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Palaeography

  • Trois vidéos d’introduction

    NOTE : English translation is in progress 

    Dominique STUTZMANN, 6 octobre 2018

    Jean Mallon, « Ductus, la formation de l’alphabet moderne », réalisation Jean Venard, animation Equipe Arcady, musique Jean Cohen-Solal, conseiller artistique Georges Richar, prod. Les films verts, c. 1975
    Dans ce film, Jean Mallon utilisa les techniques de l’animation pour montrer comment la composante dynamique de l’écriture, qu’il appelle « ductus », à savoir l’ordre et la direction des traits, est un principe moteur de l’évolution des formes. Il théorise la stabilité du ductus à travers des formes différentes. Sur ce point, ses observations et ses conclusions ont été adoptées par les paléographes du monde entier et il a profondément renouvelé la discipline.

    Jean Mallon, Ductus: la formation de l’alphabet moderne (capture du titre)

    Ce film très instructif doit toutefois être considéré avec prudence sur trois points :

    • (1) contrairement à ce que dit J. Mallon, il ne semble pas que le changement d’inclinaison du support soit la cause du changement d’écriture, car des formes diverses coexistent dans différents documents ;
    • (2) le passage vers l’écriture caroline n’est pas une évolution naturelle et l’évolution de la lettre "g", bien que présentée comme linéaire (18’23") est un produit artificiel ;
    • (3) de même, la phrase "des modes, adoptées pendant plusieurs siècles [...] passèrent" (19’10") fait l’impasse sur le fait que la création de l’écriture humanistique est précisément aussi une intervention volontaire sur l’écriture.

    Marc H Smith, « Les formes de l’alphabet latin, entre écriture et lecture » (14 octobre 2011)
    Dans cette conférence, Marc Smith présente l’unité et la cohérence nécessaire des systèmes graphiques pour rendre possible la communication écrite.

    Marc H. Smith, « La véridique histoire de l’arobase » (Paris, 29 janvier 2013, publié le 7 mars 2013),
    Dans cette conférence à l’objet en apparence restreint, Marc Smith étudie non seulement le signe de l’arobase, dont il montre les origines et le développement en redressant de nombreuses erreurs communes, mais montre aussi les conditions de son invention en étudiant dans quelles logiques graphiques il s’insère.

    Marc Smith, La véridique histoire de l’arobase

    Pour comprendre la paléographie comme discipline, trois vidéos en français constituent d’excellentes introductions tant pour les méthodes que pour comprendre l’histoire de l’écriture et les problématiques posées à l’historien.


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  • Paléographie numérique

    NOTE : English translation is in progress 

    Dominique STUTZMANN, 8 octobre 2018

    Articles en ligne

    - « Digital palaeography : using the digital representation of medieval script to support palaeographic analysis », par Arianna Ciula, Digital Medievalist 1 (2005).
    - « Clustering of Medieval Scripts through Computer Image Analysis : Towards an Evaluation Protocol », par Dominique Stutzmann, Digital Medievalist 10 (4 juin 2016).
    - « Artificial Paleography : Computational Approaches to Identifying Script Types in Medieval Manuscripts », par Mike Kestemont, Vincent Christlein, et Dominique Stutzmann, Speculum 92, no S1 (2 octobre 2017) : S86‑109.

    Ouvrages collectifs

    Les quatre volumes ci-dessous, disponibles en open access, permettent d’avoir une vue d’ensemble de l’évolution de la discipline avec des contributions surtout d’ordre méthodologique.

    - Kodikologie und Paläographie im digitalen Zeitalter - Codicology and Palaeography in the Digital Age, éd. Malte Rehbein, Patrick Sahle, Torsten Schaßan, Norderstedt : Books on Demand, 2009 (Schriften des Instituts für Dokumentologie und Editorik 2), ISBN 978-3-8370-9842-6.
    - Kodikologie und Paläographie im digitalen Zeitalter 2 - Codicology and Palaeography in the Digital Age 2, éd. Franz Fischer, Christiane Fritze, et Georg Vogeler, Norderstedt : Books on Demand, 2011 (Schriften des Instituts für Dokumentologie und Editorik 3), ISBN 978-3-8423-5032-8.
    - Kodikologie und Paläographie im digitalen Zeitalter 3 - Codicology and Palaeography in the Digital Age 3, éd. Oliver Duntze, Torsten Schaßan, et Georg Vogeler, Norderstedt : Books on Demand, 2015 (Schriften des Instituts für Dokumentologie und Editorik 10), ISBN 978-3-7347-9899-3.
    - Kodikologie und Paläographie im digitalen Zeitalter 4 - Codicology and Palaeography in the Digital Age 4, éd. Hannah Busch, Franz Fischer, et Patrick Sahle, Norderstedt : BoD, 2017 (Schriften des Instituts für Dokumentologie und Editorik 11), ISBN 978-3-7448-3877-1.

