRIAU HÉTÉROGÈNE. RÉVISIONS DES FEUX ET RÔLES DE TAILLE EN DAUPHINÉ (Georges Montpied - Université de Grenoble II)
    - UN LIVRE TERRIER ARLÉSIEN COMPLÉTÉ DE DOCUMENTS DIVERS (Louis Stouff- Centre d’Études des Sociétés Méditerranéennes
    Université de Provence, Aix)
    - LA TECHNIQUE. ENCORE LE PROBLÈME DE LA SAISIE POURQUOI PAS LA DISQUETTE ? (Lucie Fossier et Michel Rouche - Lille III)
    - CAMDAP-INFEM [INFORMATIQUE ET HISTOIRE MÉDIÉVALE] (Caroline Bourlet - I.R.H.T.)
    - UN PEU DE BIBLIOGRAPHIE
    - COURRIER DES LECTEURS : ÉCHOS DU SECOND NUMÉRO


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  • Automne 1980

    13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°4 AUTOMNE 1980
    SOURCES SÉRIELLES MÉDIÉVALES
    LES DONNÉES COUPLÉES

    ÉDITORIAL
    Les courtes études que nous présentons dans ce second volet de notre enquête sur le traitement des sources sérielles médiévales exposent des recherches reposant sur le couplage des données ou visant à faciliter cette opération. Le chercheur qui souhaite reconstituer des réseaux généalogiques ou spatiaux, ou restituer à un individu les éléments de sa biographie éparpillés entre des sources disparates, doit établir les liaisons entre des individus, entre des personnes et des propriétés ou des évènements ; entre ces derniers enfin. Toutes ces ambitions relèvent du couplage automatique des données et il s’agit ici de demander à l’ordinateur de rechercher « toutes les solutions possibles d’appariement des différentes informations de départ » (Y. Chiaramella).
    C’est alors que se pose dans toute son acuité le problème de l’identification des personnages : la variété orthographique des noms et les vicissitudes des biographies imposent souvent de longs et fastidieux examens des données particulières, que seul le chercheur peut accomplir dans un premier temps, avant de les confier à la machine et d’aboutir à une « lemmatisation ».
    Les études qui suivent se placent à des stades et à des niveaux très divers ; elles présentent donc un ensemble de problèmes variés liés aux différentes étapes de la recherche. Si Y. Chiaramella et l’équipe de Münster décrivent, avec MERCURE et l’analyse de l’onomastique du haut Moyen Age, des systèmes ou des programmes fort avancés, les Tratte florentines, cette formidable masse de données biographiques concernant la classe politique florentine (D. Herlihy), sont en cours d’engrangement et soulèvent certaines questions liées
    aux choix et aux éliminations préliminaires. Les baptêmes pisans de M. Luzzati posent déjà dans toute leur complexité les problèmes pratiques de l’« appariement des informations ». Quant à H.M. Bächler et à ses collaborateurs, ils évoquent les procédures choisies pour établir les relations entre informations voulues par le chercheur.
    Ces techniques sont riches de promesses pour l’historien qui souhaite utiliser la masse des données individuelles en dépassant l’anecdotique de la biographie isolée. Plusieurs des recherches qui sont présentées ici offrent à l’utilisateur la possibilité de manipuler et corriger lui-même ses données ou ses interrogations en conversant directement avec la machine et sans plus passer par l’interface de l’informaticien. La souplesse de ces méthodes est bien faite pour tenter l’historien. Nul doute que beaucoup des recherches empruntent dans les années à venir ces nouvelles voies de l’informatique.
    Répétons-le : ces très brèves présentations ne prétendent pas être un panorama des recherches menées dans ce secteur. Nous n’avons ni les moyens ni les possibilités de le dresser. Il nous faudrait pour cela disposer d’une information plus complète et, de ce point de vue, nous lançons un appel à l’« interpellation » et à la collaboration actives de nos lecteurs. Ce bulletin leur est ouvert pour exposer tout autant les problèmes pratiques ou théoriques d’une recherche en cours que les hésitations préliminaires au lancement d’une enquête ou les doutes sur le bien-fondé du recours à l’ordinateur dans un cas particulier. C’est nourri de ces interventions, timides, assurées ou dubitatives, que vivra le Bulletin.
    Christiane Klapisch-Zuber
    SOMMAIRE
    - UN EXEMPLE DE SOURCES SE PRÊTANT AU COUPLAGE DES DONNÉES. LES « TRATTE » FLORENTINES (David Herlihy - (Harvard University)
    - LES PROBLÈMES DE L ’ONOMASTIQUE MÉDIÉVALE DANS LE COUPLAGE. L’IDENTIFICATION DES INDIVIDUS DANS LES REGISTRES DE BAPTÊME PISANS (Michele Luzzati - Scuola Normale Superiore de Pisa) ; ET DANS LES NÉCROLOGES DU HAUT-MOYEN-AGE (Maria Hillebrandt et Franz Neiske - Université de Münster)
    - UN EXEMPLE OPÉRATIONNIEL. LE PREMIER LIVRE DES BOURGEOIS DE FRIBOURG (1341-2426) ( Hans-Martin Bächler, Urs Portamnn et Peter Ruck - Lausanne-Zürich)
    - UN SYSTÈME. COUPLAGE AUTOMATIQUE D’INFORMATIONS FLOUES. LE SYSTEME MERCURE (Yves Chiaramella - Université de Grenoble)
    - VOYAGE OUTRE-MANCHE. LES CENTRES D’OXFORD ET DE CAMBRIDGE (Jean-Philippe Genet - Université Paris I)
    - L’INFORMATION : D’UN COLLOQUE À L’AUTRE [PLACE AUX MODERNISTES, TABLE RONDE HISTOIRE ET INFORMATIQUE] (André Zysberg) ; [LE KALAMAZOO DE L ’ANNÉE] (Ann Gilmour-Brysson) ; [PRINTEMPS EN HOLLANDE] (Micheline Baillant C.N.R.S.-C.R.H. et
    Jean-Paul Coulier - E.H.E.S.S-C.R.H.) ; [ÉTÉ À MADRID] (Lucie Fossier, Vincent Meissonnier, Josette Metman, Gian-Piero Zarri)
    - COURRIER DES LECTEURS : BANQUES OU BASES ? (Philippe Paschel -C.E.H.J.) ; MIGRANTS, IMMIGRANTS UN NOUVEAU FICHIER DOCUMENTAIRE (Claudine Billot - C.N.R.S.)


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  • Printemps 1981

    2 mars 2017 | 13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°5 PRINTEMPS 1981
    INTRODUCTION À L’ANALYSE FACTORIELLE

    ÉDITORIAL
    Depuis quelque temps, l’analyse factorielle a gagné la rue : les journaux n’hésitent pas à illustrer des articles qui prétendent résumer des enquêtes statistiques du désormais fameux graphique à deux axes orthogonaux sur lequel se déchiffrent miraculeusement oppositions et rapprochements. La communauté scientifique, quant à elle, reste partagée : les uns ignorent purement et simplement
    cette méthode d’analyse, d’autres en contestent le bien-fondé, soit sur le plan mathématique, soit sur celui de l’utilité de ses applications à l’histoire.
    Aussi avons-nous cherché à présenter ici une introduction simple à la pratique de l’analyse factorielle. Un bref exposé mathématique situera la méthode son auteur, Jean-Louis Robert, est lui-même historien, et s’est donc efforcé - ce qui n’est pas aussi simple qu’il y paraît - de parler le langage du « littéraire » tout en présentant une méthode qui fait appel en réalité à des procédures mathématiques très sophistiquées. Il est donc certain que celui qui voudrait pratiquer cette méthode ne pourra se contenter de ce numéro : un petit guide de
    lectures utiles complète donc cet exposé. Mais pour que chacun puisse voir si le recours à l’analyse factorielle est possible dans le cadre de sa propre recherche, nous avons surtout développé, graphiques à l’appui, deux exemples : l’un concerne un tableau où les données sont codées en 1 et O (présence-absence) et son auteur, Alain Guerreau, a sélectionné un petit tableau apparemment fort simple dont peu de nos lecteurs, j’en suis sûr, auraient pensé à priori qu’il était susceptible
    d’une analyse statistique raffinée ! Le second, que j’ai traité moi-même, est l’analyse d’un tableau dit tableau de contingence, et est fondé sur l’étude du vocabulaire d’un corpus de textes politiques anglais de la fin du Moyen Age.
    De fait, l’un des handicaps du travail du médiéviste paraît être l’absence de ces superbes séries quantitatives qui paraissent toutes faites pour le statisticien. Mais n’y a-t-il de statistique que du quantitatif ? Ou plus exactement, l’opposition quantitatif-qualitatif a-t-elle un sens ? N’est-elle pas seulement limitée aux apparences ? L’analyse factorielle, précisément, s’applique à toutes les données qui sont susceptibles d’être organisées en une structure matricielle (disons, simplement, de tableau à double entrée). Point n’est besoin que ces données soient des valeurs chiffrées, puisque par le jeu d’un codage en 1 et O les réponses à toutes les questions imaginables peuvent être traitées. Le problème pour l’historien est alors de penser « matriciel », c’est-à-dire de discerner dans ses données une structure matricielle et, par l’organisation de son codage, de la rendre manifeste et traitable.
    L’analyse factorielle est-elle donc alors cette extraordinaire machine à tout faire, qui ferait ainsi surgir du chaos initial des données un ordre sous-jacent que le chercheur aurait été incapable de découvrir ? Là résident certainement les difficultés les plus grandes, car là se posent à la fois le problème de la légitimité statistique et mathématique de la méthode, en même temps que celui du statut qu’entend lui conférer l’historien en fonction de la nature et de la qualité de ses données. Il ne nous était guère possible, dans les colonnes de cette simple lettre de nouvelles, de traiter de tels sujets qui réclameraient en fait un colloque pluridisciplinaire où mathématiciens et historiens devraient s’essayer à dialoguer. Nous avons cependant laissé la parole à Philippe Cîbois, que son expérience journalière d’assistance aux chercheurs et d’organisation de stages d’initiation au Laboratoire d’Informatique pour les Sciences Humaines (L.I.S.H.) a mis au contact direct des chercheurs, et à Hélène Millet, l’une des rares médiévistes à avoir pratiqué l’analyse factorielle, afin qu’ils nous disent comment on peut aborder la pratique de cette méthode, dont Jean-Pierre Fénelon, l’un de ses propagateurs mathématiciens les plus qualifiés et les plus expérimentés, réaffirme la légitimité mathématique.
    Enfin, en guise de visite à un Centre, nous ferons quelques pas dans le labyrinthe des programmes que nous propose le laboratoire de statistique de Paris VI : ils sont implantés au Centre Inter-régional de Calcul Électronique d’Orsay et tous les chercheurs peuvent y avoir librement accès, grâce à un système de brochures et de listings de documentation ; c’est là l’exemple type de ce que devraient pouvoir faire les équipes pilotes du C.N.R.S. dans le domaine de l’informatique
    pour les sciences de l’homme, en mettant rapidement à la portée d’utilisateurs moins fortunés les logiciels qu’ils ont pu mettre au point. Terminons cette entrée en matière en signalant à ceux que l’analyse factorielle tenterait qu’aussi bien l’ADDAD [3]. que Philippe Cibois au L.I.S.H. organisent des stages d’initiation à l’analyse des données essentiellement consacrés à l’analyse factorielle qui sont - et tous ceux qui ont préparé ce numéro en ont fait personnellement l’expérience - la meilleure des introductions possibles à l’analyse factorielle.
    Un avertissement encore, cependant : au risque de décourager certains, disons que l’analyse factorielle dont il sera question ici est l’analyse factorielle des correspondances telle qu’elle a été développée par le mathématicien français J.-P. Benzécri ; elle diffère de ce que l’on appelle en anglais factorial analysis ou en français analyse « en composantes principales ». En fait, il existe une grande variété d’analyses factorielles, qui ne suivent pas les mêmes procédures et dont les résultats n’ont pas la même signification. De plus, l’analyse des données ne saurait se réduire à l’analyse factorielle, et certaines techniques statistiques, telle que l’analyse de classification hiérarchique, sont complémentaires de l’analyse factorielle et en éclairent les résultats : l’arbre ne doit donc pas cacher la forêt et l’analyse factorielle n’est pas forcément la méthode à laquelle tout historien doit obligatoirement avoir recours, quelle que soit la nature de ses données ou du problème qu’il entend résoudre...
    Jean-Philippe Genet
    SOMMAIRE
    - L ’ANALYSE FACTORIELLE DES CORRESPONDANCES SES BASES (Jean-Louis Robert- Université de Paris I)
    - PETITE BIBLIOTHÈQUE POUR L’ANALYSE FACTORIELLE (Jean-Philippe Genet - Université Paris I)
    - LE HAUT MOYEN-AGE FACTORIALISÉ (A.lain Guerreau - C.N.R.S.)
    - UNE APPLICATION DE L ’ANALYSE FACTORIELLE À L ÉTUDE DU VOCABULAIRE (1) (Jean-Philippe Genet - Université Paris I)
    - JUSTIFICATION MATHÉMATIQUE DES CORRESPONDANCES (Jean-Pierre Fenelon - C.N.R.S.)
    - L’UTILISATION DE L’ANALYSE DES CORRESPONDANCES (Philippe Cibois - L.I.S.H.)
    - POUR L’ANALYSE FACTORIELLE (Hélène Millet- C.N.R.S. )
    - EN GUISE DE VISITE À UN CENTRE (Jean-Philippe Genet - Université Paris I)
    - L’INFORMATION : COLLOQUES PASSÉS... |LOGICA, INFORMATICA, DIRITTO ; NUMISMATIQUE ET INFORMATIQUE (Cécile Morrisson et Olivier Picard) ; ET À VENIR ; UN NOUVEAU LOGICIEL [JEUDEMO]
    - COURRIER DES LECTEURS : [ERRATUM, M.O., n°4 ; DE LA QUESTION DE LA COMPATIBILTÉ, DES DISQUETTES EN PARTICULIER (Jean-Philippe Genet et Jean-Luc Minel)


