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Les espaces germaniques

  • Historiographie et thèmes de recherche

    Christophe MASSON, 23 mars 2020

    L’ensemble de la rubrique Les espaces germaniques a été rédigée par Malte Prietzel (Universität Paderborn).

    L’histoire de la guerre au Moyen Âge n’a jamais été populaire dans les pays germanophones, ni du point de vue des recherches scientifiques, ni de celui de la culture historique en général. Ce phénomène s’explique par l’histoire de l’espace germanique au Moyen Âge, mais aussi aux XIXe et XXe siècles. Seule la Suisse allemande fait partiellement figure d’exception.

    Les structures politiques et militaires

    Quand l’Empire carolingien s’est dissou au cours de la deuxième moitié du IXe siècle, les régions à l’est de la Meuse et de l’Escaut ont constitué une entité politique que les contemporains appelaient d’abord « royaume des Francs orientaux » (regnum Francorum orientalium) et à partir du début du XIe siècle « royaume des Romains » (regnum Romanorum). Malgré ces noms, le royaume englobait surtout des personnes qui parlaient différents dialectes du bas et du haut allemand. Ce fait linguistique, cependant, ne suffisait pas du tout pour inspirer à ceux qui vivaient dans ce royaume l’idée de former un seul peuple.

    Pendant plus de trois siècles, ce royaume s’est avéré la plus forte puissance sur le sol de l’ancien Empire carolingien. Au milieu du Xe siècle, le roi Othon Ier a pu établir sa prédominance dans le nord de la péninsule italique, le « royaume d’Italie » (regnum italicum). En 961, il a été couronné empereur ; il régnait dès lors sur l’Imperium Romanum qui, pour les contemporains, n’avait pas cessé d’exister. Les successeurs d’Otton ont aussi aspiré au titre impérial et à faire valoir leurs droits au sud des Alpes. En 1033, l’empereur Conrad II a hérité du royaume de Bourgogne qui s’étendait de la Franche-Comté jusqu’à la Provence et de la Saône et du Rhône jusqu’aux Alpes.

    En théorie, le roi des Romains disposait donc d’un pouvoir énorme. En réalité, les structures politiques ainsi que les conditions de la communication et du déplacement rendaient difficile toute coordination politique ou militaire. Le royaume des Romains était vaste. Au milieu du Xe siècle, il s’étendait de Hambourg à Trente, donc sur une distance d’environ 850 km ou 34 journées de voyage, et de Cambrai jusqu’à Magdeburg, donc sur environ 650 km ou 26 journées de voyage. À la fin du Moyen Âge, l’étendue ouest-est était encore plus grande : environ 1100 km, c’est-à-dire presque une cinquantaine de journées de voyage, de Cambrai à Słupsk ou à Ostrava (aujourd’hui en Pologne et en Tchéquie respectivement).

    À cause de ces dimensions, il n’était jamais facile pour les rois des Romains d’agir d’une manière effective dans les royaumes d’Italie et de Bourgogne et même dans l’ouest et, à partir de l’extinction de la dynastie royale des Saxons en 1025, dans le nord et l’est du royaume des Romains. Dans ce dernier, les interactions politiques se sont limitées le plus souvent à l’échelle régionale et, parfois, à des régions voisines. Seul le roi et les « grands » les plus importants se sentaient capables d’agir dans tout le royaume. Or, tous ceux qui détenaient un pouvoir politique et militaire dans une région n’entendaient pas accepter l’ingérence d’autres, souvent même pas du roi. Ainsi, ce dernier a logiquement limité ses initiatives aux régions dans lesquelles il disposait des moyens politiques et militaires nécessaires ou au moins d’alliés fiables. C’était d’autant plus important que le roi ne disposait pas d’une administration centrale capable d’exécuter ses ordres ou les jugements de son tribunal dans le royaume entier.

    Les structures politiques eurent des conséquences sur les caractéristiques des conflits militaires.

    Premièrement, de nombreux antagonismes entre les divers ducs, comtes, nobles, évêques, abbés et villes ont entrainé l’usage de la force, car souvent ni le roi ni un des grands n’avait l’autorité d’imposer la paix. Dans les ouvrages allemands, on appelle ces conflits souvent « Fehde » (faide, guerre privée). Ces affrontements ont englobé parfois des effectifs de quelques milliers d’hommes, parfois seulement de quelques douzaines, mais toujours, des gens ont été tués, le pays a été dévasté et pillé. Cependant, ces combats n’ont pas mis en danger l’existence du royaume et, le plus souvent, ils n’ont même pas changé fondamentalement la situation politique dans la région en question (Eulenstein et al., Moraw).

