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Sites archéologiques

  • Bruno FAJAL, Charles KRAEMER, Vincent CARPENTIER, 3 février 2012 | 26 septembre 2012

    - Sites de fouilles

    • Fouilles subaquatiques du site de Colletière
      L’habitat fortifié de Colletière (Charavines, Isère), implanté vers 1008-1010 au bord du lac de Paladru puis abandonné vers 1040 à la suite d’une remontée des eaux, est un des sites phare de l’archéologie médiévale métropolitaine. Les fouilles méthodiques menées depuis 1972 ont livré de précieuses informations sur la vie dans les campagnes aux environs de l’an Mil, notamment celle de la petite aristocratie rurale, celle des « chevaliers-paysans ». Le site web qui présente les fouilles de Colletière comprend une soixantaine de pages réparties en quatre rubriques. La première est une rapide présentation du lac de Paladru, de ses rives, des fouilles qui y ont été menées depuis le XIXe siècle, accompagnée de quelques informations pratiques qui guident le lecteur vers Charavines, le musée de site et le chantier de fouilles actuel. La seconde est consacrée aux principaux acquis de l’étude de Colletière, au mode de vie de ses chevaliers-paysans à travers la riche collection d’objets retrouvés sur place. La troisième a pour thème principal la méthodologie de la fouille, essentiellement subaquatique, et le traitement du mobilier. La dernière, enfin, évoque les multiples collaborations entre archéologues et archéomètres (sédimentologie, dendrochronologie, palynologie, paléo-parasitologie, etc.), avec une définition de chaque discipline et sa contribution à l’interprétation historique des lieux. On ne peut que recommander aux médiévistes ce site bien construit, didactique, délivrant de manière conviviale une information scientifique de qualité, intelligible, de surcroît, pour les non-initiés.

    - Sites expérimentaux

    • Guédelon chantier médiéval
      Il s’agit d’une vaste entreprise dont le but emblématique est l’édification ex nihilo d’une fortification du XIIIe siècle, selon les méthodes de construction alors en usage. Cette démarche originale vaut surtout pour sa dimension expérimentale. Le médiéviste laissera donc de côté les aspects touristiques et commerciaux (183 000 visiteurs en 2003) dont le mérite est tout de même d’avoir créé des emplois. Il observera l’expérimentation de méthodes réputées anciennes, puisque l’organisation des chantiers de construction au Moyen Âge est un thème d’études retenu par les archéologues médiévistes depuis quelques années. Ainsi, au cours des années 2002-2003, une voûte d’ogives, une voûte d’arête, une poterne ainsi que les premiers mètres d’une tour circulaire ont été réalisés avec, notamment, des engins de levage édifiés sur place. Il convient donc de recommander la visite du site web et plus encore celle du chantier lui-même et, pourquoi pas, le débat avec les bâtisseurs.
    • Le Château d’Orville
      Le site d’Orville (Val d’Oise) est un village fossoyé du haut Moyen Âge et de l’an Mil auquel a succédé une enceinte fortifiée dont les défenses évolueront jusqu’à la guerre de Cent Ans. Ce site remarquable, à l’état de ruine au XVIe siècle, décrit sommairement au XVIIIe siècle, a fait l’objet d’interventions archéologiques ponctuelles depuis le milieu des années 1950 jusqu’en 1985, puis régulières et annuelles à partir de 1997 (fouilles préventives jusqu’en 2000, puis fouilles programmées à partir de 2001).
      Ce site archéologique est présenté sur le net en une trentaine de pages destinées à un public averti. Quatre menus déroulants retracent l’histoire du lieu et les différentes interventions archéologiques, avec un souci pédagogique permanent (la restitution graphique de l’élévation de la tour porte mériterait toutefois un meilleur traitement). Le chapitre consacré à l’expérimentation archéologique n’est pas le moins intéressant. Les archéologues ont ainsi tenté les restitutions d’une cabane, d’un four et d’un grenier. On saluera la rigueur qui préside à la mise en œuvre de ces restitutions, les choix et les explications, l’exposé des méthodes et des arguments, les illustrations claires et nombreuses. Un chapitre “ Informations ” regroupe les archives du site web, une documentation de présentation du site pour les manifestations culturelles (science en fête, journées du patrimoine etc.) et quelques photos de l’équipe de fouille au travail.
      En résumé, le site web du château d’Orville est à la fois concis et bien construit. On le recommandera comme exemple de monographie électronique d’un site archéologique et plus encore pour les essais de restitutions qu’il propose.

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