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  • Automne 1981

    13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°6 PRINTEMPS 1981

    ÉDITORIAL
    POURQUOI PAS « L ’HISTORIEN ET L ’ORDINATEUR » ?
    « Historien moderniste, je reçois et je lis le Médiéviste et l’ordinateur depuis son premier numéro. Disons simplement que non seulement cette publication rend de grands services, pratiques et concrets, à tous ceux qui utilisent l’informatique (ou pensent le faire) pour le traitement de leurs données, mais aussi qu’elle offre des informations de première main sur la recherche historique, dans un domaine ou la mystification et la jobardise ne peuvent plus avoir cours... Ce coup de chapeau me semble d’autant plus indispensable que chacun connaît toutes les difficultés que pose la parution régulière d’une revue, une revue qui envoie gratuitement ses livraisons à ses lecteurs !
    Le Médiéviste et l’ordinateur ? Feuilletons les deux derniers numéros de la revue (ceux d’Automne 1980, n° 4, et du Printemps 1981, n° 5). Au sommaire du numéro 4, je trouve un texte présentant les sources sérielles médiévales, ainsi qu’un groupe d’articles sur le traitement automatique des problèmes d’onomastique, le numéro suivant, enfin, exemplaire à bien des égards, est presque entièrement consacré à l’analyse factorielle. Rien, dans tout cela, ne laisse indifférent ou ne concerne pas les collègues d’histoire ancienne, moderne ou contemporaine. Mieux encore, chacun d’entre nous, quelle que soit sa période de prédilection, trouve ici son miel, non pas en fonction d’une tranche chronologique, mais selon ses thèmes de recherche démographie, histoire du vocabulaire, histoire économique, histoire religieuse, etc. Ne poussons pas plus loin la casuistique. D’une famille d’historiens à l’autre, les sources et les problèmes varient, à l’évidence, même si les thèmes de recherche apparaissent souvent de plus en plus voisins, mais en matière d ’informatique, à propos de questions de moyens et de méthodes, je ne discerne pas de différences entre telle ou telle famille. Bref, pour parler net, je souhaiterais que le Médiéviste et l’ordinateur, qui accueille déjà les contributions d’historiens travaillant dans tous les domaines, change de titre, et accueille désormais ses lecteurs et ses collaborateurs à l’enseigne de L’historien et l’ordinateur ».
    André Zysberg - Chercheur au C.N.R.S
    « L’informatique médiévale, ça n’existe pas » affirmait dernièrement l’un des dieux tutélaires qui veillent sur nos destinées au C.N.R.S.
    Qui pourrait prétendre le contraire ? Et qui n’approuverait l’opinion exprimée ici par notre lecteur (et néanmoins ami) André Zysberg ? Oui, les moyens et les méthodes des historiens, à quelque famille qu’ils appartiennent, sont bien les mêmes. Oui, leur propos est identique : chercher au travers des documents - textes, images - à reconstituer le passé avec une fidélité d’autant plus grande que l’ordinateur nous donne le moyen d’en détecter, d’en relever, d’en exploiter la moindre trace.
    Mais qui prétendrait, en revanche, qu’il est possible de manipuler de la même façon et pour le même objet une poignée de chartes du IXe siècle et les séries sans mystères dont s’abreuvent les contemporanéistes ? L’emblème dont s’orne la première page de notre bulletin indique assez que pour nous, la préoccupation de la source (lacunaire, hermétique, équivoque) reste primordiale ; c’est le fondement même du dialogue avec un lecteur qui, a priori, sans qu’il soit besoin d’y revenir chaque fois, possède intimement les données du problème.
    Au-delà même de cette spécificité, il y a tout simplement le fait que nous sommes des médiévistes nous adressant à d’autres médiévistes. Pour remplir réellement son objectif, une lettre d’information comme la nôtre doit servir de trait d’union entre des gens parlant autant que possible le même langage, préoccupés avant tout des mêmes problèmes. Nous ne voulons pas nous isoler dans la tour d’ivoire d’une pseudo-spécialité d’informatique pour les historiens (et pourquoi pas, pour les Sciences Humaines ?).
    Bien sûr, d’élargir le propos n’interromprait pas nécessairement ce dialogue ; mais il contribuerait à le noyer, à estomper sa spécificité, et par conséquent à réduire son efficacité. À notre gré, les voix de nos interlocuteurs se font encore mal entendre. Que serait-ce dans un bulletin qui ne serait pas particulièrement adapté à les recueillir ?
    Qu’on ne voie pas là un refus d’ouverture ! On peut être partisan de la « famille étroite » sans se montrer pour autant inhospitalier ! Il y a peut-être une formule à trouver ; mais l’alternance ne serait-elle pas préférable à la fusion ?
    Lucie Fossier, Jean-Philippe Genet, Christiane Klapisch-Zuber
    SOMMAIRE
    LE THESAURUS. PROBLÈMES GÉNÉRAUX (Lucie Fossier - I.R.H.T.)
    - LE RÔLE DU LEXIQUE DANS LE SYSTÈME RESEDA (Monique Ornato - C.N.R.S., Joanna Pomian, Gian Piero Zarri)
    - UN LEXIQUE SPÉCIALISÉ LE « THESAURUS » DES ACTES DU PARLEMENT DE PARIS (Josette Metman - I.R.H.T.)
    - PROBLÈMES D’UTILISATION D ’UN LEXIQUE POUR LE TRAITEMENT DES ACTES DIPLOMATIQUES (Caroline Bourlet, Lucie Fossier - I.R.H.T.)
    - PROBLÈMES DE VOCABULAIRE DANS LES INVENTAIRES APRÈS DÉCÈS
    - (J.-P. Coulier)
    - COURRIER DES LECTEURS : BANQUES DE DONNÉES OU BASE DE DONNÉES ? ; ÉCHOS DU NUMÉRO 5 : PEUT-ON FACTORIALISER LE MOYEN-AGE ? (Pierre Bonnassie, Alain Guerreau C.N.R.S.) ; UN APPEL DES MUSICOLOGUES (Hélène Charnassé)
    - L’INFORMATION : UN LOGICIEL POUR LE TRAITEMENT DE TEXTE (Nicole Nivelle) ; COLLOQUES PASSES (ENCORE LES THESAURUS !) (Caroline Bourlet - I.R.H.T. ; - . . ET À VENIR
    - QUELQUES LIVRES [J. HEFFER, J.-L. ROBERT, P. SALY, OUTILS STATISTIQUES POUR LES HISTORIENS (Jean-Philippe Genet - Université Paris I) ; ACTES DU COLLOQUE DE WAGENINGEN (Christiane Klapisch-Zuber)
    - L’ACTUALITÉ [LE COLLOQUE NATIONAL DE LA RECHERCHE SUR LES PROBLEMES DE /INFORMATIQUE EN SCIENCES HUMAINES


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  • Printemps 1982

    2 mars 2017 | 13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°7 PRINTEMPS 1982
    INTRODUCTION À LA CLASSIFICATION AUTOMATIQUE

    ÉDITORIAL
    Que le Médiéviste et l’Ordinateur consacre l’un de ses numéros à ce qu’il est convenu d’appeler la classification automatique surprendra peut-être. Les médiévistes, à de rares exceptions près, n’ont guère fait appel à ce type de méthodes, qui connaît au contraire une grande popularité chez nos collègues archéologues [4]. Le contenu de ce numéro reflète fidèlement la situation actuelle : F. Djindjian [5], lui-même archéologue, y présente la variété et la richesse des applications de la classification automatique à sa discipline, tandis qu’une médiéviste américaine, Patricia Galloway, montre les possibilités et les limites de la cluster analysis pour reconstituer le stemme de la tradition manuscrite du Lai de l’Ombre à partir d’une liste de variantes textuelles : c’est en effet là l’un des seuls domaines dans lesquels les médiévistes aient songé à faire usage de ce type de méthode.
    Deux motifs nous ont cependant fait penser qu’il pourrait être utile de présenter aux médiévistes un numéro d’introduction à la classification automatique. Tout d’abord, les besoins sont réels. À première vue (et sans jeu de mot) le médiéviste peut paraître sans objets, mais tout individu statistique caractérisé par un ensemble d’attributs peut devoir être classé : des villes, des régions, des seigneuries, des châteaux, des hommes, évêques, chevaliers, marchands ou paysans sont donc des« objets » aussi classifiables que les bifaces ou les manuscrits. Encore faut-il songer à le faire. Ensuite, et c’est notre expérience personnelle qui nous inspire ici, la classification automatique est dans une certaine mesure une méthode complémentaire de l’analyse factorielle ; or nous avons déjà consacré
    un numéro du Médiéviste et l’Ordinateur à l’analyse factorielle. Il paraissait donc logique de continuer dans la voie tracée par le numéro 5 : c’est d’ailleurs Hélène Millet qui présentera, pour terminer, les résultats d’un traitement effectué sur une population déjà soumise à l’analyse factorielle, à savoir les chanoines du chapitre cathédral de Laon [6].
    Jean-Philippe Genet
    SOMMAIRE
    - QU ’EST-CE QUE LA CLASSIFICATION AUTOMATIQUE (Jean-Philippe Genet - Université Paris I)
    - LA CLASSIFICATION AUTOMATIQUE EN ARCHÉOLOGIE (François Djindjian - ERA 423 du CNRS Musée des Antiquités Nationales)
    - FILIATION, CLASSEMENT, CLUSTER ANALYSIS : Lai de L’Ombre (Patricia Galloway - Mississipi Department of Archives and History)
    - UNE EXPÉRIENCE : ESSAI DE CLASSIFICATION DES CHANOINES DE LAON (Hélène Millet - EPA 713)
    - UNE PETITE BIBLIOTHÈQUE POUR LA CLASSIFICATION AUTOMATIQUE (Jean-Philippe Genet - Université Paris I)
    - LES ENQUÊTES. UN NOUVEAU CENTRE DE CALCUL : le C.N.U.S.C. (Ruddy Lelouche)
    - L’INFORMATION : COLLOQUES PASSÉS... [LIEGE, RENCONTRE AUTOUR DE LA LEXICOGRAPHIE, LES CONCORDANCES, L’ANALYSE FACTORIELLE .... (Caroline Bourlet - I.R.H.T.)] ; ... ET À VENIR
    - EN ÉCHO À L ’ÉDITORIAL DU NUMÉRO 6
    - COURRIER DES LECTEURS. À PROPOS DES THESAURUS (Claudine Billot et Guy Lobrichon)


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  • Automne 1982

    13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°8 AUTOMNE 1982
    LES CADASTRES MÉDIÉVAUX : QU’EN FAIRE ?

    ÉDITORIAL
    Les numéros 3 et 4 du Médiéviste et l’Ordinateur n’avaient envisagé les sources sérielles médiévales que pour les exploitations statistiques - classements, tris, etc. - et les couplages qu’il est possible d’en faire. Une catégorie de ces documents, les estimes et cadastres, particulièrement nombreux dans l’Europe méridionale, est susceptible d’enquêtes du même ordre, telles celles que G. Rippe entreprend sur le cadastre padouan du XIIIe siècle. Dimension des exploitations, nature des cultures, distribution des biens fonciers, échelle des fortunes, etc. autant de recherches sur le paysage rural que facilite l’informatisation du fichier E. Carpentier, L. Stouff, M. Zerner en avaient déjà rendu compte dans le n° 3.
    Il est une autre approche, et c’est celle que présente F. Lassus : le fichier informatisé des microtoponymes relevés (et épurés par l’ordinateur des interférences des géomètres qui le dressèrent) sur le cadastre napoléonien permet d’envisager une étude plus fructueuse des toponymes médiévaux, leur identification et leur confrontation,
    importantes pour une meilleure connaissance du peuplement.
    Ce numéro du Médiéviste et l’Ordinateur a surtout cherché à faire le point sur une question irritante, que soulève J.-L. Biget à propos des compoix albigeois. Comment résister à la tentation de représenter cartographiquement un terroir, un quartier de ville, quand ces merveilleuses sources que sont les descriptions de biens médiévales donnent les confronts des parcelles ? Apparemment, on dispose là des renseignements nécessaires à une reconstitution visuelle de l’enchevêtrement des pièces de terre. Tout historien qui s’est attaqué à mains nues à ce travail sait combien il lui en a coûté de temps et de doutes pour arriver à une représentation même limitée d’un quartier urbain ou rural. Il se sera rendu compte, en outre, que les descriptions
    même les plus engageantes couvrent rarement la totalité d’un espace ; le plus souvent, des blancs laissés par diverses catégories de biens -propriétaires exemptés, terres abandonnées, etc. - introduisent de lourdes incertitudes dans le maillage des parcelles. L’informatique permet-elle d’abréger le travail de reconstitution du parcellaire, offre-t-elle une représentation graphique satisfaisante, résout-elle dès maintenant le problème difficile des données incomplètes ?
    Reconnaissons qu’il n’existe à l’heure actuelle pas de solution-miracle et que les travaux en cours n’offrent encore que des réponses partielles. Par différentes méthodes, cependant, l’informatique propose des ébauches de solution. Dans les cas les plus favorables, c’est-à-dire quand tous les confins sont connus, cas des départements français par ex., l’analyse factorielle des correspondances permet une approximation très favorable, Alain Guerreau le montre, du contenu de l’hexagone. Le chercheur anglais D.G. Kendall cité en référence page 9 , a mis au point de son côté une méthode qui donne des résultats également appréciables, et il s’attaque au problème des données incomplètes, défi que l’équipe grenobloise de J. Rouault et G. Montpied analysant les cadastres d’Embrun a également relevé. Sans doute ces recherches apporteront-elles prochainement des réponses tout à fait satisfaisantes à l’interrogation de tant de médiévistes et pourront-elles prendre en compte des données complémentaires, telle la superficie relative des parcelles, pour restituer l’image de l’occupation et du découpage anciens des sols. Le Médiéviste et l’Ordinateur rendra compte à l’avenir de tous les progrès réalisés dans ce domaine.
    Christiane Klapisch-Zuber
    SOMMAIRE
    ANALYSE DE LA STRUCTURE FONCIÈRE. LE DOMESTIQUE FOURNIT-IL LES RÉPONSES MAGIQUES ? PROBLÈME PADOUAN... (Gérard Rippe -
    Université de Paris I)
    - TOPONYMIE ET MICROTOPONYMIE. UNE BASE DE DONNÉES CADASTRALE : LA MICROTOPONYMIE FRANC-COMTOISE (François Lassus)
    - L’IMAGE D’UN TERROIR. LA RECONSTITUTION DU PARCELLAIRE D’APRÈS LES COMPOIX MÉRIDIONAUX : UN PROBLEME À RÉSOUDRE (Jean-Louis Biget - Centre d’histoire urbaine E.N.S. Saint-Cloud)
    - UNE MÉTHODE DE REPRÉSENTATION GRAPHIQUE D ’UN ENSEMBLE DE PARCELLES SEULEMENT REPÉRÉES PAR LEURS CONFRONTS (Alain Guerreau - C.N.R.S.)
    - RECONSTITUTION ET CARTOGRAPHIE D ’UN PARCELLAIRE À PARTIR DE CADASTRES TEXTUELS DU XVe SIÈCLE (Jacques Rouault -CRISS-IREP et Georges Montpied - CRHIPA - Université des Sciences Sociales de Grenoble)
    - LES ENQUÊTES. UN NOUVEAU CENTRE DE CALCUL LE CNUSC (suite) (Ruddy Lelouche)
    - L’INFORMATION. LE COLLOQUE DE MONTREAL [L’ORDINATEUR ET LE TEXTE MÉDIÉVAL] (Caroline Bourlet, Lucie Fossier et Christiane Klapisch-Zuber)


