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Manuscrits islandais

  • Collection manuscrite d’Árni Magnússon

    NOTE : English translation is in progress 

    Grégory CATTANEO, 17 mars 2013

    La collection d’Árni Magnússon est conservée dans les deux instituts arnamagnéens de Reykjavik et de Copenhague. Ils contiennent environ 3000 manuscrits datant du Moyen Âge et de périodes postérieures ainsi que près de 1400 documents, aussi bien des chartes que d’anciens textes diplomatiques.

    Árni Magnússon naquit en 1663 à Kvennabrekka dans les Dalir. Il étudia d’abord en Islande puis à Copenhague où il devint secrétaire des Archives royales et ensuite professeur d’antiquités danoises à l’université de Copenhague. Árni Magnússon était le plus grand collectionneur de manuscrits islandais de son époque. Il reçut quelques livres en cadeaux et acheta le reste. Il obtint des gens qu’ils copient les textes des manuscrits qui n’étaient pas à vendre. Il perdit une partie de sa collection dans le grand incendie de Copenhague en 1728, mais la plupart des manuscrits en velin qui étaient en sa possession furent probablement sauvés de l’incendie. Árni Magnússon mourut peu de temps après et légua sa collection de manuscrits à l’université de Copenhague.

    Les manuscrits de la bibliothèque d’Árni Magnússon constituent le fonds principal de la collection manuscrite de l’Institut d’études islandaises Árni Magnússon. Ils furent restitués à l’Islande de 1971 à 1997, à la suite d’un accord entre le Danemark et l’Islande après une longue controverse à propos du retour des manuscrits en Islande après l’accession de l’Islande à l’indépendance ou bien de leur conservation définitive au Danemark. En plus des manuscrits de la collection arnamagnéenne, les autorités danoises en remirent d’autres à l’Islande, provenant de la Bibliothèque Royale de Copenhague. En outre l’Institut acquit d’autres manuscrits, comme la Saga des Apôtres du Skarðsbók qui fut achetée aux enchères à Londres en 1965 par les banques islandaises et offerte en cadeau à la nation.

    En 2009, le fonds manuscrit de la collection arnamagnéenne fut inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, sur le Registre international de la Mémoire du Monde. En sélectionnant les bibliothèques qui ont une valeur spéciale, l’UNESCO espère attirer l’attention sur l’importance de la préservation de l’héritage immatériel de l’humanité. Inscrire le fonds arnamagnéen sur cette liste témoigne d’une grande reconnaissance envers le patrimoine manuscrit islandais. L’UNESCO justifie ce choix en affirmant que ce fonds se compose de manuscrits précieux pour l’histoire et la culture des pays scandinaves et de l’Europe, du Moyen Âge aux temps modernes. Les sagas islandaises sont évoquées comme des exemples d’oeuvres à portée mondiale qui sont conservées dans ces manuscrits.


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  • Manuscrits numérisés

    NOTE : English translation is in progress 

    Grégory CATTANEO, 17 mars 2013

    La plupart des manuscrits islandais existent désormais sous forme numérique sur le site internet Handritin heima