    Deuxièmement, du Xe jusqu’à la seconde moitié du XIIIe siècle, il y avait aux frontières orientales du royaume des Romains des conflits régionaux qui ne se limitaient pas à des simples rivalités politiques. Ils visaient à la christianisation des « païens », c’est-à-dire des peuples slaves et baltiques, et à la conquête de leurs patries. Ces guerres et campagnes n’eurent pas de conséquences directes sur le reste de l’espace germanique. Sur le long terme, elles ont cependant étendu les limites du royaume et de la chrétienté catholique vers l’est, d’autant plus que du XIIe au XIVe siècles des migrants ont été recrutés, parfois par les princes slaves, parfois par les conquérants, pour peupler les villes et les campagnes et pour y introduire leur savoir-faire.

    Troisièmement, le roi ou l’empereur a pu convoquer les princes et leurs troupes pour une campagne qu’il a déclaré nécessaire à la défense du royaume et ses droits ; les résultats d’un tel appel étaient incertains. On parle parfois de « Reichskrieg » (« guerre de l’Empire » ou « du royaume »), mais ce mot ne se trouve pas dans les sources médiévales. Parmi les conflits de cette catégorie, il faut nommer surtout les nombreuses expéditions d’Italie (« Italienzüge ») entre 961 et le début du XVe siècle – celles que le roi a entrepris pour se faire couronner à Rome, et un bon nombre d’autres qui avaient pour but de rétablir ou élargir son influence dans le Royaume d’Italie.

    En outre, il fallait défendre le royaume contre les Magyars, un peuple de cavaliers installé depuis la fin du IXe siècle dans le bassin du Danube moyen. Sur leurs chevaux, les Magyars ont avancés avec grande vitesse, dévasté le pays et enlevé des personnes puis se sont retiré avant que les princes des régions envahies ne puissent rassembler leurs troupes. En 955, le roi Othon Ier leur a infligé une défaite définitive. Pour le royaume, la victoire est importante parce qu’au moins jusqu’à la fin du Moyen Âge, plus aucun conflit militaire ne menaça le royaume entier.

    Au XVe siècle, le roi ou l’Empereur et les princes ainsi que les comtes, les nobles et les villes qui dépendaient directement du roi se sont avérés à plusieurs reprises incapables de rassembler une armée et de mener une campagne contre des ennemis qu’on considérait notoirement dangereux. Il s’agissait d’abord, à partir de 1419, des hérétiques, à savoir des partisans de Jean Hus en Bohème, et puis, après 1453, des Turcs qu’on appelait des ennemis de la foi chrétienne ; l’expansion des Ottomans venait d’atteindre la Hongrie et les territoires sud-est de l’Empire.

    Dans les nombreux conflits militaires entre les différents princes et villes de l’espace germanique, celles-ci se montraient bel et bien capables de financer des troupes et de les employer d’une manière efficace. Quand cependant il s’agissait de défendre d’autres princes et d’autres villes du royaume, elles manquaient de solidarité et ils entendaient conserver la bonne vieille coutume, c’est-à-dire des structures démodées. Par exemple, elles ont refusé de financer l’armée de l’Empire par un impôt au motif qu’elles n’en avaient jamais payé. Elles soupçonnaient qu’une telle mesure, une fois acceptée, ne devienne très vite permanente, et que l’argent encaissé ne soit utilisé pour d’autre buts. Elles ont préféré envoyer, comme elles l’avaient fait toujours, un contingent de troupes qu’elles payaient directement et qu’elles pouvaient révoquer au cas où cela semblerait favorable ou nécessaire.
    Autour de l’an 1500, les structures de l’Empire se sont adaptées lentement aux problèmes politiques et militaires, mais jusqu’à la fin du Saint Empire en 1806, elles sont restées peu efficaces en comparaison de celles des principautés les plus puissantes.