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  • Printemps 1983

    30 juin 2011 | 13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°9 PRINTEMPS 1983
    LA MICRO-INFORMATIQUE À L’ORDRE DU JOUR

    ÉDITORIAL
    Oui, le micro-ordinateur fait fureur et, en y consacrant ce numéro, nous n’avons pas la prétention de faire œuvre originale.
    Dans son dernier fascicule, la Lettre d’Information, Archéologues et ordinateurs éditée par le C.R.A. évoque déjà largement le sujet. De son côté, le groupe « Histoire et informatique » aux destinées duquel préside André Zysberg compte, dans un numéro prochain (dans deux, même) de sa revue, faire passer l’essentiel des discussions menées au cours d’une réunion organisée en janvier 1983 sur le thème de la micro-informatique. Tout en renvoyant à ces deux publications qui pourront fournir à nos lecteurs les informations les plus utiles, en particulier sur un certain nombre de logiciels et de traitements réalisés
    sur micro-ordinateur, nous ne pensons pas superflu d’ajouter notre mot sur ce problème d’actualité, quitte à l’aborder sous un éclairage différent.
    La micro-informatique tente beaucoup les « humains » parce qu’elle leur semble mieux adaptée à leurs besoins que le matériel lourd des gros centres de calcul si ces derniers leur sont, pour certains travaux, indispensables, un recours constant et obligé à leurs services s’avère, on le sait, ruineux quand les entrées-sorties sont volumineuses, inutile quand l’unité-calcul n’est pas appelée à donner sa pleine mesure. Des possibilités de saisie en off-line, de correction des données enregistrées, de traitement préliminaire assurant l’exactitude de ces données, et d’expérimentations diverses présentent beaucoup
    d’attrait pour qui aime à rester maître de son travail.
    Nombreux donc sont ceux qui, parmi nous, souhaitent faire l’acquisition d’un micro-ordinateur. Mais lequel ? Un tour au SICOB n’éclairera guère l’acheteur éventuel qui, au travers de tant de publicités toutes plus prometteuses les unes que les autres, ne discernera pas forcément ce qui lui conviendra, ou plutôt ce qu’il lui faut délibérément écarter.
    En réalité, on s’en doute, la machine idéale varie avec l’individu (ou le
    groupe) et le type de travail que l’on souhaite réaliser. C’est pourquoi, nous avons cherché, dans ce numéro, à recueillir les avis d’utilisateurs différents pour guider votre choix : après une mise en garde de Jean-Luc Minel, orfèvre en la matière puisqu’il se trouve chargé par deux universités de l ’expérimentation des nouveaux matériels, nous présentons successivement le point de vue d’un directeur de Centre de calcul, M. Hainsworth, celui d’un expert travaillant au sein d’un laboratoire, J.-L. Minel encore, celui d’un précurseur enfin, qui manipule son engin à domicile, J.-Cl. Cheynet. Pour guider vos premiers
    pas d’utilisateur, J.-P. Coulier vous propose les services de son club de microinformatique, et Ph. François met à votre disposition un logiciel de traitement de données documentaires, Microbase. À vous l’aventure, et bonne chance.
    Lucie Fossier
    SOMMAIRE
    - LE MICRO-ORDINATEUR EST-IL UNE PANACÉE ? (Jean-Luc Minel -
    I.R.H.T. - Paris)
    - LE BON CHOIX. DANS UN CENTRE DE CALCUL : LE LISH (Michaël Hainsworth - LISH - Paris)
    - DANS UN LABORATOIRE : L’I.R.H.T. (Jean-Luc Minel)
    - À LA MAISON, C’EST BYZANCE ! (Jean-Claude Cheynet CNRS - Paris)
    - L’AIDE AUX UTILISATEURS. MICROBASE, SYSTÈME DE GESTION DOCUMENTAIRE (Philippe François - Marseille)
    - LE CLUB DE MICRO-INFORMATIOUE DU LISH (Jean-Paul Coulier
    Président Microtel-Ademir. Paris)
    - LES ENQUÊTES. UN NOUVEAU CENTRE DE CALCUL LE CNUSC (Ruddy Lelouche)
    - L’INFORMATION. LA PROSOPOGRAPHIE À BIELEFELD (Michel Parisse Nancy II)
    - COURRIER DES LECTEURS : RETOUR EN FORCE AUX CADASTRES (Monique Zerner - Département d’Histoire, Université de Nice) ; ... ET LES RÉFLEXIONS QUE SUSCITENT CHEZ UN MATHÉMATICIEN CES TENTATIVES DE RECONSTITUTION D’UN PARCELLAIRE (Martin Zerner - Département de Mathématiques - Université de Nice) ; AINSI QUE LA RÉPONSE DU THÉORICIEN [ (Alain Guerreau) ; [SUIVIE DE LA RÉPONSE DE D.G. KENDALL] ; UN MOT DES CADASTRES ANTIQUES (Gérard Chouquer et Monique Clavel-Lévêque)


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  • Automne 1983

    30 juin 2011 | 13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°10 AUTOMNE 1983
    LA PROSOPOGRAPHIE. LES « FANTASSINS DE L’HISTOIRE » À L’HONNEUR

    ÉDITORIAL
    « Après beaucoup d’autres, j’ai... éprouvé le désir et presque le besoin de m’intéresser à tous les hommes et non pas seulement à ceux qui brillèrent par leur naissance, par leur état, par leurs fonctions, par leur richesse ou par leur intelligence... » À partir du moment où Pierre Goubert définissait ainsi l’orientation de ses recherches et, maître en la matière, contribuait à modeler la vision historique de toute une génération, les études prosopographiques étaient appelées à prendre leur essor ; « l’histoire à travers ses fantassins », comme l’a si bien dit H.I. Marrou, implique qu’on accorde à ces derniers l’attention jusque-là réservée aux chefs de file.
    Qu’est-ce que la prosopographie ? Pour la définition de ce terme, un peu précieux, pas de problème : le « prosopon », nous dit André Mandouze (tous les lecteurs du « Monde » l’ont lu), « c’est ce qui s’offre à la vue du chercheur, tout ensemble le visage d’un être et le rôle de cet être que ce visage peut tour à tour cacher et révéler... L’exigence prosopographique est celle.., d’un rôle, si minime soit-il, joué par les personnages considérés. » Il va de soi que lorsqu’on passe du visage au rôle, on passe de l’individu au groupe dans lequel il est amené à évoluer ; selon les époques, on y passera plus ou moins vite et c’est peut-être à ce niveau que se situent les divergences quant à la
    signification du mot, les uns tirant la prosopograohie vers l’étude biographique, les autres vers l’étude démographique.
    Si elle est appelée à se développer tout particulièrement à l’heure
    actuelle, la prosopographie ne date pas d’aujourd’hui. L’érudition a mis le mot - et la science - en honneur depuis longtemps [7] dans les domaines de l’Antiquité et du Moyen-Age : Prosopographia Imperii Romani (PIR), Prosopography
    0f the Later Roman E’npire
    (PIRE), Prosopographie chrétienne du Bas-Empire - dont le premier volet est consacré à l’Afrique chrétienne (PAC), Prosopographia Regnorum Orbis Latini (PROLA), autant de travaux bien connus de tous ; les notices biographiques qu’ils comportent ne sont pas simples à élaborer : il faut prendre l’information où qu’elle se trouve, au hasard d’une pierre, d’un papyrus, d’un parchemin, et constituer une « mosaïque » de tous ces petits faits qui vont progressivement donner un visage et un rôle à nos fantassins. Pour les historiens de haute époque, la prosopographie c’est d’abord ce travail.
    Il est bien évident qu’avançant dans le temps, l’attitude du prosopographe vis-à-vis de ses sources d’information se modifie. Le mosaïste fait place à l’élagueur qui réduira son champ d’action dans le temps comme dans l’espace (une classe sociale à une époque donnée -Généraux français de la Révolution et de l’Empire, présentés ici par A. Zysberg, par exemple) et qui tendra à modeler sa documentation sur ses objectifs. Son outil de travail, c’est la « grille » d’autant plus réductrice que l’information se normalise, d’autant plus orientée que la finalité de l’étude deviendra plus précise. On frôle alors l’entreprise démographique. Mais le prosopographe saura faire le départ entre
    les deux types de démarche... et, dit (ailleurs) André Zysberg, éviter le
    codage qui « écrase comme un rouleau compresseur ce qu’il convenait de faire ressortir ».
    Ce qui est certain, c’est qu’à tous les niveaux, l’informatique peut et
    doit intervenir : pour la reconstitution des notices quand l’information est éparse (M. Magdelaine), et surtout quand elle apparaît sous des formes variables qu’il faut pouvoir rapprocher (on sait cf. Médiéviste et l’Ordinateur, n° 4> quel parti a su en tirer l’équipe de Münster pour le « Fuldawerk » ; dans ce numéro-ci, nous verrons que Besançon, d’une part, M. Thaller, de l’autre, ont eux aussi trouvé d’ingénieuses solutions). L’ennui, c’est que le travail du mosaïste s’est très souvent effectué sans ordinateur durant des années : est-ce vraiment
    la peine d’enregistrer sur machine ce qu’on a fait à la main ? Peut-être
    pas, dira E. Lalou ; sûrement oui, dira J. Sublet. Car l’essentiel de la
    tâche demeure : faire de la prosopographie, c’est se donner la possibilité de « raisonner sur des ensembles » (A. Mandouze) ; quand l’ensemble est constitué, il reste encore à raisonner et l’informatique s’y révèle indispensable l’étude doit pouvoir déboucher sur des tris, des comptages, éventuellement une cartographie (M. Magdelaine), une analyse multidimensionnelle (A. Zysberg). Se pose alors le problème du passage d’un logiciel documentaire à un logiciel de type statistique. Comme on le verra ici (Clio, équipe bisontine) dans le domaine prosopographique plus particulièrement, J. Ph. Genet et H. Millet s’y emploient.
    Venons-en, pour finir, au Moyen-Age. La prosopographie peut s’y tailler une place de choix, comme l’a si bien vu G. Beech, en créant la revue Medieval Prosopography. C’est qu’il participe aux deux démarches évoquées plus haut. Comme l’antiquaire, le médiéviste doit souvent faire feu de tout bois, et résoudre le problème des variantes, des diversités d’appellation, de la mouvance du vocabulaire conceptuel. Mais il peut déjà imaginer des grilles l’essentiel est qu’il entende l’appel d’H. Millet, et de R. Mathisen. Peut- être alors sera-t-il possible de parvenir à l’élaboration progressive d’une base de données prosopographiques médiévales.
    Lucie Fossier
    SOMMAIRE
    - LA CONSTITUTION DES CORPUS. LES OFFICIERS ROYAUX SOUS PHILIPPE LE BEL (Élisabeth Lalou - I.R.H.T.)
    - MOSAÏQUE ARABE. LES TRANSMETTEURS DE LA PAROLE SACRÉE Jacqueline Sublet - I.R.H.T.)
    - UN EXEMPLE DE DIVERSITÉ DES SOURCES. LE REFUGE HUGUENOT (Michèle Magdelaine - C.N.R.S. )
    - QUELQUES EXPLOITATIONS. UN LOGICIEL MODÈLE CLIO (Joseph Smets - Montpellier)
    - UN PEU D’ANALYSE FACTORIELLE. ARSENAL INFORMATIQUE ET VIEILLES DENTELLES PROSOPOGRAPHIQUES : QUAND LES GÉNÉRAUX D’EMPIRE DEVIENNENT FANTASSINS (André Zysberg - I.H.M.C. /C.N.R.S.)
    - SUR LE CHEMIN DES BASES DE DONNÉES. UN APPEL A LA COORDINATION DES ENTREPRISES (Ralph W. Mathisen - University of South Carolina)
    - UN APPEL À L’UNITÉ (Hélène Millet - C.N.R.S.)
    - LES ENQUÊTES. UN TOUR CHEZ LES FRANCS-COMTOIS (Lucie Fossier - I.R.H.T.)
    - L’INFORMATION. ENCORE UN MOT SUR CLIO (Caroline Bourlet - I.R.H.T.) ; ET SUR L’ANALYSE FACTORIELLE (Jean-Philippe Genet - Université Paris I)


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  • Printemps 1984

    6 septembre 2011 | 13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°11 PRINTEMPS 1984
    LE TESTAMENT

