On trouvera ici une liste (non exhaustive !) de nos coups de cœur, à savoir de sites très utiles pour compléter les informations proposées dans la présente rubrique. Il s’agira à la fois de renseignements techniques et de données scientifiques.
Dans les diverses pages de cette rubrique, nous n’avons présenté que les usages les plus rudimentaires du logiciel QuantumGis, ceux qui étaient indispensables pour réaliser un fonds de carte et des couches Shapefile. QGis offre pourtant des possibilités bien plus étendues. Pour découvrir celles-ci, on recommande de recourir à la fois au manuel de ce logiciel et au forum qui est lié aux logiciels de SIG en général. Sur ce dernier, on trouvera d’ailleurs non seulement des renseignements techniques, mais également des liens vers de nombreuses ressources disponibles en ligne (banques de couches shapefile concernant le climat, les frontières internationales actuelles, les communes françaises,...).
La présente section cartographique a pour but de combler un vide de l’Internet : il se trouve en effet qu’il n’existe pas, à l’heure actuelle, un projet général qui viserait à cartographier l’ensemble des mondes médiévaux, ni même les données concernant l’Europe à cette époque, en permettant une libre exportation pour les besoins de chaque internaute. Cela n’empêche pas de très beaux projets de voir le jour, parmi lesquels on en présentera uniquement quatre.
Le projet Pleiades, conçu sous l’égide de l’Ancient World Mapping Center, vise à cartographier le monde antique ; il concerne le Moyen Âge dans la mesure où l’Antiquité tardive est couverte. L’initiative est impressionnante à la fois par son ampleur (plus de 30.000 sites antiques sont renseignés à ce jour) et par le caractère ouvert de ses données, disponibles pour tout utilisateur sur le site du projet. À titre d’exemple, voici la liste des sites tardo-antiques renseignés par les auteurs de ce projet, sous la forme d’un tableau qui ne demande qu’à être transformé en couche shapefile...
Le projet Alpage est un programme de recherche, initié en 2006, grâce au soutien de l’Agence nationale de la recherche. Regroupant des historiens, géomaticiens et informaticiens, il a permis de construire un système d’information géographique sur l’espace parisien pré-industriel. Le site permet l’importation de données scientifiques personnelles et l’exportation sous des formats divers.
Le site Regnum Francorum Online, fondé et nourri par Johan Åhlfeldt, rassemble, sous une forme très intuitive et aboutie, de nombreuses informations géographiques concernant le haut Moyen Âge. En sélectionnant les couches à afficher, il est possible de visualiser des données cruciales telles que les cités antiques et évêchés médiévaux, les divisions successives du royaume franc, les pagi, les itinéraires royaux, les possessions des grandes abbayes,... le tout à l’échelle que l’on souhaite et en correspondance avec les plans actuels puisque le projet est développé en partenariat avec Google Maps. Le seul reproche que l’on puisse adresser à ce site est qu’il ne fonctionne pas sur le principe de l’Open Access, et que l’exportation n’est pas possible.
Par rapport aux sites précédents, le DARMC, proposé par l’université de Harvard, présente deux avantages. D’une part, il échappe au cadre trop étroit de l’Europe occidentale, puisqu’il couvre également Byzance et une grande part de l’espace musulman médiéval. D’autre part, la diversité des thèmes, présentés dans les différentes couches disponibles, est impressionnante, accordant notamment une part importante aux ressources matérielles médiévales (mines de sel, etc.). Tout comme Regnum Francorum Online, ce site ne semble pas se tourner vers une mise à disposition des sources en Open Source, mais ses cartes peuvent être visualisées (et synchronisées avec d’autres) dans QGis puisqu’il fonctionne comme mapserver : voir ci-dessous.
Plusieurs sites ne permettent pas d’exporter facilement leurs ressources, mais acceptent un affichage de leurs données dans la carte qu’un utilisateur est en train de créer avec QGis : on parle alors de mapservers. Les ressources ainsi disponibles sont très nombreuses, et la liste qui suit cherche davantage à à en donner une idée qu’à en dresser une liste exhaustive (pour des listes plus complètes, voir notamment le portail Géorezo ou le site de Skylab Mobilesystems). On ne fournira ici que le nom, la nature et l’adresse Internet des serveurs en question, puisque l’usage de ces données a été présenté dans la rubrique « mode d’emploi » de la présente rubrique. Seront référencés des sites qui fournissent à la fois des données physiques, culturelles et administratives, puisque les unes et les autres peuvent être utiles à l’historien soit comme sources d’information immédiates, soit comme outils pour réaliser des nouvelles cartes.