    Les traditions historiographiques

    Au Moyen Âge, beaucoup de guerres et de batailles prirent donc place dans l’espace germanique. De surcroît, nombre de chroniqueurs ont noté les incidents militaires, et bien souvent, leurs ouvrages ont été imprimés à partir du XVIe siècle. On pouvait donc s’informer sur ces évènements pendant l’époque moderne et d’autant plus au XIXe siècle, quand l’histoire est devenu une science et quand on a édité de nombreuses sources médiévales. Toutefois, on a rarement traité l’histoire de la guerre et des évènements militaires au Moyen Âge dans les États de langue allemande.

    Comme dans toutes les nations européennes, on se consacrait dans l’espace germanique à écrire l’histoire nationale. Faisant cela, les médiévistes de langue allemande se concentraient au XIXe et dans la première moitié du XXe siècle sur l’histoire politique au sens large, ce qui incluait l’histoire du droit, mais pas celle de la guerre. Un motif de cette négligence était sans doute que les guerres du Moyen Âge ne semblaient pas du tout susceptibles d’augmenter le prestige de la nation allemande.

    Presque toutes les guerres et batailles dans l’espace germanique médiéval n’ont été importantes que pour une région, une principauté ou une ville. On ne pouvait pas les déclarer d’importance nationale. En plus, ce furent presque toujours des princes et des villes du royaume des Romains qui se sont opposés. Du point de vue du XIXe siècle, ces conflits n’étaient donc que des symptômes de discorde, d’impuissance et d’ambitions personnels ; ils ne faisaient pas la gloire, mais la honte de la nation. En principe, on estimait les expéditions d’Italie parce qu’ils semblaient prouver la puissance des rois et empereurs, donc de la nation. Mais d’autre part, on n’était pas sûr que ces campagnes aient eu des effets favorables pour la nation, surtout sur la longue durée, car la suprématie du roi des Romains dans le nord de l’Italie s’est effondrée au milieu du XIIIe siècle.

    Or, on commémorait des batailles dans beaucoup de villes au Moyen Âge et parfois même jusqu’à nos jours (Graf). Souvent, il ne s’agissait pas simplement d’une victoire qu’on considérait héroïque, mais d’un évènement qui s’était avéré important pour le statut politique et juridique de la ville. Parfois, ces traditions historiographiques se sont donc développées longtemps après le combat. Ainsi, la bataille de Worringen en 1288 (Lehnhardt) est devenue pour la ville de Cologne un évènement central de son histoire, mais seulement après 1475 quand l’empereur Frédéric III lui octroya le statut de ville libre. Dès lors, il semblait aux bourgeois que la victoire sur l’archevêque en 1288 avait glorieusement réalisé par les armes ce que le diplôme de l’empereur avait finalement sanctionné. On a commémoré la bataille lors des anniversaires de 1888 et 1988.

    Dans la Confédération Helvétique, on observe un phénomène semblable à une échelle régionale (Remy). Au XIVe et XVe siècles, les diverses villes et nobles de la région se sont affrontés dans de nombreux conflits militaires. Les chroniqueurs, surtout ceux des villes, en ont témoigné soigneusement. Puis, en 1476 et 1477, les Confédérés ont remporté trois victoires éclatantes qui ont fait sensation. Les troupes de quelques villes et de cantons ruraux ont vaincu Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, un des princes les plus puissants de l’Europe. Par la suite, des chroniqueurs ont créé des liens entre quelques batailles antérieures et les triomphes récents. Ainsi, l’histoire de la Confédération semblait une série de batailles glorieuses contre des princes tyranniques, d’abord contre les Habsbourg, surtout à Morgarten en 1315 et à Sempach en 1386, puis contre Charles le Téméraire. Ce schéma narratif a été adapté facilement au patriotisme du XIXe et XXe siècles.

    Somme toute, les guerres et les armées médiévales n’ont pas représenté de thèmes attractifs pour les historiens qui espéraient faire une carrière universitaire dans les États allemands pendant le XIXe ou au début du XXe siècle. Ces matières ont été parfois traitées par des archivistes, des amateurs et même des officiers retraités (Köhler).