    ÉDITORIAL
    Lorsque nous avons envisagé de consacrer tout un numéro du Médiéviste et l’Ordinateur au testament, les choses nous paraissaient assez simples : voilà l’une des seules sources sérielles à la disposition des médiévistes (du moins dans certaines régions), et l’ordinateur devait très naturellement aider à son traitement.
    Ce numéro que nous présentons ne confirme guère ce postulat de départ : il montre que les problèmes que pose le testament au médiéviste, fût-il à même d’utiliser l’ordinateur, sont très loin d’être résolus. Et d’abord, le testament est-il une source sérielle ? Aussi bien Élisabeth Brown d’une part, qu’Agostino Paravicini-Bagliani de l’autre, montrent que le testament est souvent un acte individuel, de caractère original voire autobiographique ; et même si l’on peut attribuer au testament un caractère sériel plus affiné en utilisant la grille que propose, Pierre Clément Timbal, ce n’est pas tant l’élément commun aux testaments qui frappe, que les différences qu’ils présentent entre eux. Aussi est-il naturel que ces auteurs soient plus immédiatement frappés par l’intérêt des utilisations « textuelles » de l’ordinateur, avec un codage minimal : on retrouve une préoccupation surtout documentaire assez voisine dans les lignes que Monique Ornato consacre au traitement des testaments (surtout d’intellectuels
    et d’ecclésiastiques du temps de Charles VI) par le système RESEDA, que nos lecteurs connaissent bien maintenant. L’aspect sériel ne semble reparaître qu’avec l’article de Marie-Thérèse Lorcin qui abandonne le terrain des élites pour l’éventail assez complet que couvre la collection des testaments de l’Officialité de Lyon. Mais cette fois, le texte du testament a disparu, et l’on se trouve en présence du codage opéré par le chercheur en fonction bien évidemment et de sa problématique, et des caractéristiques régionales du document. Autant dire qu’il ne s’agit pas là non plus d’une réponse générale au problème posé, et que chacun des fonds dont M. Petitjean donne par ailleurs une liste fort utile appellerait un traitement particulier. D’ailleurs, cette visite guidée des fonds d’archives français remplacera avantageusement la visite d’un centre de calcul à laquelle nous convions d’ordinaire nos lecteurs.
    Faut-il d’ailleurs s’orienter vers un système qui permettra de traiter
    le testament médiéval selon des normes mieux définies ? Peut-être pas mais il me semble qu’une réflexion sur ce point devrait s’engager et qu’une confrontation méthodique des approches, des pratiques et des résultats devrait être entreprise par tous les chercheurs - et ils sont nombreux qui sont intéressés par ce type de document. Ce numéro du Médiéviste... aidera peut-être à en prendre conscience.
    Ajoutons que nous n’avons pu résister à la tentation de faire précéder ce dossier par l’article de John Palmer sur le « Domesday Book » l’importance de ce document pour les médiévistes est telle qu’il fallait au plus vite diffuser ce projet de notre collègue britannique. Et puis le « Domesday » n’est-il pas une manière de testament, à la fois testament de l’Angleterre anglo-saxonne que l’on distingue pour la dernière fois, et testament des conquérants normands ?
    Jean-Philippe Genet
    SOMMAIRE
    - UN « TESTAMENT NATIONAL ». LE DOMESDAY BOOK (John Palmer - University of Hull)
    - LE TESTAMENT ET L’ORDINATEUR : COMMENT L’EXPLOITER ? UNE GRILLE DE DÉPART : CELLE DU JURISTE (Pierre Clément Timbal)
    - UNE GRILLE PLUS CONNUE : CELLE DE L’HISTORIEN (Inge Shoups)
    - LE TESTAMENT CHEZ LES GRANDS DE CE MONDE. HOMMES D’ÉGLISE (Agostino Paravicini Bagliani - Université de Lausanne)
    - ... ROYAL LINEAGE (Élizabeth A.R. Brown - City University 0f New York)
    - INTELLECTUELS ET INTELLIGENCE ARTIFICIELLE (Monique Ornato - E.R.H.F.)
    - LE TESTAMENT CHEZ LE TOUT VENANT. LYONNAIS ET FOREZ : TERRE D ’ÉLECTION (Marie-Thérèse Lorcin - Centre Pierre Léon - Université de Lyon III)
    - LES ENQUÊTES. OÙ TROUVER LES TESTAMENTS ? (Michel Petitjean - Faculté de Droit de Dijon)
    - L’INFORMATION. COLLOQUES PASSÉS [TGE, BANQUES DE DONNÉES...] ; ET À VENIR [TABLE-RONDE PROSOPOGRAPHIE ET INFORMATIQUE] (Lucie Fossier - I.R.H.T.)
    - COURRIER DES LECTEURS. ENCORE UN PEU DE PROSOPOGRAPHIE [à la suite d’un courrier de Jacques Pycke)
    - PLACE AUX JEUNES [NAISSANCE DE l’ASSOCIATION « L’HISTOIRE AU PRÉSENT »]
    - ET POUR FINIR [COMPTE RENDU DU COLLOQUE « INFORMATIQUES ET SCIENCES HUMAINES », LIÈGE, 1981] (Lucie Fossier - I.R.H.T.)


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  • Automne 1984

    6 septembre 2011 | 13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°12 AUTOMNE 1984
    LE PROBLÈME DES « ENTRÉES-SORTIES ». DE LA CARTE PERFORÉE AU TEXTE NUMÉRISÉ

    ÉDITORIAL
    Le premier numéro du Médiéviste et l’Ordinateur, paru au printemps 1979, comportait dans sa rubrique « TECHNIQUE » un plaidoyer pour la carte perforée. L’intitulé même de l’article indiquait assez que ce moyen de saisie, lent et rigide, commençait d’apparaître désuet (certains lecteurs n’ont pas manqué d’ailleurs de le faire savoir !) ; mais la carte avait encore à cette époque, et durant les deux ou trois années qui ont suivi, ses fidèles partisans. Cinq ans plus tard, au printemps 1984, dans la salle de lecture d’une vénérable institution, l’Archivio Segreto du Vatican, on a pu voir entrer l’une des nôtres son « Apple » sous le bras. Il fallu bien peu de temps somme toute pour que s’accomplisse dans le domaine de la saisie une révolution complète.
    Les médiévistes, sur ce terrain - comme sur bien d’autres d’ailleurs - se trouvent à la pointe du progrès. Par nécessité, disons-le les données qu’ils manipulent, d’une signification floue, mouvante, souvent obscure, peuvent difficilement se traduire en code et l’entrée « en clair » s’est toujours imposée dans le domaine de l’informatique documentaire. Dans celui du traitement de texte, la difficulté de saisir sans fautes des textes remplis de variantes orthographiques, a vite imposé les systèmes permettant aisément corrections, additions, suppressions. Les supports magnétiques, cassettes, disquettes, disques durs des micro-ordinateurs sont à présent partout en usage.
    Il en est de même dans le domaine des sorties ; les « humains » ne se
    sont jamais fait aux listings en capitales dont les scientifiques se satisfaisaient sans effort, et les réticences qu’a rencontrées l’utilisation des méthodes informatiques en Sciences Humaines tenaient pour une grande part à l’aspect rébarbatif et trop fruste de l’impression. D’où le succès des imprimantes à caractères riches. Se greffe d’autre part sur ce problème celui du traitement des caractères non-latins qu’on aime (ou que l’on aimerait) à voir restitués sous leur forme réelle plutôt que sous forme translittérée.
    Je n’ai pas encore évoqué la question du volume des données en Sciences Humaines. Elle est pourtant prépondérante à tous les niveaux l’énormité de la masse allonge considérablement les procédures de saisie, pose des problèmes de stockage et rend l’édition des résultats ruineuse. Aussi est-on particulièrement à l’écoute de toutes les nouveautés capables d’apporter dans un délai
    plus ou moins long des solutions à cette angoissante question. Ces « nouveautés » qui commencent à être bien connues du public ne sont peut-être pas encore toutes à notre portée [8]. Il n’est pourtant pas prématuré d’y songer car leur temps viendra et c’est déjà en fonction d’elles qu’il faut réfléchir aux entreprises informatiques amorcées dès à présent. C’est pourquoi il nous a semblé utile d’y consacrer un numéro, et d’interroger à cet égard un certain nombre de spécialistes : Christian Bigeard et Henri Hudrisier nous aideront à
    débrouiller les notions d’analogie et de numérisation qui ne nous sont pas forcément familières ; nous serons alors à même de comprendre la portée du projet TRANSDOC dont nous parlera Robert Mass, du « TGE » mis à l’étude par Jean Bourdon et Christian Milelli, et d’apprécier l’utilisation que François Garnier compte faire du vidéodisque dans le domaine de l’iconographie. Le lecteur optique, utilisé à Oxford et Cambridge depuis des années, ne nous était pas inconnu et il revenait à Susan Hockey de nous informer de cette expérience maintenant bien rodée ; Catherine Gréard, de son côté, nous fera découvrir une autre performance de cet instrument merveilleux : la lecture automatique d’une bibliographie.
    Notre tour d’horizon ne serait pas complet si nous n’évoquions la microforme (microfilms, microfiches) et les possibilités d’accès automatique à l’information qu’elle apporte : perspectives alléchantes pour tous ceux d’entre nous dont le microfilm constitue le pain quotidien ; Michel Quetina accepté de nous en dire quelques mots.
    Enfin, beaucoup plus à la portée de nos bourses, (et accessibles à notre compréhension) les nouveaux moyens de sortie sont susceptibles d’apporter dès maintenant d’importantes modifications aux traditionnelles et coûteuses éditions ; l’un des meilleurs spécialistes du problème, Paul Bratley, nous donne un avis net sur ce point et de précieuses informations sur le matériel en général ; la pratique maintenant journalière de l’imprimante à laser du CIRCE par Agnès Guillaumont nous éclaire sur les performances de ce nouveau matériel.
    J’avoue avoir une certaine passion pour les nouvelles techniques et
    beaucoup de foi en elles. Il ne me reste qu’à espérer les faire partager aux lecteurs du n° 12.
    _Lucie Fossier
    SOMMAIRE
    - NUMÉRISATION OU ANALOGIE ? QUELQUES NOTIONS DE BASE (Christian Bigeard et Henri Hudrisier - SEP - SYGMA (Division Traitement d’Images)
    - PROMENADES SUR LE DON. LA NUMÉRISATION DES TEXTES ; UNE EXPÉRIENCE DÉJA POUSSÉE : LE PROJET TRANSDOC (Robert Maes- Télésystèmes, Division T.S.LAB) ; LE « TGE » : UN PROJET DE RÉSEAU-BIBLIOTHÈQUE SHS (Jean Bourdon et Christian Milelli - CNRS)
    - À LA RECHERCHE DES IMAGES : VIDEO-DISQUE ET ICONOGRAPHIE (François Garnier - I.R.H.T.)
    - UNE SOLUTION AUX PROBLÈMES DE SAISIE : LE LECTEUR OPTIQUE.
    À OXFORD LECTURE « OPÉRATIONNELLE » DES TEXTES (Susan M. Hockey - Oxford University Computing Service)
    - AU CDSH PROJET DE LECTURE D’UNE BIBLIOGRAPHIE (Catherine Gréard - C.D.H.S.)
    - L’IRRÉSISTIBLE ASCENSION DE LA MICROFORME (Michel Quetin - Archives Nationales)
    - LE MÉDIÉVISTE ET L’ÉDITION. QUELQUES RÉFLEXIONS ET BEAUCOUP D’INFORMATION SUR LES PROBLÈMES DE « SORTIES » (Paul Bratley - Université de Montréal)
    - LES NOUVEAUTÉS DU CIRCÉ (Gerhard Fries)


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  • Printemps 1985

    13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°13 PRINTEMPS 1985
    LE LIVRE MÉDIÉVAL ET L’INFORMATIQUE

    ÉDITORIAL
    Et bien, non, on n’y avait pas pensé encore ! Si le manuscrit médiéval
    s’inscrit en filigrane dans la trame de nos préoccupations, s’il se trouve
    maintes fois évoqué dans les douze premiers numéros, il n’avait pas encore son numéro, à lui tout seul. Il aurait pu en occuper pourtant plusieurs : le livre médiéval, c’est l’objet lui-même ; c’est le texte qu’il porte, les illustrations qui l’ornent ; c’est aussi l’histoire de sa destinée, sa raison d’être, le sort qui lui fut réservé... Que convient-il de retenir ou d’éliminer ? Si surprenant qu’il puisse paraître, c’est le texte même, sorti du manuscrit, étudié en soi, que nous avons choisi d’écarter un double numéro d’Informatique et Sciences Humaines lui a été consacré en 1984 et la rédaction de la Revue I.S.H. nous avait chargés d’en assurer la composition ; nous voilà donc quittes à cet égard ! Si le texte n’est pas totalement absent, bien sûr, de notre propos, nous ne l’évoquerons ici qu’au travers des problèmes que pose le traitement d’une œuvre monumentale - le Speculum Historiale de Vincent de
    Beauvais - transmise par un nombre considérable de manuscrits ; que sous l’angle d’un « instrument de travail » qui permet à partir du manuscrit-même de procéder à l’identification, d’un texte, au repérage des citations dont il est truffé : les concordances dont François Dolbeau nous dit à quoi et dans quelles conditions elles peuvent servir. Quant à l’écran synoptique, utilisé par Roger Laufer pour la comparaison simultanée de textes, un médiéviste ne doit plus désormais en ignorer l’existence et méconnaître les services qu’il peut rendre. Hors ces incursions, c’est sur l’objet lui-même que nous nous pencherons
    et sur l’exploitation des « données factuelles » qui le définissent
    l’informatique rend-elle des services dans la connaissance qu’on veut prendre, du livre médiéval et lesquels ? Traitement d’échantillons et résolution de problèmes généraux de type statistique, ainsi que le conçoivent E. Ornato et D. Muzerelle ? Constitution d’une base de données analytique qui, faisant entrer en jeu, à partir d’un corpus sans cesse élargi, un nombre plus considérable de critères, permet d’affiner les recherches de détail, tout en débouchant également, d’ailleurs, sur des traitements plus globaux ? C’est l’objet du logiciel choisi par J.-L. Minel et A. Guillaumont pour le traitement de
    l’énorme masse de documents collectée par l’IRHT. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise solution : tout dépend de la base de départ, des possibilités techniques, et, bien entendu, des finalités.
    Reste enfin la raison d’être du manuscrit, sa destinée. Problème attachant sur lequel se sont penchés Annie Genevois et Jean-François Genest.
    Que de points laissés dans l’ombre ! Mais le Médiéviste et l’Ordinateur n’a jamais prétendu épuiser les sujets ; seulement susciter des réflexions, provoquer des questions. Qu’il en soit ainsi une fois encore.
    Lucie Fossier
    SOMMAIRE
    - MAIS QUELLE INFORMATIQUE ? ÉCHANTILLONNAGE ET MÉTHODES STATISTIQUES... (Denis Muzerelle - I.R.H.T. et Ezio Ornato - E.R.H.F.) ; ... OU BASE DE DONNÉES DOCUMENTAIRE ? (Agnès Guillaumont et Jean-Luc Minel - I.R.H.T.)
    - DEUX INSTRUMENTS DE TRAVAIL POUR L’ÉTUDE DU CONTENU. LIBRES PROPOS D’UN UTILISATEUR DE CONCORDANCES (François Dolbeau - I.R.H.T.)
    - L’ÉCRAN SYNOPTIQUE (Roger Laufer - Université de Paris VIII)
    - LA MAÎTRISE D’UNE ŒUVRE MONUMENTALE. VINCENT DE BEAUVAIS (Monique Paulrnier-Foucart et Marie-Christine Duchenne - Atelier Vincent de Beauvais - ARTEM Université de Nancy II)
    - BIBLIOTHÈQUES ANCIENNES ET INFORMATIQUE. L’ORDINATEUR ET LA RECONSTITUTION DES FONDS MÉDIÉVAUX (Annie Genevois, Jean-François Genest et Donatella Nebbiai - I.R.H.T.)
    - L’INFORMATION. LE TEMPS DES COLLOQUES [LA PROSOPOGRAHIE TOUJOURS À L’HONNEUR (Jacques Beauroy - CN.R.S.) ; OU ON REPARLE DES CADASTRES (Ariette Higounet-Nadal - Bordeaux et Élisabeth Carpentier - Poitiers) ; DONNÉES FACTUELLES ET DONNÉES BIOBLIOGRAPHIQUES... (Lucie Fossier - I.R.H.T.)
    - LES LIVRES. [P. CIBOIS, L’ANALYSE DES DONNÉES EN SOCIOLOGIE (Jean-Philippe Genet - Université Paris I)
    - COURRIER DES LECTEURS. [LETTRE DE RENÉ PELLEN À PROPOS DU N°12]


