« Joconde »
Très importante base de données des collections des Musées de France. C’est un catalogue de près de 350 000 objets, accompagnés d’une fiche descriptive précise, et illustrés, pour la moitié d’entre eux, d’un ou de plusieurs clichés.
Le site est clair, attrayant et « transparent » puisqu’on y trouve la liste, actualisée, des musées participants, ainsi que celle de leurs contributions à l’enrichissement de la base. On trouve également, clairement exposés, les outils et méthodes utilisés par ses concepteurs pour l’alimenter et pour l’interroger, selon des critères hiérarchisés (recherche « simple », par « listes » ou « avancée »).
Les objets archéologiques y sont évidemment nombreux et souvent bien décrits, mais l’archéologue médiéviste n’y trouvera pas toujours son compte, tant le poids de l’archéologie « classique », grecque ou romaine, ou encore celui des manufactures spécialisées est imposant. L’approche combinée de la période chronologique - « Moyen Âge », par exemple, qui n’est pas indexé - et de l’objet - « la céramique », par exemple (plus de 12 000 notices) - n’est pas prise en compte dans la recherche dite « simple ». La recherche avancée impose une interrogation par siècle pour les périodes médiévales, ce qui limite tout de même un peu son intérêt. On notera également quelques erreurs d’aiguillage pour certains objets des parcours thématiques, mais la base est si vaste… Quoi qu’il en soit, on retiendra le parcours « Moyen Âge », avec ses sculptures de pierre ou de bois, ses enseignes, notamment de pèlerinage, la série de fers à cheval médiévaux du parcours « Hippiqua » et la belle exposition virtuelle - et pédagogique - d’objets mérovingiens. En résumé, malgré quelques imperfections, cette base est déjà une mine, incontournable, à creuser…
Le musée Vivant-Denon
La pêche en Saône. Le musée Vivant-Denon, à Châlons-sur-Saône, réunit différentes pièces qui concernent l’archéologie de la Saône, à travers cinq chapitres : « Quelques découvertes dans la Saône », « Construction du grand pont de Saône », « Les gués de la Saône », « L’Habitat de la fin de l’âge du Bronze » et « La pêche en Saône ». Cette dernière collection regroupe 55 objets, issus de fouilles subaquatiques et de dragages, du Néolithique à nos jours, où le Moyen Âge et le XVIe siècle sont largement représentés. La première page de cette exposition virtuelle ouvre sur les notices où chacun de ces objets, illustré par un cliché ou un dessin de belle facture, est renseigné par une fiche détaillée indiquant sa composition, sa description, ses dimensions, sa datation et tous les renseignements relatifs aux conditions de sa découverte, de son acquisition et de sa conservation. Ainsi, divers poids de filet et hameçons de tout genre côtoient des objets moins connus tels qu’anneaux décrocheurs servant à décrocher les lignes de fond, lanternes de carrelet en bois, moule à plombs de pêche, nasses en osier ou en verre, navettes à filet et autres foënes, pointes de harpon en os, poulie de carrelet et tabasses de tramail dites aussi « bouille à rabot », « grelot » ou « sonnette ». La rareté de ce type de renseignement et la qualité des informations proposées par ce site qui bénéficie de l’expérience de Louis Bonnamour, spécialiste d’archéologie fluviale française, en font l’escale indispensable aux « mordus » de la pêche en eau douce et plus encore à celles et ceux des internautes qui travaillent sur les questions de l’archéologie fluviale et des techniques de pêche.