    Il faut quand même insister sur une exception importante : Hans Delbrück (1848-1929). Professeur à l’université de Berlin, il se consacrait à l’histoire militaire en général (Lüdtke). Comme beaucoup de ses contemporains, Delbrück a essayé de reconstruire les « grandes » batailles, mais il ne s’est pas arrêté là. Son chef-d’œuvre est un ouvrage de quatre volumes sur « L’histoire de l’art de la guerre dans le cadre de l’histoire politique » ; le troisième tome traite du Moyen Âge. Comme le titre l’indique, Delbrück a inscrit l’histoire des guerres et des structures militaires dans l’histoire politique. Il n’entendait pas écrire une histoire nationaliste et militariste, tout au contraire. Delbrück adhérait à un parti libéral-conservateur, et pendant de longues années, il siégeait au Reichstag. Il a osé même s’affronter au département historique de l’état-major de l’armée en soutenant que Frédéric le Grand aurait mené pendant la Guerre de Sept Ans une stratégie d’usure. Pour ses adversaires, c’était une hérésie exécrable.

    Delbrück n’avait pas de vrai successeur, mais peu après sa mort, l’histoire de la guerre a connu néanmoins un certain essor – à cause de l’avènement des nazis. Quelques ambitieux ont essayé de faire une belle carrière. Entre autres, deux historiens du droit ont cherché – et trouvé, selon leur opinion – les aspects « germaniques » dans les structures militaires et le droit de la guerre au Moyen Âge (Conrad, Eckhardt). Il n’est pas surprenant que ces auteurs se sont concentrés sur d’autres champs de recherches après 1945 quand en Autriche et dans les deux États allemands, l’histoire de la guerre était moins populaire que jamais, à l’exception de l’histoire de la deuxième guerre mondiale. Il est significatif que la seule étude originale des années 1950 qui traite la guerre au Moyen Âge est restée presque inconnue (Cram).

    La situation actuelle

    Quant à l’époque moderne et contemporaine, les recherches sur la guerre et le militaire ont connu un essor à partir du milieu des années 1980 sous les auspices d’une « nouvelle histoire militaire » (« neue Militärgeschichte ») qui a pris ses distances vis-à-vis la description des batailles et des campagnes en s’inspirant d’abord de l’histoire sociale, plus tard de l’histoire anthropologique et culturelle ainsi que de l’histoire du genre. À l’époque, les médiévistes n’ont pas adopté cette nouvelle orientation – sans doute parce qu’ils ne se sont jamais intéressé à l’histoire de la guerre, peut-être aussi parce que les sources semblaient rendre difficile une approche d’histoire sociale.

    Or, un certain redressement a eu lieu aux alentours de l’an 2000. Dès lors, l’histoire culturelle et le « linguistic turn » permettent de poser des questions nouvelles qui ne visent pas les aspects stratégiques et tactiques, mais les rapports entre la guerre et la société, le comportement des contemporains dans la guerre, leur manière d’interpréter les combats (Clauss, Grieb, Prietzel, Scharff). En plus, quelques études ont été consacrées aux pratiques de la guerre au bas Moyen Âge ; elles se fondent sur des sources qui existent bel et bien, mais qu’on avait ignoré trop longtemps (Bleicher, Neitzert, Paravicini, Tresp, Selzer, Xenakis, Zeilinger). D’autres études se consacrent à une bataille ou une campagne (Berwinkel, Ekdahl, Gouguenheim, Lehnhardt, Leukel, Paravicini et. al., Spengler).

    On a cependant négligé les structures militaires. Les ouvrages du XIXe et du début du XXe siècle (Delbrück, Köhler, Erben) sont démodés dans bien des aspects. Les études modernes sont rares, surtout en ce qui concerne le Moyen Âge central (Bachrach, Scherff). Il faudrait un manuel sur l’histoire de la guerre au Moyen Âge dans l’espace germanique, d’autant plus que les manuels généraux actuels mentionnent rarement les aspects militaires. On pourra se référer à un article en anglais (Rogers).

    Pour l’avenir, il serait prometteur de combiner les nouvelles méthodes de l’histoire culturelle avec les approches traditionnelles. Concrètement, il s’agirait de s’interroger sur les interdépendances entre la guerre et la politique, tout en tenant compte des aspects culturels, par exemple, l’idéologie chevaleresque, la propagande, les choix narratifs des chroniqueurs, les nouveaux médias à la fin du XVe siècle etc. Ce faisant, il faudrait chercher et dépouiller des fonds d’archives jusqu’alors négligés. On pourrait aussi profiter de nombreuses éditions du XIXe siècle concernant l’histoire régionale qui mettent souvent à disposition des quantités considérables d’informations.