    • Handritin heima se définit comme un site internet d’information et d’éducation consacré aux manuscrits islandais médiévaux. Il a pour vocation de présenter l’origine, la production, l’histoire, la préservation, le contenu et le rôle de ces manuscrits au sein de l’histoire culturelle de la Scandinavie et de l’Europe. Handritin heima est le fruit d’une collaboration entre quatre pays : l’Islande, l’Allemagne, le Danemark et la Suède.
    • Handritin heima souhaite introduire et transmettre le savoir académique concernant les matériaux et l’artisanat requis pour la création du livre au Moyen Âge, ainsi que des informations au sujet des textes conservés sur vélins. Le site propose également d’aborder la place des manuscrits dans la société, leur rôle et leur préservation à travers les siècles que ce soit dans le cadre d’une collection royale ou savante de l’Europe du nord ou bien dans celui d’une humble ferme islandaise.
    • Handritin heima comporte deux sections intitulées "Manuscrit" et "Histoire". La première fut mise en ligne en islandais et en allemand en 2002 puis révisée en 2006. Des versions danoises et suédoises seront mises en ligne à l’automne. La première partie de la section « Histoire » existe en ligne dans sa version islandaise. Les autres parties de cette section seront disponibles à l’automne et commenceront par la version islandaise qui sera suivie des traductions. Les deux sections contiendront alors six sous-parties de 1 à 5 pages chacune (soit 44 pages au total).
    • La section "Manuscrit" contient une description de l’artisanat mis en oeuvre dans la production livresque médiévale et des matériaux nécessaires (i.e. vélins, plumes, encre, couleurs et reliure). Elle offre aussi une large introduction sur la manière de lire les manuscrits tout en présentant un panorama de l’orthographe, des abréviations et du développement de la paléographie en Islande, des textes les plus archaïques jusqu’au XIXe siècle. Les scribes et leur profession (leurs conditions de travail, leurs méthodes et techniques) mais aussi les artistes (qui ont laissé leur marque sur ces livres par des enluminures complexes ou des gribouillages dans les marges) reçoivent une attention toute particulière. Enfin, cette section analysera les méthodes de préservation, la valeur des manuscrits et aussi leur contenu comme source primaire et témoin culturel de l’époque à laquelle ils furent produits.
    • La section "Histoire" couvre les aspects historiques et littéraires de la culture manuscrite. Elle présente des informations générales sur l’Islande, sa colonisation, sa population, sa société, sa culture et le phénomène de christianisation dans un contexte scandinave et occidental. Elle explore les origines de la culture livresque ainsi que l’adoption du savoir littéraire et de traditions littéraires européennes. Au sein de cette communauté linguistique, l’utilisation de la langue vernaculaire (notamment dans le cadre de la littérature de saga) était une pratique courante. La section « Histoire » tente d’expliquer l’intérêt pour les manuscrits islandais à l’époque de l’humanisme et les efforts de collection qui s’ensuivirent. Les travaux et méthodes d’Árni Magnússon, savant et collectionneur de manuscrits islandais, occupent une place toute particulière dans cette section. Enfin le dernier sujet appréhende les manuscrits comme un héritage culturel dans le cadre d’un contexte global.
    • Handritin heima a été conçu afin de faciliter à la fois une navigation occasionnelle sur la toile et une lecture plus assidue. Les pages individuelles contiennent des liens vers des dossiers et des sources d’informations supplémentaires. En outre, la frise chronologique offre une vue d’ensemble des évènements historiques notables ainsi que des personnages, des textes et des manuscrits abordés dans la recherche. Afin d’aider les utilisateurs, le site possède un glossaire de la production manuscrite et de l’histoire islandaise. Le projet est financé par le Fond Culturel Nordique depuis 2010. Un support additionnel fut alloué par les quatre pays participants.

    Les Instituts participants au projet

    • L’institut d’études islandaises Árni Magnússon, Islande.
    • L’institut arnamagnéen, département des recherches scandinaves, université de Copenhague, Danemark.
    • L’institut des langues scandinaves de l’université d’Upsal, Suède.
    • L’université de Kiel, Allemagne.

    Les membres du projet

    • Mme Soffía Guðný Guðmundsdóttir, directrice du projet et rédactrice. Responsable de la traduction danoise.
    • Mme Laufey Guðnadóttir, rédactrice et responsable de la traduction allemande.
    • Mme Hugrún Hrönn Kristjánsdóttir, conceptrice et administratrice du site internet.

    Version islandaise

    • Mme Svanhildur Gunnarsdóttir, relectrice.
    • Mme Rósa Þorsteinsdóttir, relectrice.
    • Mme Jóhanna Ólafsdóttir, photographe.

    Version allemande

    • M. Michael Schäfer, traducteur.
    • Mme Sarah Strüning, traductrice.
    • M. Simon Ziegler, traducteur.
    • Mme Maria Wildenhain, traductrice.
    • Mme Irene Kupferschmied, relectrice.
    • M. Mathias Kruse, relecteur.
    • Mme. Sabine Schmalzer, relectrice.
    • M. Klaus Böldl, conseiller académique.

    Version danoise

    • Mme Johnny Lindholm, traducteur.
    • Mme Jonna Louis-Jensen, traducteur.
    • Mme Anne Mette Hansen, relectrice.
    • M. Reynir Þór Eggertsson, relecteur.

    Version suédoise

    • M. Heimir Pálsson, directeur de la traduction suédoise.
    • Mme Nina Ericson, traductrice.
    • M. Rasmus Lund, traducteur.
    • Mme Karolina Andersdotter, traductrice.
    • M. Lasse Mårtensson, relecteur.
    • Mme Eva Aniansson, relectrice.

    Pour toute remarque ou complément d’information, vous pouvez contacter par courriel Mme Soffía Guðný Guðmundsdóttir (soffiag@hi.is) et/ou Mme Laufey Guðnadóttir (l.gudnadottir@isfas.uni-kiel.de). Cette présentation du projet fut rédigée avec l’aimable collaboration de Mme Soffía Guðný Guðmundsdóttir.


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