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  • Automne 1985

    13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°14 AUTOMNE 1985
    MICRO-INFORMATIQUE ET INFORMATIQUE LOURDE

    ÉDITORIAL
    Ce n’est pas seulement auprès du grand public que la micro- informatique jouit d’un prestige croissant. Le Sicob compte aussi parmi les badauds qui le fréquentent un grand nombre d’entre nous, que rebutait jusqu’ici une informatique inaccessible, hors des compétences, hors des moyens. De stand en stand, nous recherchons la machine parfaite : celle qui répond aux conditions ergonomiques minimales ; qui ne grève pas dangereusement un budget familial (ou, disons, personnel) ; et question posée à tous les exposants, qui flotte
    dans l’air du Sicob - qui soit « compatible ». On ne sait pas toujours très bien en quoi consiste cette compatibilité IBM, et avec quoi le micro choisi doit être compatible. On peut sommairement. dire en tous cas que le problème de la transmission tourmente particulièrement le médiéviste : la constitution de gros fichiers l’encourage, certes, à saisir en local. Mais il aura souvent besoin des possibilités offertes par l’informatique lourde pour traiter ses disquettes ; avant de faire l’acquisition d’un micro, il souhaitera alors savoir dans quelles conditions peut s’effectuer le transfert. Sur cet important problème, P.O. Plavigny, maître en la matière, s’est proposé de nous éclairer,
    et finalement de nous rassurer. Mais fidèle à notre philosophie, nous avons aussi interrogé les usagers du micro : Jean-Pierre Bardet, qui, au laboratoire de Démographie historique, en fait une utilisation constante et diversifiée. Hélène Millet qui, à l’inverse, nous offre la très intéressante expérience du chercheur individuel aux prises avec ses dépouillements d’archives (qui d’entre nous n’a rêvé du portable !). La place nous manque pour pousser plus loin notre enquête, mais nous attendons, sur ce point, un important courrier des lecteurs.
    Autre problème : celui de la transmission des données et de leur interrogation à longue distance, à partir d’un terminal (ou d’ailleurs d’un micro). Transmission par satellites, Transpac, Minitel, autant de mots entrés maintenant dans notre vocabulaire courant. Cela ne nous empêche pas de maîtriser encore mal les notions qu’ils recouvrent.., et les frais que ces nouvelles procédures entraînent. Il nous a semblé que, même un peu technique, un exposé clair et précis de la question intéresserait les lecteurs ; R. Binisti, chef du réseau au CIRCÉ, s’est prêté très complaisamment à une longue interview que J.-L. Minel a accepté de vous présenter ici. En ce domaine, les usagers, certes, ne manquent pas. Mais l’expérience d’Alessandro Sturla, aux fouilles
    archéologiques du Louvre, qui concilie les deux formules (utilisation du
    micro, interrogation à longue distance) nous a semblé particulièrement
    intéressante à relater. Surtout, l’auteur nous donne un aperçu de l’utilisation nouvelle du Minitel.
    Depuis longtemps prévue, la visite à la Maison de l’Orient (service des
    publications) peut enfin avoir lieu. Nous retrouvons dans les pages que M. Yon et l’équipe informatique lui ont consacré l’écho des préoccupations de J.P. Bardet et nous espérons que les solutions raisonnées ici apportées au problème des publications seront examinées et progressivement adoptées par tous ceux qui se heurtent aux difficultés actuelles rencontrées sur ce point et ils sont nombreux parmi les médiévistes !
    Lucie Fossier
    SOMMAIRE
    - QUE FAIRE D’UN MICRO ? PROBLÈME DES TRANSFERTS (Pierre Olivier Flavigny - Département de mathématiques Appliquées C.N.R.S.)
    - LES USAGERS : VIEUX ROUTIERS DE LA MICRO-INFORMATIQUE... (Jean-Pierre Bardet - Directeur du Laboratoire de Démographie historique
    de l’E.H.E.S.S.) ; ... ET USAGER SOLITAIRE (Hélène Millet - U.A. 1004)
    - QUE FAIRE DE L’INFORMATIQUE LOURDE ? PROBLÈME DE TRANSMISSIONS (propos de R. Binisti - CIRCÉ recueillis par Jean-Luc Minel -I.R.H.T.)
    - INTERACTION ENTRE TRANSMISSION ET DIFFUSION DE L’TNFORMATION (Alessandro Surla - Grand Louvre )
    - LES ENQUÊTES : LA MAISON DE L’ORIENT ET LES PUBLICATIONS ; LES COLLECTIONS ; PROCÉDURES DE FABRICATION ; LE PERSONNEL (Marguerite Yon - C.N.R.S.)
    - L’INFORMATION : COLLOQUES PASSÉS [CALIFORNIE « A CONFERENCE ON TRECHNOLOGICAL MEDIEVAL STUDIES » (Giacinta Spinosa - Lessico intelletuale Europeo-CNR) ; [NICE. « MÉTHODES QUANTITATIVES ET INFORMATIQUES DANS L’ÉTUDE DES TEXTES » (Serge Lusignan - Institut d ’Études Médiévales Montréal) ; [NANCY. « LA BANQUE DE DONNÉES VINCENT DE BEAUVAIS »] (Lucie Fossier - I.R.H.T.) ; [GOTTINGEN.« WORKSHOP B. D. »] (Giovanni Adamo - Lessico intelletuale Europeo-CNR) ; [LOUVAIN-LA-NEUVE. « BIBLE ET INFORMATIQUE »] (Christine Pellistrandi - I.R.H.T. ) ; ... ET À VENIR [LONDRES.« HISTORY AND COMPUTING »]


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  • Printemps 1986

    13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°15 PRINTEMPS 1986
    QUAND L’ORDINATEUR DEVIENT INTELLIGENT

    ÉDITORIAL
    L’Intelligence artificielle : voilà un terme qui fleure bon la science-fiction et suscite toujours des commentaires amusés sur l’identification de l’homme et de la machine (souvent bien réelle comme l’a montré Sheny Turckle) [9] ou des interrogations dubitatives (y a-t-il une sottise artificielle ?). Pourtant l’IA - comme disent les initiés - est aujourd’hui parmi nous et les historiens auraient tort d’ignorer ce que cette nouvelle branche de l’infornatique peut sans doute apporter à leur discipline. Ce numéro du Médiéviste et l’Ordinateur se veut donc avant tout une prise de contact avec un domaine qui connaît un essor prodigieux, mais qui reste difficile à pénétrer.
    L’objectif de l’Intelligence Artificielle est de faire simuler par un ordinateur des comportements de type intelligent. Bien sûr, cela suppose déjà qu’on se fasse un certain modèle de ces comportements et pendant longtemps les chercheurs en intelligence artificielle se sont concentrés sur trois domaines : tout d’abord celui des jeux (échecs, jeu de gô), où une programmation appropriée peut mettre l’ordinateur en mesure d’élaborer des stratégies à long terme impliquant des prises de décision ; ensuite, celui de la résolution automatique des problèmes (y compris la démonstration théorique des théorèmes) ; enfin, aspect qui s ’avérera capital pour les applications de l’IA aux bases de données, la compréhension du langage naturel [10]]. Aujourd’hui, l’IA s’est échappée de ces secteurs de recherche théoriques pour entrer dans le domaine pratique : cela s’est surtout fait par le biais des systèmes experts, dont certains fonctionnent depuis plusieurs années, notamment en médecine et en géologie. Des langages spécifiques de programmation (comme PROLOG et LISP) ont été élaborés, des machines spécialisées (machines LISP) sont sur le marché.
    Ni les archéologues, ni les historiens ne sont en fait restés totalement absents de ce grand mouvement. La notion de système expert est en effet extrêmement prometteuse pour les utilisateurs des bases de données historiques. En schématisant très grossièrement, on peut dire qu’un système expert vise à simuler les raisonnements fondamentaux de l’« expert », spécialiste d’un domaine donné. À partir d’une information quelconque appartenant à un domaine qu’il connaît parfaitement, un « expert » historien est capable de déduire d’autres informations (non dites) ; de même, à partir de plusieurs informations, il peut construire puis valider (ou ne pas valider) une hypothèse.
    C’est donc ce que le système expert va devoir être capable de faire. Mais quelle utilité, direz-vous ? Tout d’abord, même un excellent historien n’est pas forcément expert en tous les domaines de l’histoire, et peut donc, lorsqu’il quitte son territoire d’expertise, avoir intérêt à bénéficier de l’« expertise automatique » de la machine ; ensuite, et
    surtout, l’importance du système expert vient de son association à une base de données. Pour savoir ce qui est dans un livre, il faut l’avoir lu en entier : or, on ne lit pas une base de données, on la consulte. Mais jusqu’ici, on ne la consulte que de façon fort peu intelligente par question/réponse (c’est-à-dire, peut-on trouver directement la réponse
    à la question que je pose), ou par indexation. Avec l’intelligence artificielle, c’est le système expert qui peut, à partir d’une simple question, proposer non seulement une batterie de réponses, mais encore des hypothèses et peut-être même susciter des nouvelles questions ; il est capable de chercher des réponses indirectement, à partir soit des hypothèses, soit des implications ou des conséquences des informations qui lui ont été initialement fournies et que l’utilisateur
    ne connaît pas, même s’il est expert dans le domaine.
    Voilà qui paraît tout simple. Malheureusement, la réalisation ne saurait être simple. II faut construire une base de données adaptée à l’intelligence artificielle, ou en adapter une qui n’a pas été conçue en fonction de l’IA, voire même de l’informatique : qu ’il s’agisse de la Cour Amoureuse de Charles VI étudiée par Carla Bozzolo pour laquelle
    Gian-Piero Zarri a initialement conçu RESEDA, ou du célèbre dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier de Jean Maitron, les difficultés sont immenses. Pierre Rafrnan cependant nous donnera un bref aperçu de la façon dont, avec un ordinateur IBM PC, on arrive tout de même à produire un intéressant logiciel IA qui ouvre, espérons
    le, une voie fructueuse ; Gian-Piero Zarri, quant à lui, exposera la situation actuelle de RESEDA, qui a été le grand travail de pointe dans ce domaine en France et reste aulourd’hui l’entreprise la plus ambitieuse pour les sciences historiques. Quant à l’équipe de l’I.R.H.T., elle présente une application limitée en apparence - l’identification
    d’individus dénommés de façons diverses dans une source sérielle - mais dont l’intérêt sera évident pour tous les médiévistes qui ont un jour été confrontés à des sources de ce genre. Enfin, deux articles plus généraux nous feront faire connaissance avec les concepts et les instruments de l’intelligence artificielle ; ils émanent de laboratoires du
    C.N.R.S. qui brassent des données considérables et ont reconnu très tôt les avantages de l’IA : Pierre-Yves Raccah et Corinne Fournier évoquent les langages de l’intelligence artificielle, tandis que Gian-Piero Zarri nous offre un guide pour évoluer parmi les nombreux logiciels actuellement sur le marché et permettant d’opérer des traitements en IA : à une autre occasion, il évoquera le problème du matériel.
    Espérons que ce numéro donnera naissance à beaucoup d’idées nouvelles de systèmes experts !
    Jean-Philippe Genet
    SOMMAIRE
    QUELQUES EXPÉRIENCES. UNE MÉTHODE D’ENCODAGE AUTOMATIQUE POUR L’ACCÈS À RESEDA (Gian-Piero Zarri - C.N.R.S. - L.I.S.H.)
    - UN SYSTÈME EXPERT SUR IBM/PC : A . B. R. I. (P. Raiman et J. Altman)
    - INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET PROSOPOGRAPHIE (Caroline Bourlet, Agnès Guillaumont, Jean-Luc Minel - I.R.H.T.)
    - PREMIER APERÇU SUR LA CONSTRUCTION DE SYSTÈMES EXPERTS : « L’ENVIRONNEMENT DE PROGRAMMATION » (Gian-Piero Zarri - C.N.R.S. - L.I.S.H.)
    - LES LANGAGES : INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ET PROGRAMMATION ; DEUX LANGAGES INTELLIGENTS : LISP ET PROLOG ; QUELQUES MOTS SUR LA COHABITATION ENTRE LISP ET PROLOG (Corinne Fournier, CISI - Paris et Pierre-Yves Raccah CNRS, UA 962 - Paris)
    - L’INFORMATION : COLLOQUES PASSÉS [LONDRES. « HISTORY AND COMPUTING » (Caroline Bourlet - I.R.H.T.) ; LES LIVRES : COMPUTER APPLICATIONS TO MEDIEVAL STUDIES, ED. PAR ANNE GILMOUR-BRYSON (Christiane Klapisch-Zuber - E.H.E.S.S.)
    - COURRIER DES LECTEURS : UN BEAU PROJET CLIO À LA PORTEE DE TOUS (Frédéric Rousseau - I.R.H.I.S.) ; UNE NOUVELLE-NÉE : LA REVUE CNRS « HISTOIRE & MESURE »