    Bases de données

    Formes des lettres
    Capture d’écran de la base MANCASS C11 (http://www.arts.manchester.ac.uk/mancass/C11database/scriptors.php) le 2 février 2012
    Capture prise par Dominique Stutzmann avec Zotero

    La première base de données visant à rassembler un matériau "paléographique" de façon systématique était la base MANCASS C11, élaborée par le Manchester Centre for Anglo-Saxon Studies (MANCASS, University of Manchester) et établissant les particularités graphiques du viel-anglais au XIe siècle (Century 11). Elle contenait des détails de 250 manuscrits écrits en langue vernaculaire anglaise provenant de 47 bibliothèques. Cette base a disparu, mais Internet Archive en a sauvé des épaves (https://web.archive.org/web/*/http://www.arts.manchester.ac.uk/mancass/C11database/scriptors.php). Depuis, d’autres bases ont été développées :

    DigiPal - Digital Resource and Database of Palaeography, Manuscripts and Diplomatic, par Peter A. Stokes
    Le site DigiPal, comme la base MANCASS C1, vise à soutenir la recherche sur l’écriture en Angleterre au XIe siècle, en offrant des reproductions des manuscrits et documents avec des annotations, couvrant 1675 notices de manuscrits et chartes, 986 images de manuscrits, 63880 annotations sur des lettres, et décrivant 1477 "mains" (scribal hands).
    Cette base de données s’est accompagnée d’une importante réflexion sur la modélisation des écritures en entités telles que “graph”, “ideograph”, “allograph”, “character” “letter”, “script”, “features”.

    Models of Authority : Scottish Charters and the Emergence of Government, 1100–1250, par Dauvit Broun, 2015-2017.
    Sur le même modèle technique que DigiPal, la base Models of Authority ajoute aux annotations des lettres et autres formes graphiques l’édition des textes et leur traduction ainsi que leur analyse diplomatique. Etant donné la nature de la documentation, la visualisation des résultats en mode "overview" (vue d’ensemble) chronologique donne des résultats très riches, permettant d’identifier les évolutions graphiques.
    Néanmoins il faut noter que l’on ne peut pas chercher à la fois dans les formes des lettres et dans le texte.

    ORIFLAMMS (2013-2016), par D. Stutzmann (IRHT) et les partenaires du projet
    Le projet Oriflamms est original par rapport aux bases décrites ci-dessus, car il a développé de nouvelles méthodes pour créer les annotations sur les images. Portant sur 4 corpus, pour un total de 900 pages, les annotations sont systématiques et portent sur 21241 lignes, 198219 mots et 694.100 caractères.
    Les outils sont dispersés :
    - plateforme Hypothèses : http://oriflamms.hypotheses.org/, avec spécification du format de données (11 et 12 sept. 2016) : https://oriflamms.hypotheses.org/1442 et https://oriflamms.hypotheses.org/1510 et rapport final (rédigé le 6 oct. 2016, publié le 1er avril 2017) : https://oriflamms.hypotheses.org/1592
    - logiciel d’alignement en code open source (juin 2016) : https://github.com/Liris-Pleiad/oriflamms
    - corpus alignés sur Github (janvier 2017) : https://github.com/
    oriflamms/

    Oriflamms : extraction automatique des lettres "a" dans le corpus "Manuscrits datés"

    Late Medieval English Scribes, par Linne R. Mooney (U. York), Simon Horobin (U. Oxford) et Estelle Stubbs, a pour but d’illustrer et de permettre l’étude des scribes qui ont copié les oeuvres en anglais des cinq auteurs principaux de la fin du XIVe siècle et du début du XVe siècle, à savoir William Langland, Geoffrey Chaucer, John Gower, John Trevisa et Thomas Hoccleve. Construit en 2007-2011, sur le même principe que DigiPal, mais avec une infrastructure différente, cette base propose 422 descriptions de manuscrits, 528 "scribal profiles", 17468 images de lettres et 451 images de pages de manuscrits. Les lettres dont les formes ont été sélectionnées sont les huit suivantes : a, d, g, h, r, s, w et y (choisies pour leur grande variabilité), ainsi qu’une sélection de "varia" (notamment thorn et yogh), jugés caractéristiques de certains scribes.

    Typologie des écritures

    Classification of Medieval Handwritings in Latin Script, par D. Stutzmann (IRHT) est un site hébergeant des corpus d’images de manuscrits médiévaux (essentiellement des manuscrits datés), annotés par M. Helias-Baron et D. Stutzmann, qui ont servi à des compétitions de classification et datation des écritures par ordinateur.

    CLAMM Représentation des douze classes d’écritures

    Il est artificiel de séparer « Paléographie numérique » dans une rubrique spécifique. Cela est fait pour la clarté de l’exposé. L’introduction de méthodes numériques pour analyser l’écriture a été proposée, avec le terme "digital palaeography" par A. Ciula. Depuis, une série de livres collectifs a régulièrement publié les résultats d’analyses ou des avancées méthodologiques. Des bases de données permettant une analyse paléographique ont également été publiées.


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  • Sommaire

    NOTE : English translation is in progress 

    Dominique STUTZMANN, Marc SMITH, 26 septembre 2018

    Depuis 2009, ont été extraites de la présente rubrique les pages dont l’intérêt dépasse la seule paléographie, consacrées aux éditions électroniques incluant des fac-similés, aux numérisations d’archives et de bibliothèques, et aux polices typographiques utiles aux médiévistes. On les trouvera maintenant respectivement sous 01. Editions électroniques, Manuscrits numérisés et Typographie pour médiévistes.

    L’existence de grandes bases de données paléographiques, l’analyse d’image par ordinateur et l’intelligence artificielle ont multiplié les apports à la discipline ces dernières années, donnant lieu à des séries de publications sur la "paléographie numérique" ou "paléographie artificielle".

    Les simples répertoires d’archives et catalogues de bibliothèques (non illustrés), très nombreux, restent à recenser. On pourra en retrouver beaucoup en passant par les ressources d’orientation générale : sites d’institutions et listes de liens.

    La paléographie est la branche de l’histoire qui a pour objet l’écriture. Bien des ressources intéressant la paléographie apparaissent dans d’autres rubriques de Ménestrel, notamment Enluminures, Diplomatique et Épigraphie. On aura toujours intérêt à consulter ensemble toutes ces pages.


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  • Notes et adresses des liens référencés

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