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Les historiens et l’informatique. Un métier à réinventer
4-6 décembre 2008 – École française de Rome
En guise de préambule
Le colloque qui termine le programme ATHIS (Ateliers Histoire et Informatique) emprunte son titre à Marc Bloch, un maître autant qu’un modèle et un inspirateur pour les historiens du XXIe siècle. Bilan de six ateliers réunis depuis 2006, mais aussi un regard porté vers l’avenir, cette rencontre vise à pointer les grandes lignes d’une évolution prévisible, sur la base de ce qu’a déjà apporté l’introduction de l’informatique dans la recherche historique, et à pousser l’historien à tirer le meilleur profit de ces transformations pour réinventer sa pratique scientifique de chercheur et ses méthodes didactiques d’enseignant. Dépendant de ses sources et de sa capacité à les comprendre et à les interpréter, placé à la charnière des sciences humaines et des sciences sociales, l’historien doit opérer un virage à 180° et se tourner vers l’avenir, puisque l’outil informatique, quelle que soit sa nature, modifiera profondément nos pratiques d’historien.
Le tour de l’horizon futur de la science historique que nous proposons concernera d’abord les sources, à travers les modifications de l’accès aux collections des bibliothèques et des archives, les transformations de l’archéologie et le développement de l’édition électronique. On abordera aussi les contours disciplinaires. L’informatique permet en effet des transferts de méthodes et de problématiques d’une discipline à l’autre : la linguistique, grâce à l’étude des corpus et la lexicométrie, la géographie, avec la cartographie informatisée et l’analyse spatiale... Elle a aussi influencé l’enseignement, l’édition et la diffusion des travaux des chercheurs, leur propre information et aussi celle d’un public de non spécialistes.
Mais ce serait une grande illusion de penser que tout ceci n’aura aucun coût ; les coûts des technologies nouvelles, y compris celui des logiciels, permettront-ils le libre développement de la recherche et du travail historique ? Cette liberté du chercheur sera-t-elle menacée (ou renforcée ?) par l’évolution du droit (droit d’auteur et propriété intellectuelle, droits de reproduction etc.) ?
Programme de la journée [ Télécharger PDF - 130.6 kb ]
Jeudi 4 décembre – 14 h 30
Marilyn Nicoud (École française de Rome),
Accueil des participants
Jean-Philippe Genet (Université de Paris 1),
Peut-on prévoir l’impact des transformations de l’informatique
sur le travail scientifique de l’historien ?
L’historien et ses sources :archives et bibliothèques - 15 h 00
Christophe Dessaux (Ministère de la Culture),
De la numérisation des collections à Europeana :
des contenus culturels pour la recherche
Gino Roncaglia (Università della Tuscia),
Libri elettronici : un panorama in evoluzione
Stefano Vitali (Archivio di Stato di Firenze),
I mutamenti nel mondo degli archivi
Éditer
Michele Ansani (Università di Pavia) et Antonella Ghignoli (Università di Firenze),
Testi digitali : nuovi media e documenti medievali
Pierre Bauduin (Université de Caen) et Catherine Jacquemard (Université de Caen),
La pratique de l’édition en ligne : expériences et questionnements
Paul Bertrand (CNRS-IRHT, Orléans),
Autour de l’édition électronique et des digital humanities : nouvelle érudition, nouvelle critique ?
18 h 15-19 h : Discussion
Vendredi 5 décembre – 9 h 30
L’historien et internet
Rolando Minuti (Università di Firenze),
Insegnare storia al tempo del web 2.0 : considerazioni su esperienze e problemi aperti
Marc Smith (École nationale des Chartes),
L’expérience de Ménestrel
Serge Noiret (European University Institute),
Fare storia a più mani con il web 2.0 : cosa cambia nelle pratiche degli storici ? [ Télécharger PowerPoint - 2.9 Mb ]
Philippe Rygiel (Université de Paris 1),
De quoi le web est-il l’archive ? Lectures historiennes de l’activité réseau
12 h 00-12 h 45 : Discussion
Les nouveaux horizons du métier d’historien, 15 h 00
Aude Mairey (CNRS-CESCM, Poitiers),
Quelles perspectives pour la textométrie ?
Julien Alerini (Université de Paris I) et Stéphane Lamassé (Université de Paris 1),
Données et statistiques : l’avenir du travail en ligne pour l’historien
Margherita Azzari (Università di Firenze),
Geographic Information Systems and Science. Stato dell’arte, sfide future
François Giligny (Université de Paris 1),
L’informatique en archéologie : une révolution tranquille ?
Jean-Luc Arnaud (CNRS-Telemme, Aix-en-Provence),
Nouvelles méthodes, nouveaux usages de la cartographie et de l’analyse spatiale en histoire
18 h -19 h : Discussion
Samedi 6 décembre – 9 h 30
L’historien et l’outil informatique
Anna Maria Tammaro (Università di Parma),
La biblioteca digitale verso la realizzazione dell’infrastruttura globale per gli studi umanistici
Roberto Delle Donne (Università di Napoli Federico II),
Storia e Open Archive
Pietro Corrao (Università di Palermo),
L’esperienza di Reti Medievali
Jean-Michel Dalle (Université Pierre et Marie Curie, Paris VI),
Peut-on penser le futur d’une communauté scientifique sans tenir compte de l’économie de l’innovation et de la créativité ?
12 h 00-12 h 45 : Discussion et Conclusions d’Andrea Zorzi (Università di Firenze)