    Ainsi, on pourrait s’interroger sur le rôle des princes allemands comme « Kriegsherr », comme on disait à l’époque moderne, c’est-à-dire celui qui disposait du pouvoir légitime de déclarer la guerre et de conclure la paix. Chaque prince pouvait et devait interpréter ce rôle selon les circonstances et selon son goût. Il pouvait se représenter comme chef d’armée ou comme jouteur chevaleresque, il s’occupait peut-être des aspects financiers ou il laissait faire ses conseillers. Quoi qu’il fit, ses décisions influençaient le développement des structures administratives, donc de sa principauté en tant qu’« État ».

    Il serait aussi méritoire de traiter les guerres contre les Hussites, car les études du XIXe siècle sont trop imprégnées par des préjugés de cette époque. Il faudrait analyser les armées et les combats, mais aussi les moyens de mobiliser des combattants, par exemple, les sermons, ainsi que les réseaux politiques qui ont organisé les campagnes offensives contre les Hussites et la défense des régions frontalières.

    De surcroît, il faudrait des études sur les campagnes de Maximilien Ier. Jusqu’alors, on s’est limité à expliquer les échecs indéniables de cet empereur simplement par son caractère trop inconstant et trop peu économe. Il serait plus prometteur d’analyser les structures militaires et politiques et de déterminer leur influence sur les évènements. De surcroît, il conviendrait de considérer la propagande de Maximilien, qui payait une foule d’artistes et d’auteurs, comme partie intégrale de sa politique.

    Il reste donc beaucoup à faire.

    Liste des œuvres citées
    D. S. Bachrach, Warfare in Tenth-Century Germany, Woodbridge, 2012

    H. Berwinkel, Verwüsten und Belagern. Friedrich Barbarossas Krieg gegen Mailand (1158-1162), Tübingen, 2007

    M. Bleicher, Das Herzogtum Niederbayern-Straubing in den Hussitenkriegen. Kriegsalltag und Kriegsführung im Spiegel der Landschreiberrechnungen, Regensburg, 2006. – En ligne : https://epub.uni-regensburg.de/10414/

    M. Clauss, Kriegsniederlagen im Mittelalter. Darstellung – Deutung – Bewältigung, Paderborn, 2010

    H. Conrad, Geschichte der deutschen Wehrverfassung, Bd. 1 : Von der germanischen Zeit bis zum Ausgang des Mittelalters, Munich, 1939

    H. Conrad, "Germanisches Denken im deutschen Kriegsrecht des Mittelalters", in Das Bild des Krieges im deutschen Denken, t. 1, éd. A. Faust, Stuttgart/Berlin, 1941, p. 83-103

    K.-G. Cram, Iudicium belli. Zum Rechtscharakter des Krieges im deutschen Mittelalter, Münster, 1955.

    H. Delbrück, Geschichte der Kriegskunst im Rahmen der politischen Geschichte, t. 3, Mittelalter, Berlin, 1907

    K. A. Eckhardt, "Das Bild des Krieges in germanischer Überlieferung", in Das Bild des Krieges im deutschen Denken, t. 1, éd. A. Faust, Stuttgart/Berlin, 1941, p. 71-82

    S. Ekdahl, Die Schlacht bei Tannenberg 1410. Quellenkritische Untersuchungen, t. 1, Berlin, 1982

    W. Erben, Kriegsgeschichte des Mittelalters, Munich, 1929

    J. Eulenstein, Ch. Reinle, M. Rothmann (éd.), Fehdeführung im spätmittelalterlichen Reich, Affalterbach, 2013

    S. Gouguenheim, Tannenberg, 15 juillet 1410, Paris, 2012

    K. Graf, "Erinnerungsfeste in der spätmittelalterlichen Stadt", in Hanno Brand, Pierre Monnet, Martial Staub (éd.), Memoria, Communitas, Civitas. Mémoire et conscience urbaines à la fin du Moyen Âge, Stuttgart, 2003, p. 263-274

    Ch. Grieb, Schlachtenschilderungen in Historiographie und Literatur (1150-1230), Paderborn, 2013

    G. Köhler, Die Entwickelung des Kriegswesens und der Kriegführung in der Ritterzeit von der Mitte des 11. Jahrhunderts bis zu den Hussitenkriegen, 3 vol., Breslau, 1886-1890

    U. Lehnhardt, Die Schlacht bei Worringen 1288. Kriegführung im Mittelalter. Der Limburger Erbfolgekrieg unter besonderer Berücksichtigung der Schlacht von Worringen, 5. 6. 1288, 2e éd., Francfort-sur-le-Main, 1994

