Le Centre de Castellologie de Bourgogne (CeCaB), est une association née en 1994 et successivement dynamisée par Michel Maertens et Hervé Mouillebouche. Elle regroupe des chercheurs amateurs et professionnels qui partagent les mêmes préoccupations scientifiques et le souci de sauvegarde et de valorisation du patrimoine castellologique bourguignon.
En s’appuyant sur une riche historiographie et un réseau d’associations partenaires dispersées dans toute la région, le CeCaB développe une activité intense, de terrain, (nombreuses fouilles sondages, relevés topographiques, études du bâti monumental), de formation (paléographie, topographie, reconstitution graphique), de journées d’études et de publications régulières dont celle d’un CDRom, véritable catalogue critique exhaustif de l’habitat fortifié de la Bourgogne médiévale. Depuis 2013 il offre un inventaire de 2600 sites de châteaux et sites médiévaux fortifiés.
Le site d’Orville (Val d’Oise) est un village fossoyé du haut Moyen Âge et de l’an Mil auquel a succédé une enceinte fortifiée dont les défenses évolueront jusqu’à la guerre de Cent Ans. Ce site remarquable, à l’état de ruine au XVIe siècle, décrit sommairement au XVIIIe siècle, a fait l’objet d’interventions archéologiques ponctuelles depuis le milieu des années 1950 jusqu’en 1985, puis régulières et annuelles depuis 1997. Les rapports de fouilles sont en ligne jusqu’à 2011.
Le château de Bretoncelles (Orne), au cœur de la forêt de Saussay, se composait d’une motte et de deux basses-cours qui couvrent une surface de 3 à 4 ha. Il apparaît au XIe siècle et participe à la naissance d’une seigneurie châtelaine dans une région dominée par les Rotrou de Nogent et disparaît au début du XVe siècle. Des fouilles entreprises de 1992 à 1998 sous la direction d’Anne-Marie Flambard Héricher, ont montré que la motte était un tertre artificiel, stabilisé par un poutrage et une nappe de silex maçonnés, sur lequel fut érigée une tour ; que deux bâtiments construits en bois et torchis, dont un d’habitation et un d’exploitation, étaient accompagnés d’un four ; enfin, qu’une tour-porte flanquait, à l’ouest, le rempart encore visible qui défendait la basse-cour.
Le château de Blâmont (Meurthe-et-Moselle) présente la particularité d’avoir conservé un remarquable ensemble de vestiges datables de l’extrême fin du XIIe siècle (pour le donjon) au milieu du XIIIe siècle (pour les tours de flanquement et les courtines). Il subit très peu de modifications avant le XVIe siècle. Construit sur une hauteur dominant le petit bourg lorrain de Blâmont, le château s’apparente à une forteresse de type philippien, de plan irrégulier. Le site propose une description de tous les éléments d’architecture conservés.