Pour mémoire. L’épigraphie classique, dont on ne saurait faire abstraction pour traiter de celle du Moyen Âge, possède un bien plus grand nombre de ressources, dont divers projets de reproductions numériques en ligne. Pour y accéder, on dispose de diverses listes critiques, par exemple :
ASGLE - American Society of Greek and Latin Epigraphy / Société américaine d’épigraphie grecque et latine
Outre les informations concernant la société, le site fournit : des actualités ; un abondant répertoire de liens ; une collection encore en construction de ressources propres, par exemple sur les abréviations (voir ci-dessous) ou les chiffres dans les inscriptions antiques.
BCS - Bibliotheca classica selecta - Épigraphie et électronique, par Jean-Marie Hannick et Jacques Poucet (Univ. Louvain)
Répertoire de ressources en ligne et CD-Roms. Également une bibliographie d’orientation.
CSAD - Centre for the Study of Ancient Documents (Univ. Oxford)
Guide de l’épigraphiste : bibliographie choisie des épigraphies antiques et médiévales (Bibliothèque de École normale supérieure, Paris)
Livret des cotes [à l’ENS] et liste des sites internet, pour accompagner la 4e édition (2010) du Guide imprimé. En PDF.
Introduction to Greek and Latin epigraphy : an absolute beginners’ guide, par O. M. van Nijf (Univ. Groningen)
Large répertoire méthodique et commenté : bibliographie et liens, notamment vers les bases de données et ressources images. État 2001.
Rassegna degli strumenti Informatici per lo studio dell’Antichità classica - Fonti epigrafiche, par Alessandro Cristofori (Univ. Bologne)
Répertoire de liens riche et structuré, sous le patronage de l’Istituto Italiano per la Storia Antica. Mise à jour 2007.
Sans nous attarder sur le détail des ressources proprement dites, signalons au moins :
Corpus Inscriptionum Latinarum (Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften)
Une ressource fondamentale : moteur d’interrogation du CIL, avec reproductions de photographies et d’estampages d’un grand nombre d’inscriptions. Assorti d’index, de concordances, d’un glossaire, et d’une anthologie d’inscriptions d’Afrique.
Epigraphik-Datenbank, par Manfred Clauss (Univ. J.W. Goethe, Francfort)
Base de données contenant le corpus pratiquement complet de l’épigraphie latine, soit près de 400 000 inscriptions tirées de plus de 600 publications : le Corpus inscriptionum Latinarum, L’Année épigraphique, etc., avec adjonctions et corrections. Disponible en allemand et en anglais.
Abbreviations in Latin Inscriptions, par Tom Elliott (American Society of Greek and Latin Epigraphy)
Table alphabétique d’abréviations compilée à partir des inscriptions publiées de 1888 à 1893 dans L’Année épigraphique, sur le site de l’ASGLE décrit ci-dessus.
Ohio State University - Center for Epigraphical and Palaeographical Studies
A noter : le catalogue de la collection de reproductions (estampages) d’inscriptions grecques et romaines, progressivement reproduites en ligne en haute définition.
Voir aussi le site (avec fac-similés) de la revue Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik.
CESCM - Centre d’études supérieures de civilisation médiévale (Univ. Poitiers)
L’équipe d’épigraphie du CESCM propose 3 types de ressources en ligne :
Guide de l’épigraphiste : bibliographie choisie des épigraphies antiques et médiévales (Bibliothèque de l’École normale supérieure, Paris)
Livret des cotes [à l’ENS] et liste des sites internet, pour accompagner la 4e édition (2010) du Guide imprimé. En PDF.
Infimae Aetatis Homepage, ICE-ICK information, par John M. Mansfield (Univ. Cornell) [Inaccessible en 2018]
Site consacré aux inscriptions latines et grecques de l’Antiquité tardive et du Moyen Âge. Il présente deux banques textuelles (ICE : Inscriptions of the Christian Empire, ICK : Inscriptions of the Christian Kingdoms), publiés sur CD-Rom en 1991 et 1996 à partir d’éditions existantes. Il comprend des ressources diverses liées à leur élaboration, au total une information abondante dans une présentation très touffue (et avec seulement deux images).