    P. Leukel, „all welt wil auf sein wider Burgundi“. Das Reichsheer im Neusser Krieg 1474/75, Paderborn, 2019

    Ch. Lüdtke, Hans Delbrück und Weimar. Für eine konservative Republik – gegen Kriegsschuldlüge und Dolchstoßlegende, Göttingen, 2018

    P. Moraw, "Staat und Krieg im deutschen Spätmittelalter", in W. Rösener (éd.), Staat und Krieg vom Mittelalter bis zur Moderne, Göttingen, 2000, p. 82-112

    D. Neitzert, Die Stadt Göttingen führt eine Fehde (1485/86). Untersuchung zu einer Sozial- und Wirtschaftsgeschichte von Stadt und Umland, Göttingen, 1992

    W. Paravicini, Die Preußenreisen des europäischen Adels, t. 1-2, Sigmaringen, 1989-1995.

    W. Paravicini et al. (éd.), Žalgiris – Tannenberg – Grunwald 1410. Krieg und Frieden im späten Mittelalter, Wiesbaden, 2012

    M. Prietzel, Kriegführung im Mittelalter : Handlungen, Erinnerungen und Bedeutungen, Paderborn, 2006. – Pour la version pdf, voir : http://digi20.digitale-sammlungen.de/de/fs1/object/display/bsb00052084_00001.html

    M. Prietzel, "Blicke auf das Schlachtfeld. Wahrnehmung und Schilderung der Walstatt in mittelalterlichen Quellen", in Das Mittelalter, t. 13, 2008, pp. 28-45.

    M. Prietzel, "Der Tod auf dem Schlachtfeld. Töten und Sterben in der Chronistik des Hundertjährigen Kriegs", in : B. Emich und G. Signori (éd.), Kriegs/Bilder in Mittelalter und Früher Neuzeit, Berlin, 2009,p. 61-92

    A. Remy, "Sempach 1386 - Darstellungen einer Schlacht im Wandel der Zeit. Vom unerklärlichen Sieg zum festen Bestandteil eidgenössischer Militärtradition", in M. Füssel (éd.), Kulturgeschichte der Schlacht, Paderborn, 2014, p. 79–92

    A. Remy, "Descriptions of Battles in Fifteenth-Century Urban Chronicles. A Comparison of the Siege of London in May 1471 and the Battle of Grandson, 2 March 1476", in The journal of medieval military history, t. 9, 2011, p. 118–13

    C. J. Rogers (éd.), The Oxford Encyclopedia of Medieval Warfare and Military Technology, t. 1, Oxford, 2010, p. 154-208 (article « Germany »)

    Th. Scharff, Die Kämpfe der Herrscher und der Heiligen. Krieg und historische Erinnerung in der Karolingerzeit, Darmstadt, 2002

    B. Scherff, Studien zum Heer der Ottonen und der ersten Salier (919-1056), Bonn, 1985

    V. Schmidtchen, Kriegswesen im späten Mittelalter. Technik, Taktik, Theorie, Weinheim, 1990

    S. Selzer, Deutsche Söldner im Italien des Trecento, Tübingen, 2001

    H. Spengler, "Die Stärke der deutschen Aufgebote und Heere in den Hussitenkämpfen (ca. 1420-1438)", dans Blätter für deutsche Landesgeschichte, t. 151, 2015, p. 311–416

    U. Tresp, Söldner aus Böhmen. Im Dienst deutscher Fürsten : Kriegsgeschäft und Heeresorganisation im 15. Jahrhundert, Paderborn, 2004

    S. Xenakis, Gewalt und Gemeinschaft. Kriegsknechte um 1500, Paderborn, 2015

    G. Zeilinger, Lebensformen im Krieg. Eine Alltags- und Erfahrungsgeschichte des süddeutschen Städtekriegs 1449/1450, Stuttgart, 2007


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    Christophe MASSON, 23 mars 2020

    Pour chercher des éditions de sources et des études systématiquement, il convient de scruter le catalogue électronique des « Regesta Imperii ».
    On peut trouver en ligne les collections de sources les plus importantes, entre autres
    - les Monumenta Germaniae Historica
    - les « Deutsche Städtechroniken »
    - les « Reichstagsakten »

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