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  • Automne 1986

    13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°16 AUTOMNE 1986 : 1re partie ; 2e partie
    L’ÉDITION ÉLECTRONIQUE

    ÉDITORIAL
    L’« appel aux lecteurs » du numéro 15 annonçait un numéro 16 léger, sorte d’appendice au numéro consacré à la micro-informatique dont nous estimions qu’il avait laissé bien des lecteurs sur leur faim. Eh bien, non ! Une seule demande d’information, celle de Cécile Morrisson, à laquelle Pierre-Olivier Plavigny se fait ici un plaisir et un devoir de répondre.
    En revanche, plusieurs propositions d’articles concernant l’édition électronique, sujet d’actualité et qu’il convenait finalement de retenir. Mais il nous a entraînés très loin ! Car il nous a semblé nécessaire, en l’occurrence, de laisser dans leur forme et dans leur présentation les articles tels qu’ils avaient été fabriqués : « patchwork » que certains estimeront peu esthétique mais qui a le mérite de montrer ce que l’on peut faire avec tel type de microordinateur, de logiciel, d’imprimante (indiqué en note quand il ne figure pas dans l’article).
    Si volumineux soit-il au regard des précédents numéros, celui-ci est bien sommaire. Nous nous sommes cependant efforcés de fournir des indications sur des points que les médiévistes considèrent d’importance : édition critique avec multiples étages de notes et lignes numérotées ; traitement de caractères non-latins ; reproduction de signes spéciaux (abréviations paléographiques par exemple) ; possibilités d’indexation automatique... Des méthodes très diverses
    aussi, allant de l’utilisation de matériel et logiciel « conviviaux » (mais
    qu’on ne s’y trompe pas, l’apprentissage ne se fait pas en une minute !), jusqu’à la photocomposition maison, jusqu’au logiciel raffiné permettant une édition parfaite.
    Il ne reste plus, en somme qu’à suivre ces exemples et à se mettre au travail gageons qu’après des débuts sans doute ardus, nous y gagnerons, comme l’assure Douglas Hofstadter, dont ce numéro parle, la moitié de notre temps. Mais n’oublions pas que le métier d’imprimeur ne s’invente pas.
    Lucie Fossier
    SOMMAIRE
    - RÉPONSE AUX LECTEURS DU N° 15 (Pierre Olivier Flavigny - Département de Musique, Université d’Ottawa)
    - L’ÉDITION CRITIQUE : ÉDITION CRITIQUE ET MICRO-ORDINATEUR (Yves Chartier) ; ÉDITION CRITIQUE ET PHOTOCOMPOSITION « LÉGÈRE » (Marie-Thérèse Fögen Marie Theres Fogen
    Max-Planck-Institut fur Europaïsche Rechtsgeschichte, Francfort)
    - LES CARACTÈRES SPÉCIAUX. CRÉATION D’ALPHABETS SUR MACINTOSH (Françoise Micheau - Université Paris I et Jean-Pierre Molénat - C.N.R.S.)
    - SYSTÈME DE MANIPULATION DE DOCUMENTS ADAPTÉS AUX
    DOCUMENTS TEXTUELS. TRAITEMENT DE TEXTE ET HISTOIRE DES TEXTES (Jacques André - IRISA-INRIA - Rennes)
    - UN PEU DE TECHNIQUE. UN PREMIER APERÇU SUR LA CONSTRUCTION DES SYSTÈMES EXPERTS « LES MACHINES DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE » (Gian Piero Zarri - L.I.S.H.)
    - L’INFORMATION : COLLOQUES PASSÉS... [BORDEAUX. DES ORDINATEURS ET DES MOTS (Lucie Fossier - I.R.H.T.) ; [ROME. TRAITEMENT, ÉDITION ET IMPRESSION DE TEXTES PAR ORDINATEUR (Giovanni Adamo) ;[GRAZ. INTERNATIONAL WORKSHOP ON STANDARDIZATION (Jean-Philippe Genet) ; [MARBURG. COLLECTIONS PHOTOGRAPHIQUES D’ACTES MÉDIÉVAUX EN EUROPE (Miche ! Parisse -
    Mission Historique Française en Allemagne) ; ET À VENIR [HISTORY AND COMPUTING. SECOND ANNUAL CONFERENCE]
    - À LIRE : [PETER DENLEY, WORD PROCESSING AND PUBLISHING, SOME GUIDELINES FOR AUTHORS] (Caroline Bourlet - I.R.H.T.) ; [INFORMATICA E ARCHIVI ; T.S.I. ; BULLETIN A.N. N° 9 ] (Lucie Fossier - I.R.H.T.)


    - COURRIER DES LECTEURS : ÉCHO DES SYSTÈMES EXPERTS


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  • Printemps 1987

    13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°17 PRINTEMPS 1987
    LE LECTEUR OPTIQUE : OU EN EST-ON ?

    ÉDITORIAL
    Le lecteur optique... N’en a-t-on pas rêvé au début des années 80, lorsqu’on sut qu’une machine miraculeuse avait supplanté les matériels sommaires destinés au banquier plus qu’au chercheur en Sciences Humaines, et qu’elle se chargeait, en un temps record, de
    déchiffrer tout, du livre imprimé aux fiches dactylographiées, du caractère romain à l’italique, en passant par le gras, la capitale - petite ou grande - ! Un tel équipement - le Kurzweil KDM 12 - n’existait de par le monde qu’à quelques exemplaires et son coût n’avait rien, lui, de miraculeux. Tout de même, on pouvait rêver et c’est ce que
    s’empressèrent de faire équipes de recherche et laboratoires, d’ailleurs sur l’invitation du CNRS qui souhaitait alors évaluer les besoins en la matière. Dans le même temps, tout à la fois grâce à la libéralité d’un imprimeur parisien, seul possesseur du Kurzweil sur la
    place, et grâce à l’initiative du CDSH, on put mesurer les performances réelles du Kurzweil que l’expérience oxfordienne laissait déjà deviner. Le numéro 12 du Médiéviste et l’Ordinateur se fit l’écho de ces premiers résultats. Puis, plus rien, ou presque rien. Pourtant, chose incroyable, le département SHS avait pu racheter de l’imprimeur, à mi-prix, le matériel convoité. Il l’installa au LISH, seul lieu où il pût être mis à la disposition des chercheurs, et où l’on pût prévoir une maintenance. Beaucoup n’en surent rien, et il faut bien avouer qu’une publicité tapageuse aurait suscité un engorgement certain ; d’autres, appelés à des tâches plus urgentes et manquant d’objectifs bien ciblés, s’en désintéressèrent. Mais quelques uns persévérèrent, ce qui nous donne aujourd’hui le plaisir de voir relater dans le numéro l’expérience assez extraordinaire et méritoire d’Alain Demurger (dont le moins qu’on puisse dire est que la difficulté ne l’a pas rebuté),
    et celle, toute différente, de l’UA 961 (Centre de Documentation des droits antiques) multiplicité de caractères et de corps dans le premier cas, de frappes dactylographiées dans le second, voilà qui élargit les perspectives.
    Mais s’il nous a semblé indispensable de revenir maintenant sur la question, c’est que les choses dans le domaine de la lecture optique ont évolué depuis trois ans de façon foudroyante. Le marché s’est considérablement développé, et partant, les prix ont accusé une baisse spectaculaire (un lecteur actuel coûte 10 à 20 fois moins cher que le premier Kurzweil) sans que de prime abord, la qualité s’en ressente : J.P. Boudet ne s’en plaint pas. II n’est pas question, ici, d’entrer dans des détails techniques que nous serions d’ailleurs bien incapables de donner et que bien des revues actuelles fournissent (cf par exemple SOFT et MICRO, juin 1987) ; mais l’article qu’Étienne Brunet a bien voulu consacrer au problème nous donne sur le nouveau matériel des informations claires, précises, alléchantes, qui, nous l’espérons, ressusciteront les vieux rêves, pas tellement loin maintenant de la réalité à condition toutefois de ne pas viser trop bas...?
    Certes le problème est seulement effleuré dans ce numéro que nous avons voulu mince pour contrebalancer le volumineux 16. En fait, il conviendrait d’aborder la question sous un angle différent, et la généraliser. C’est de la « scannerisation » qu’il faudra un jour parler, et des mutations profondes que le scanner est appelé à apporter dans les travaux des chercheurs. Qu’on nous pardonne d’être resté à mi-chemin !
    Lucie Fossier
    SOMMAIRE
    - CE QU’IL FAUT SAVOIR DU LECTEUR OPTIQUE : L’ANCIEN ET LE NOUVEAU (Étienne Brunet INaLF, C.N.R.S.)
    - LE KURZWEIL AUX PRISES AVEC LES TEXTES IMPRIMÉS (Alain Demurger - Université de Paris I)
    - L’INFORMATION. TRAVAUX NOUVEAUX : LE CORPS ET LA CHAIR DANS LES SERMONS DE GIORDANO DA PISA : ESSAI D’ANALYSE INFORMATIQUE (Cristina Murillo-Bianchi - Université de Lausanne) ; LE DE« ASTRONOMIA » D’HYGIN : ESSAI DE CLASSEMENT INFORMATIQUE DES MANUSCRITS ; CHRONIQUE « BANQUES DE DONNÉES ». UNE BANQUE DE DONNÉES « OPERATIONNELLE »
    - LES LIVRES : [URS POATMANN, BÛRGERSCKAFT IM MITTELALTERLICHEN FREIBURG. SOZIALTOPOGRAPISCHE AUSWERSTUNGEN ZUM ERSTEN BÜRGERBUCH 1341-1416 (Philippe Braunstein - E.H.E.S.S.) ; [COMPUTERS AND THE HUMANITIES. VOL. 20, N° 314]
    - LES RENCONTRES : [PARIS.T E X ET L’EDITION EN SCIENCES HUMAINES] (Lucie Fossier - I.R.H.T.) ; [PARIS. STANDARDISATION ET ÉCHANGE DES BASES DE DONNÉES HISTORIQUES] (Caroline Bourlet - I.R.H.T.)
    - COURRIERS DES LECTEURS : ÉCHO DU NUMÉRO 16


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  • Automne 1987

    13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°18 AUTOMNE 1987
    ONOMASTIQUE MÉDIÉVALE ET INDEXATION AUTOMATIQUE