Sommaire : Description du projet. – Échantillons de textes d’inscriptions latines. – Liste d’inscriptions datées de Gaule, d’Allemagne et d’Espagne, par ordre chronologique (du IIe au XIIIe s.), avec références des éditions. – Liste d’inscriptions grecques datées (du IIIe s. av. J.C. au XVe s.). – Importante bibliographie des éditions imprimées, par ordre géographique.
Au reste, les pays germaniques sont les plus actifs pour l’épigraphie médiévale européenne, que ce soit sur papier ou en ligne. Sont seulement recensés ici quelques-uns parmi les principaux sites : le répertoire de liens fourni par Epigraphica Europaea dispense d’en dire plus.
Epigraphica Europaea (Univ. Munich)
Excellent site du Centre de recherche et de documentation sur l’épigraphie médiévale et moderne (Forschungs- und Dokumentationszentrums für Epigraphik des Mittelalters und der Neuzeit). Parmi ses ressources notables : des bases de données en ligne, de bibliographie et d’images, celle-ci interrogeable par type d’écriture, support, contenu, date, lieu, personne (accès limité pour la base complète, mais version réduite ouverte aux visiteurs) ; une abondante sélection critique de liens, qui débordent le Moyen Âge. Le centre a développé aussi une présentation spatiale des documents in situ au moyen d’un logiciel de vidéo (Quicktime pour Mac), permettant de circuler visuellement entre les différentes inscriptions situées dans un même lieu. Il annonce un projet pédagogique illustré, de l’Antiquité tardive à l’époque moderne, lié à son travail de recensement bibliographique. Une version anglaise du site est en préparation.
Le répertoire de liens de Munich tient lieu de partie épigraphique à la Virtual Library allemande. Liste très large, qui ne se limite pas à des ressources strictement épigraphiques (ni aux seuls sites « sérieux »).
Sommaire : Présentation du centre : son histoire ; son entreprise de bibliographique critique ; sa phots othèque de 8500 clichés (avec exemple illustré de fiche) ; son programme d’inscriptions in situ (démonstration). – Page d’introduction sommaire à l’épigraphie. – Lexique épigraphique (allemand). – Base de données : bibliographie et images. – Liens.
Sommaire des liens : Projets généraux de recherche et d’édition. – Outils divers. – Institutions. – Inscriptions sépulcrales. – Cimetières. – Cloches. – Épigraphie hébraïque. – Divers.
Deutsche Inschriften Online (Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften)
Le projet DIO est un projet interacadémique mené par les Académies de Göttingen et Mayence, dont la visée à long terme est de mettre en ligne l’ensemble des volumes papier (inscriptions latines et allemandes du Moyen Âge et de l’époque moderne jusqu’en 1650, d’Allemagne, d’Autriche et du Tyrol du Sud). Il ne s’agit pas de numérisation des volumes, mais d’une véritable base de données qui peut être actualisée grâce à des corrigenda et des addenda. L’accent est mis sur les inscriptions en langue allemande, avec un encodage fin, lexical et syntaxique, afin de faire des recherches linguistiques.
Le site propose également des accès thématiques sur les inscriptions qui sont en ligne (par des articles, des informations sur les dernières publications, les volumes téléchargeables, un glossaire, très utile, composé de 104 termes souvent techniques). Une carte grâce à Google permet de localiser les inscriptions, en bleu (ce qui est numérisé), en rouge (ce qui ne l’est pas encore) et en jaune (ce qui n’existait pas en format papier). Enfin, une interface permet de faire des recherches soit en plein texte, soit en croisant les critères chronologiques, topographiques.
Sommaire : Recherches en cours. – Publications. – Collaborateurs. – Volumes parus dans la série berlinoise et la série générale des Deutschen Inschriften. – Exemples de notices. – Carte sommaire du territoire couvert.