Nom du site | Nature des données | Adresse à recopier dans QGis} |
Bureau de recherches géologiques et minières | Géologie de la France | http://mapdmz.brgm.fr/cgi-bin/mapserv?map=/carto/infoterre/mapFiles/geolWMS.map |
Bureau de recherches géologiques et minières | Lithologie de la France | http://mapdmz.brgm.fr/cgi-bin/mapserv?map=/carto/infoterre/mapFiles/geolWMS.map |
Servizio Geologico d’Italia | Géologie de l’Italie | http://sgi1.isprambiente.it/arcgis/services/servizi/geologia500k/MapServer/WMSServer |
SOGEFI | Carte IGN de la France au 1:000000 | http://ws.sogefi-web.com/wms |
Géosignal | Communes, cantons, départements, régions de France | http://www.geosignal.org/cgi-bin/wmsmap |
DEMIS | Relief (échelle mondiale) | http://www2.demis.nl/wms/wms.asp?wms=WorldMap (choisir la carte « topography ») |
DEMIS | Fonds marins (échelle mondiale) | http://www2.demis.nl/wms/wms.asp?wms=WorldMap (choisir la carte « bathymetry ») |
DEMIS | Plans d’eau (échelle mondiale) | http://www2.demis.nl/wms/wms.asp?wms=WorldMap (choisir la carte « waterbodies ») |
DEMIS | Fleuves (échelle mondiale) | http://www2.demis.nl/wms/wms.asp?wms=WorldMap (choisir la carte « rivers ») |
DEMIS | Frontières internationales | http://www2.demis.nl/wms/wms.asp?wms=WorldMap (choisir la carte « borders ») |
Digital Atlas of Roman and Medieval Civilization (DARMC) | Diocèses de France vers l’an 1000 | http://cga6.cga.harvard.edu/services/DARMC/CF_France_Dioceses/MapServer/WMSServer |
DARMC | Évêchés d’Europe à différentes dates du Moyen Âge | http://cga6.cga.harvard.edu/services/DARMC/MK_Bishoprics/MapServer/WMSServer |
DARMC | Provinces ecclésiastiques d’Europe | http://cga6.cga.harvard.edu/services/DARMC/CF_Ecclesiastical/MapServer/WMSServer |
DARMC | Provinces romaines, 117 ap. J.-C. | http://cga6.cga.harvard.edu/services/DARMC/RE_Provinces_117/MapServer/WMSServer |
DARMC | Provinces romaines, 500 ap. J.-C. | http://cga6.cga.harvard.edu/services/DARMC/RE_Provinces_500/MapServer/WMSServer |
Signalons que le DARMC offre de nombreuses autres cartes concernant l’Antiquité et le Moyen Âge, qui sont visibles en direct ici et dont l’adresse électronique pour une importation dans QGis peut être trouvée ici.
C’est un problème récurrent dans l’élaboration de toute carte : je sais parfois où se trouve l’élément à cartographier sur le plan d’une ville, mais comment puis-je alors en déduire ses coordonnées cartographiques précises, de manière à le placer sur une carte de QGis ? Il existe au moins trois possibilités :
En premier lieu, le site Wikipedia fournit souvent les coordonnées cartographiques des sites pour lesquels il offre une notice. À titre d’exemple pour le cas des évêchés, l’article « Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Maguelone » offre les coordonnées de cette cathédrale aujourd’hui déchue, dans la colonne de droite de l’article (rubrique « Géographie »). Attention, toutefois : ces coordonnées sont fournies en degrés par défaut, alors que QGis n’accepte que le format décimal : il faut donc cliquer sur ces coordonnées dans la page de Wikipedia pour arriver à leur équivalent sur le site Geohack qui propose, lui, un résultat décimal.
En second lieu, si Wikipedia ne suffit pas, il peut être commode de recourir au site FacilMap, basé sur OpenStreetMap. Lorsqu’on visualise un espace, il faut cliquer sur l’icône « create a marker » en haut à droite de l’écran, puis cliquer sur l’endroit souhaité pour qu’apparaissent les coordonnées. On peut sélectionner plusieurs endroits en même temps.
Ceux qui préfèrent une alternative commerciale pourront se tourner vers Google Maps. En se promenant virtuellement dans les espaces en question, il suffit de faire un clic-droit sur l’endroit souhaité et de sélectionner « plus d’infos sur cet endroit » pour qu’apparaissent les coordonnées décimales de ce point.
En troisième lieu, si l’on souhaite produire non pas un seul point mais un chemin entier (donc plusieurs points reliés entre eux, par exemple pour cartographier une frontière), il sera plus aisé de passer par le site Open Street Map Distance Calculator, qui permet de tracer de tels chemins en s’appuyant sur un fond de carte d’OpenStreetMap, puis d’exporter en un seul clic (et un seul tableau) les coordonnées des points ainsi définis.