    ÉDITORIAL
    « La constitution de tables et d’index par des procédés automatiques n’a rien de nouveau » [11] disions-nous déjà en 1975. Leur fabrication manuelle est si fastidieuse, elle comporte tant de tâches répétitives, elle est sujette à tant de risques d’erreurs dans le report des références, que l’informatique est vite apparue comme la panacée.
    En fait, quelle que soit l’aide qu’elle était susceptible d’apporter voici douze ans, on ne pouvait se dispenser de bien des opérations manuelles. Il nous a semblé intéressant de reprendre le sujet à présent : l’apparition de technologies nouvelles - micro-informatique au premier chef qui permet la mémorisation d’un ouvrage dès sa confection -, le développement de méthodologies de pointe-systèmes experts en particulier - ont-ils changé la face des choses ?
    Eh bien non, semble-t-il. Après avoir mené quelques enquêtes, sans pour autant prétendre faire le tour des entreprises existantes, il semble, si l’on en juge par les articles ici présentés, que l’on pratique, pour fabriquer les index, une informatique traditionnelle et raisonnée à laquelle, si besoin est, on prête la main (au sens propre).
    Avant de présenter les diverses solutions que nous publions ici, revenons un instant sur les données du problème. La constitution d’index de noms de lieu et de personne, pour la période médiévale, n’est pas chose facile. Elle se heurte à un grand nombre de
    difficultés qu’il faut surmonter pour parvenir à un résultat satisfaisant :
    La première est que pour un même nom, même personnage ou même lieu, les variantes orthographiques sont innombrables. Il est absolument indispensable de les signaler parce qu’elles peuvent nous éclairer sur la langue, la date, le lieu d’un document . Mais il est
    tout aussi indispensable d’opérer leur regroupement sous une forme normalisée qui seule permettra l’identification d’un personnage ou d’un lieu. Nous avons évoqué dans des numéros précédents les deux seuls systèmes que nous connaissions pour y parvenir automatiquement : le premier a été mis au point, voici presque 15 ans, par l’équipe des professeurs Karl Schmid et Joachim Wollasch à Münster. Il consiste à établir une lemmatisation de chacun des éléments d’un nom (Glieder) et de regrouper les variantes sous un lemme. (Médiéviste et Ordinateur, n° 4, p. 7). Pour ingénieux qu’il
    soit, ce système est un peu limité dans notre optique, puisqu’il ne peut s’appliquer qu’aux prénoms d’origine germanique. Le second est un système type Soundex, du Philadelphia Social History Project, implémenté par M. Thaller dans son CLIO (Smets, Médiéviste et
    Ordinateur
    , n° 10, p. 10-11) qui « squelettisant » un nom, en élimine les éléments variants. Mais là encore, il est difficile de généraliser la méthode, cette squelettisation étant fonction des lieux et de l’époque des documents auxquels elle s’applique. Restent donc les méthodes plus traditionnelles des renvois plus ou moins automatisés dont certains articles ici nous donneront des exemples.
    Autre difficulté, celle-là particulièrement propre à la documentation antérieure au XIVe siècle, qui se pose essentiellement pour l’établissement d’un index de noms de personne : avant que n’apparaisse la formulation actuelle pour désigner un personnage
    (prénom et nom), ce personnage sera indiqué par un prénom accompagné d’un élément variable qui, selon les époques et les classes de la société, peut être un titre, une qualification, une filiation, un sobriquet (cet élément pouvant pour la même personne varier d’un document à l’autre). On touche alors à un problème un peu différent qui est celui de l’identification d’un personnage au travers d’appellations diverses.
    Il n’est pas dans notre intention d’évoquer dans ce numéro les solutions plus ou moins complexes que l’on y peut trouver et dont les plus sophistiquées relèvent probablement des systèmes experts. Mais il nous faut ici souligner l’importance du fait dans la constitution d’un index : l’index ne pourra jamais se borner à être une liste alphabétique
    de noms propres, ces derniers devront toujours être inclus dans un contexte plus ou moins large, commentaire nécessaire à l’identification d’un personnage - ou même d’un lieu (lieu-dit par exemple).
    Le point de départ de la fabrication des index automatiques peut être aussi très différent et le présent numéro s’efforce d’illustrer des cas très divers.
    En premier lieu, le document lui-même à partir duquel l’index est élaboré peut être un document original dont on entreprend la publication. Si ce document n’a pas été mémorisé au départ, l’index est à fabriquer de toutes pièces même si l’informatique est utilisée au
    niveau de la présentation, des renvois etc. L’article du professeur Härtel illustre un tel cas et comme on le verra d’une complexité rare car l’index destiné à l’édition ne doit souffrir d’aucune imperfection.
    Autre solution, et dont nous rêvons tous depuis longtemps : récupérer la bande de photocomposition de l’éditeur pour l’élaboration des tables. Ce système implique évidemment l’adjonction de « drapeaux » au niveau des opérations d’impression, ou le
    remaniement de la bande après coup. Le problème doit être plus compliqué qu’on ne l’imagine puisque le seul exemple que nous connaissions en Sciences Humaines de récupération de bande (La Bibliographie de l’Histoire de France) n’est pas tout à fait
    probant, le contenu de la bande alimentant une base de données (Marianne, interrogée par Spleen) mais l’index étant, jusqu’à ce jour, fabriqué à la main.
    Le document peut aussi se présenter sous une forme remaniée, le plus souvent structurée et enregistrée en machine. Naturellement, il ne s’agit pas ici de document destiné à la publication. Il est donc plus aisé de délimiter les contextes nécessaires à l’identification du personnage ou du lieu. C’est ainsi que l’on procède à Avignon comme le montre ici Janine Mathieu, pour assortir la banque de données mémorisée des suppliques pontificales (fonctionnement en conversationnel) d’index édités sur listings et diffusés à la demande. Variante présentée par Annie Pralong : une banque plus structurée (ou
    disons plus exactement qu’elle ne s’efforce pas de suivre les textes à la lettre et dans leur détail, mais donne les informations sous une forme normalisée et brève), banque à partir de laquelle on peut élaborer une table des lieux.
    Dernier cas enfin, que nous présente Jeannine Fohlen : constitution de tables à partir d’un certain nombre d’informations enregistrées en machine. Ce cas s’apparente en vérité aux cas précédents mais alors que dans ces derniers l’index est un sous-produit de la banque, il s’agit ici de fabrication de tables d’un catalogue imprimé qui débouche
    finalement sur la constitution d’une petite banque de données. Encore une fois, rien de véritablement révolutionnaire dans ces systèmes. Mais l’informatique allège les travaux d’élaboration, assure leur fiabilité, l’exhaustivité et l’exactitude des informations ; elle incite à multiplier les types de tables, et à enrichir leurs rubriques ; leur mémorisation enfin, accroît considérablement les possibilités de recherche que l’on peut effectuer en interrogeant ces précieux instruments de travail.
    Lucie Fossier
    SOMMAIRE
    - INDEXATION AUTOMATISÉE D’UN CORPUS DOCUMENTAIRE : D’UNE PUBLICATION DE DOCUMENTS : PROTOTYPE D’UN INDEX CUMULATIF AUTOMATISÉ POUR LES ÉDITIONS DE TEXTE ((Reinhard Härtel -
    Université de Graz) ; D’UNE BANQUE DE DONNÉES : INDEXATION AUTOMATIQUE DES SUPPLIQUES D’URBAIN V (Janine Mathieu -
    UA 1011 du C.N.R.S.)
    - INDEX, TABLES ET BANQUES DE DONNÉES : DE LA BANQUE À LA TABLE
    UNE APPLICATION « HISTORIQUE » DE TEXTO : LE RÉPERTOIRE INFORMATISÉ DES SITES BYZANTINS (Jeannine Fohlen - I.R.H.T.)
    - L’INFORMATION. CHRONIQUE« BANQUE DE DONNÉES OPÉRATIONNELLE » : FRANTEXT (Éveline Martin - I.N.A.L.F.)
    - LES ENOUÊTES : GENÈSE DE L’ANTHROPONYMIE MODERNE. UNE ÉTUDE EN COURS DES MODIFICATIONS DE L’ANTHROPONYMIE ENTRE LE Xe ET LE XIIIe SIÈCLES (Monique Bourin - Université de Tours)
    - LES RENCONTRES : PASSÉES... [AIX-EN-PROVENCE. L’OUTIL ORDINATEUR ET LE MÉTIER DE L’HISTORIEN] (Michelle Magdelaine -
    I.H.M.C.) ; [BORDEAUX. SYMPOSIUM-ATELIER LES DONNÉES JUDICIAIRES ET L’ORDINATEUR] (Jean-Philippe Genet - Université Paris I) ; ET À VENIR... [GRENOBLE. L’HISTOIRE DE L’INFORMATIQUE EN FRANCE] ; [JERUSALEM. A.L.L.C. - A.L.B.I. CONFÉRENCES… RECHERCHE ET RÉALISATIONS EN LINGUISTIQUE COMPUTATIONNELLE] ; [COLOGNE. 3e CONGRES ANNUEL D’« HISTORY AND COMPUTING »]
    - LES LIVRES : [PETER DENLEY, DELAN HOPKIN, HISTORY AND COMPUTING] ; [DATENNETZE FÜR DIE HISTORISCHEN WISSERSCHAFTEN] ; [BIBLIOGRAPHIE ET INFORMATIQUE. LES DISCIPLINES HUMANISTES ET LEURS BIBLIOGRAPHIES À L’AGE DE L’INFORMATIQUE] ; [MANFRED THALLER, KLEIO, A DATA BASE SYSTEM FOR HISTORICAL RESEARCH]
    - COURRIER DES LECTEURS : [DE BERKELEY. UN ÉCHO DU N°17] ; [LES TRIBULATIONS D’UNE OBSTINÉE (Annie Pralong - C.N.R.S.)


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  • Printemps 1988

    13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    [N°19 PRINTEMPS 1988 : 1re partie ; 2e partie
    LE RENOUVEAU DE LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE

    ÉDITORIAL
    La recherche documentaire est un peu passée de mode. Le terme de « système documentaire » (je parle pour le commun des mortels) semble désuet ; on lui préfère souvent celui de système de gestion de bases de données, utilisé parfois de façon abusive. Pourtant, depuis les années 60-70, où la recherche documentaire fait son apparition, bien des nouveautés techniques auraient dû assurer son essor : il faut avoir pratiqué la saisie d’une représentation de contenu sur cartes perforées, attendu anxieusement et interminablement les résultats
    des requêtes transmises en batch (résultats souvent déconcertants de surcroît), il faut s’être creusé la tête pour trouver le moyen de poursuivre une entreprise quand si souvent manquait (en Sciences Humaines) la pièce maîtresse que représentait pour sa survie le « programmeur », il faut avoir vécu tout cela pour apprécier à sa
    juste valeur le pas gigantesque que franchit la recherche documentaire avec la saisie sur support magnétique, le traitement en interactif, l’apparition de logiciels d’utilisation simple. Pourtant, la recherche documentaire « traditionnelle », celle qui s’appuie sur l’utilisation d’outils tels que thesaurus, lexique, organisation
    syntagmatique paraît à plus d’un pesante et inefficace. Pesante parce que la manipulation de ces outils - qui pratiquement se modifient pour chaque type de corpus- n’est pas si facile à maîtriser inefficace parce que, mal manipulés, ces outils offrent une aide limitée. Pour l’utilisateur, en fait, le recours au documentaliste chargé du fonctionnement de la base documentaire est souvent nécessaire ; mais pas obligatoirement fructueux si cet intermédiaire possède sur le plan scientifique une connaissance trop limitée de la base, pour interpréter correctement les vœux de l’utilisateur désireux de l’interroger.
    Cette désaffection pour les systèmes documentaires s’est trouvée confortée par l’apparition et l’essor de la micro-informatique : voilà l’utilisateur en mesure de dialoguer avec la machine, sans intermédiaire (j’allais dire sans « écran »), libre d’organiser en mémoire sa documentation s’il est créateur de la base de données, libre de la manipuler comme il l’entend lorsqu’il l’utilise. Quel progrès, quelle facilité, quelle souplesse ! Loin de moi l’idée de dénier toute vertu au micro-ordinateur. Il a permis de dénouer bien des situations critiques. Mais qu’il contribue à un certain éclatement des entreprises est un fait d’évidence. Chacun se débrouille pour exploiter son propre fichier, pompeusement paré du nom de base de données ; les logiciels
    légers et facilement assimilables permettent d’envisager, sitôt la saisie, le traitement du corpus et l’obtention de résultats. Résultats approximatifs au départ, mais qu’importent les bruits quand l’interactif en corrige progressivement les effets pernicieux ? Oui, mais à condition que le corpus soit d’importance réduite et utilisé par son seul créateur, Dès que l’entreprise documentaire dépasse le cadre individuel, ce traitement très superficiel ne convient plus (et, soit dit en passant, bien des entreprises individuelles, aux finalités semblables, auraient sans doute intérêt à se regrouper pour mener une réflexion plus approfondie sur le traitement de leurs données).
    La solution, à ce niveau, n’est donc pas de substituer aux systèmes documentaires une interrogation du fonds plus ou moins bricolée, en interactif. Elle est de rendre ces systèmes moins contraignants et (pour utiliser le terme même choisi par ceux qui y travaillent) plus « conviviaux ». Pour y parvenir, le recours aux systèmes experts semble la solution d’avenir.
    Systèmes experts et informatique documentaire, les lecteurs du Médiéviste en ont déjà entendu parler. Très tôt même, puisque G.P. Zarri et ses collaborateurs, dès le n°6 (1981), avaient exposé les
    principes du système RESEDA, expérimentation-pilote en la matière puisque, dans un « Courrier des lecteurs » (n°16, 1986), Jean-Claude Gardin remarquait que l’« analyse logiciste des constructions de sciences humaines » entreprise par lui dans les années 60 rejoignait, sans solution de continuité, « les voies de l’intelligence artificielle ». Et bien que notre propos soit aujourd’hui un peu différent, nous avons pensé qu’il n’était pas sans intérêt de revenir sur ce large sujet G.P. Zarri y revient donc ici pour nous donner un aperçu, forcément restreint, de la construction et de l’utilisation d’une grosse base de connaissances dans un environnement Intelligence Artificielle, d’où la notion de « document » disparaît complètement : il fallait signaler cette nouvelle tendance de l’Informatique Documentaire qui devrait s’affirmer dans un avenir proche.
    Mais ce numéro est avant tout consacré à la question plus spécifique de la Recherche d’information assistée par ordinateur (R.I..A.O.). C’est à ce niveau que des systèmes documentaires
    classiques ont été pourvus de modules de système expert destinés à faciliter pour l’utilisateur la consultation de la base, et à prévoir une amélioration sensible des performances de cette consultation. On travaille beaucoup depuis quelque temps dans ce domaine : rencontres et confrontations se multiplient et le Médiéviste s’efforce d’en donner un écho (grâces en soient rendues, cette fois-ci, à A.M. Guimier-Sorbets). « ESPRIT » dont le but est de favoriser l’application des nouvelles technologies à l’Informatique Documentaire prend, entre autres, en considération cette année (phase II) un projet de construction d’une interface multilingue et graphique pour un système de base de connaissances dont le laboratoire de Marcoussis
    est le maître d’œuvre.
    Mais pour le tout-venant, toute cette recherche reste encore un peu confidentielle et c’est pourquoi le comité de rédaction a jugé utile, pour en informer les lecteurs du Médiéviste, de solliciter l’aide de trois spécialistes de la question ; il a eu la chance d’obtenir leur accord. De façon plus succincte, certes, qu’ils ne l’eussent voulu, chacun d’entre eux expose ici comment il a conçu et construit son projet. Deux articles, celui de Jean-Claude Bassano (projet DIALECT) et celui d’Yves Chiaramella (projet JOTA) ont trait à l’information textuelle (plutôt bibliographique mais rien n’empêche d’appliquer les mêmes principes à un corpus de documents primaires structurés). L’un et l’autre cherchent à éviter les pièges d’une indexation trop poussée, en utilisant le langage naturel au niveau de la requête comme à celui de la représentation des données en mémoire : aussi a-t-il paru intéressant de donner des précisions, pour le lecteur curieux, sur une utilisation du langage naturel (J.-Cl. Basano).
    Marion Crehange, de son côté (projet EXPRIM) se penche sur le problème de l’interrogation d’une banque de données iconographiques (combien important pour l’historien d’aujourd’hui) ; des exemples concrets nous permettent de suivre le cheminement de sa réflexion et de constater que, pour la formulation des requêtes et la recherche d’information, les choses se passent bien différemment pour le texte et l’image.
    Quelles que soient cependant leurs options de départ, tous trois s’accordent à penser que l’introduction de modules experts au niveau de la recherche d’information entraîne un enrichissement qualitatif des réponses fournies à l’utilisateur : les reformulations successives des requêtes par règles inférentielles, l’« apprentissage » qui en découle, la prise en compte du profil de l’utilisateur, autant de moyens d’explorer la base avec pertinence et une souplesse infinie autant de moyens d’alléger la tâche du consultant, et c’est ce que les créateurs de ces systèmes conviviaux considèrent comme une des priorités espérons que vous serez sensibles à cette volonté d’ouverture et que vous répondrez à l’invitation (explicitement formulée par l’un d’eux) de faire
    part de vos remarques et de vos besoins.
    Lucie Fossier
    - SOMMAIRE
    - INVITATIONS À LA CONVIVIALITÉ : UN SYSTÈME DOCUMENTAIRE INTELLIGENT. DIALECT (Jean-Claude Bassano - IUT d’Informatique Orléans) ; VERS DES SYSTÈMES INTELLIGENTS DE RECHERCHE D’INFORMATION. LE PROJET IOTA (Yves Chiaramella - Laboratoire IMAG
    Grenoble) ; PAR ET POUR LA RECHERCHE D’IMAGES : EXPRIM (Marion Creliance CRIN (Centre de Recherche en Informatique de Nancy) et IUT)
    - UNE INCURSION DANS LE DOMAINE DES GRANDES BASES DE
    CONNAISSANCES : CONSTRUCTION DE GRANDES BASES DE CONNAISSANCES SELON L’APPROCHE « INTELLIGENCE ARTIFICIELLE INTÉGRALE » (Gian Piero Zarri - C.N.R.S. Centre d’Études et de Recherches sur le Traitement Automatique des Langues - CERTAL) ;
    - L’INFORMATION. « CHRONIQUE BANQUE DE DONNÉES OPÉRATIONNELLE » : HISPABIB - L’AIRE CULTURELLE IBÉRIQUE SUR VOTRE MINITEL
    - LES ENQUÊTES : LE REED PROJECT (TORONTO) ; LE PROJET « NEW OXFORD ENGLISH DICTIONARY » (WATERLOO) (Caroline Bourlet)
    - COLLOQUES PASSÉS : (RIA088 (MIT CAMBRIDGE USA) (Anne-Marie Guimier-Sorbets - Centre de Recherche sur les Traitements
    automatisés en Archéologie classique - CNRS - Université de Paris X) ; [PARIS. JOURNÉE GUTENBERG] (Lucie Fossier - I.R.H.T.) ; ET À VENIR... [COLOGNE. Cf. N° 18] ; [MONTPELLIER. ÉPISTEMOLOGIE DE L’INFORMATISATION]
    - NOUVEAUX CENTRES, NOUVELLES ÉQUIPES : LE CENTRE FOR METROPOLITAN HISTORY ;
    - ... ET NOUVELLES ASSOCIATIONS : L’ASSOCIATION POUR L’HISTOIRE ET L’INFORMATIQUE
    - LES LIVRES : [BIBLIOTHÈQUES DE MANUSCRITS MÉDIÉVAUX EN FRANCE. RELEVÉ DES INVENTAIRES DU VIIIe AU XVIIIe SIÈCLE]
    - ... ET LES LOGICIELS : O.C.P. VERSION MICRO
    - COURRIER DES LECTEURS : L’OFFRE. DICTIONNAIRE DES NOMS DE FAMILLE DU FRIOUL ET DE LA VÉNÉTIE ; ... ET LA DEMANDE : TRAITEMENT DE DONNÉES PROSOPOGRAPHIQUES (Jean-Michel Poisson - Centre Interuniversitaire d’Histoire et d’Archéologie Médiévales
    - U.A. 1000 du CNRS)


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  • Numéro spécial 1988-1989

    13 septembre 2011

    LE MÉDIÉVISTE ET L’ORDINATEUR

    N°20 NUMÉRO SPÉCIAL 1988-1989

    ÉDITORIAL
    Vous n’aurez pas trouvé, comme à l’accoutumée, Le Médiéviste et l’Ordinateur dans votre sabot de Noël, et peut-être certains de nos lecteurs s’en sont-ils inquiétés. Il convient de les rassurer et de nous expliquer ici de ce silence.
    Le Médiéviste en est à son vingtième numéro. Il fête cette année-même son dixième anniversaire. Voilà ce qui, en premier lieu, nous a semblé exiger de notre part un temps de pause et de réflexion. Ce qui, bien entendu, doit commencer par un bilan, que nous essaierons de dresser avec vous rapidement.
    Rappelons d’abord les circonstances dans lesquelles Le Médiéviste et l’Ordinateur fit son apparition un beau jour du printemps 1979. Depuis quelques années déjà, les historiens médiévistes, devant la marée montante des travaux informatiques entrepris dans des domaines voisins - la linguistique, l’histoire sérielle, pour n’en citer que deux - s’interrogeaient sur « la validité respective des méthodes traditionnelles et de l’informatique dans le domaine de l’exploitation des documents d’archives ». La Table Ronde qui réunit à l’École française de Rome en mai 1975 les défenseurs comme les détracteurs de cette méthodologie naissante, fit éclater au grand jour l’enthousiasme des uns, les réticences voire l’indignation des autres, et, pour tous, une connaissance insuffisante (malgré le tour d’horizon effectué pour la préparation de la Table Ronde) des projets, des essais, des réalisations qui pussent aider à vider le débat et à forger une doctrine. Ce souci de serrer les rangs nous paraît bien dépassé maintenant que, grâce aux apports de la technologie, nous progressons chaque jour davantage sur le chemin de l’autonomie en matière de méthodologie informatique. Mais il faut se souvenir de ce que fut l’informatique pour ses premiers adeptes, et des difficultés sur lesquelles ils butaient à chaque pas : saisie ingrate, sur cartes perforées, ordinateur lointain manipulé par de grands prêtres
    incompréhensibles (et souvent incompréhensifs), mémoires insuffisantes, manque de moyens total que palliait tant bien que mal une débrouillardise usante, et, pour finir, résultats tellement décevants !
    Les participants de la Table Ronde conclurent donc à la nécessité d’un questionnaire destiné à recenser tout à la fois les projets ou réalisations des plus avancés, les préoccupations, les besoins du reste (la majorité). Le dépouillement des réponses qui m’avait été confié ne constitua pas une tâche accablante : une vingtaine pour la France, une dizaine pour l’Italie.., bref, ce fut un fiasco. Tout à fait explicable, car outre l’aspect fastidieux et parfois traumatisant d’un questionnaire, bien des médiévistes ne pouvaient être à même de formuler des réponses précises. En fait, c’était l’inverse qu’il, leur fallait : non pas donner, mais recevoir l’information. C’est pourquoi six des participants de la Table Ronde, Jean-Philippe Genet, Christiane Klapisch, Jacques Lefort, Josette Metman, Gian Piero Zarri et moi-même - auxquels vinrent s’adjoindre presque aussitôt Caroline Bourlet, un peu plus tard Hélène Millet - décidèrent de venir au-devant du public des médiévistes, en leur offrant, du moins s’y sont-ils efforcés, une information qui les touchât de près. Si j’ai rappelé
    la Table Ronde romaine, c’est que les membres du futur Comité de Rédaction ont bien pris conscience que cette information devait tenir compte des sensibilités qui s’étaient alors manifestées et qu’inspiraient également l’espoir, mais aussi la crainte, la méfiance, et, par dessus tout, le désir de toucher au concret, de s’appuyer sur des preuves. Pour cela, l’information devait répondre à trois conditions : être étroitement liée à l’exploitation de documents manipulés journellement par les intéressés ; être communiquée en un langage
    compréhensible ; commenter des expériences concrètes et pas forcément positives. Ainsi naquit Le Médiéviste et l’Ordinateur.
    Chaque numéro a regroupé autour d’un thème : articles théoriques et expérimentations destinées à les illustrer ; il a également promené son lecteur dans l’un des centres (centres de calcul ou laboratoires informatisés) susceptibles de lui apporter « aide et conseil » ; il lui a fourni enfin une information qu’il a voulu légère sur les diverses manifestations et sur les publications essentielles ; il a réservé enfin un « Courrier des lecteurs » pour recueillir ses avis. Le contact a vite été établi et nous en sommes redevables à tous ceux qui, dans ces pages, ont apporté leur contribution en saisissant parfaitement les règles du jeu. Car le journal n’a pas accueilli que des panégyriques et nous nous réjouissons en revanche qu’il ait abrité parfois de rudes polémiques.
    Une fois effectués l’inventaire des types de documents (les textes au n ° 1, les corpus documentaires au n°2, les sources sérielles aux ns 3 et 4, les cadastres et les documents topographiques au n°8), et celui des « instruments » méthodologiques (l’analyse factorielle au
    n°5, le thesaurus au n° 6, la classification automatique au n° 7), une fois évoqués les problématiques du moment (la prosopographie au n°10), il nous a semblé utile d’aborder d’autres thèmes. Le succès foudroyant de la micro-informatique permet de conduire presque
    seul sa recherche, en tout cas de la maîtriser (même si, nous l’avons dit maintes fois, cet avantage ne comporte pas que des aspects positifs, et menace directement les entreprises d’ensemble). En revanche, ne voit-on pas poindre à l’heure présente, à la faveur des nouveautés technologiques, la solution à des problèmes restés entiers jusqu’à présent : comment ne pas parler du lecteur optique et fournir des exemples d’expérimentation quand on sait notre public
    tourmenté par les problèmes de saisie, goulot d’étranglement bien connu ? Comment ne pas initier au mystère des mémoires optiques le médiéviste dont on sait qu’il ne croira jamais à la pertinence d’un document s’il n’en voit de ses yeux la reproduction ? Comment ne pas lui laisser espérer que les systèmes experts parviendront à l’aider dans la consultation d’un corpus documentaire que les thesaurus traditionnels laissent « silencieux » ? Comment ne pas lui parler
    d’édition électronique sophistiquée, lui dont les publications exigent une impression compliquée ?
    C’est là, on le devine, un plaidoyer. On nous a dit parfois que nous nous éloignions de notre premier propos (le parler vrai, si j’ose dire) pour faire miroiter aux yeux de nos lecteurs des technologies ou des méthodologies de pointe qui ne les concerneront pas de si longtemps.
    Mais la prospective n’a-t-elle pas pour mission de piloter les choix du présent ?
    Quoiqu’il en soit, il est juste d’inviter nos lecteurs à exprimer sur ce point une opinion. Voici donc pourquoi ce numéro 20 (dont la minceur compense les volumineux 16 et 19) consiste-t-il essentiellement en un « questionnaire ». Instruits par notre expérience malheureuse d’il y a dix ans, nous avons tenté de l’alléger au maximum, la répartition en trois rubriques devant vous permettre en particulier de passer rapidement à ce qui constitue pour vous l’essentiel en sautant le reste. Une seule rubrique est obligatoire, celle qui concerne « l’envoi du
    journal ». Car vous ne resterez destinataire du Médiéviste que si vous nous donnez réponse sur ce point.
    Armée de vos réponses et de vos suggestions, l’équipe définira plus aisément les orientations ô suivre. Elle l’appréciera d’autant plus que le temps de son renouvellement approche. Le moment est venu, pour ce qui me concerne, d’abandonner à son destin Le Médiéviste et l’Ordinateur, ce que je ne fais pas sans peine, ce que je fais cependant avec confiance dans son avenir. L’aide qui nous sera cette année accordée par la Direction Scientifique du Département des Sciences de l’Homme et de la Société nous permettra, à l’automne, de réunir dans une Table Ronde tous ceux qui, durant ces dix années, nous ont aidés, par leur contribution, à intéresser notre public (le nombre de nos lecteurs est passé en dix ans de 500 à 1000 ...), tous ceux qui ont pris plaisir à les lire. Cette réunion, qui viendra quinze
    ans après celle de Rome, nous permettra de mesurer le terrain parcouru, et de dresser cette fois un vrai bilan (un bilan épistémologique de plus, mais adapté à nos problématiques de
    médiévistes), dans trois directions au moins : l’évolution des techniques documentaires, le texte et l’ordinateur, l’apport des nouvelles technologies. Le programme définitif de la Table Ronde
    qui se tiendrait en novembre (immédiatement avant la réunion des Médiévistes de
    l’Enseignement Supérieur très probablement) sera fixé dès le dépouillement du questionnaire :
    aussi, ne tardez pas à renvoyer ce dernier f Faut-il préciser que nous souhaitons, pour cette
    concertation, une assistance nombreuse et motivée ? Venez tous et nous serons contents.
    Lucie FOSSIER


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  • Notes et adresses des liens référencés

    [1Les signataires de cet éditorial, sous l’égide de l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes.

    [2Ainsi, le traitement du Catasto florentin de 1427 n’a retenu que les informations économiques, professionnelles et démographiques en éliminant toutes les données proprement cadastrales Cf. D. HERLIHY et C. KLAPISCH-ZUBER, Les Toscans et leurs familles. Une étude du Catasto florentin de 1427, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, Éditions de I’E.H.E.S.S., 1978, 703 p.

    [3Association pour le Développement et la Diffusion de l’Analyse des Données

    [4Il n’y a qu’à voir la place occupée par ces méthodes dans l’ouvrage de J.E. Dora et F.R. Hodson, Mathematics and Computers in Archaeology, Edinburgh, 1975.

    [5On se reportera avec profit aux articles qu’il a donnés au Dossiers de l’Archéologie, n° 42, mars-avril 1980 : « Le traitement automatique des données en archéologie » (en collaboration avec H. Leredde), pp. 52-69, et « Le gisement préhistorique de la Ferrassie et son occupation au Paléolithique supérieur », pp. 70-74.

    [6H. Millet, « La composition du chapitre cathédral de Laon : une analyse factorielle », Annales ESC, XXXVI, 1981, n° l, pp. 117-138.

    [7On se reportera, pour l’historique du terme, depuis son apparition (W. Paravicini en trouve la première trace en 1537) à l’excellent
    article de K.F. Werner. « Problematik und ersie Ergebnisse des Forschungr vorhabens « PROL ». » Quellen und Forschungen. . . 57/1977, pp. 69-88.

    [8Signalons cependant que le département des Sciences de l’Homme et de la Société vient de faire l’acquisition d’un lecteur optique KURZWEIL (celui précisément dont on parle plus loin) qui sera installé dans les locaux du L.I.S.H.. C’est tout de même un grand évènement.

    [9The Second Self, New York, 1984.

    [10Charles Corge, Éléments d’Informatique, [Paris, 1975

    [11Lucie FOSSIER et Gian Piero ZARRI, L’indexation automatique des sources documentaires anciennes, Paris, CNRS, 1975.

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