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Bien que les recherches russes sur la période médiévale aient été menées durant plusieurs décennies à l’écart de la communauté internationale, elles ont su se forger une renommée scientifique avec les travaux de médiévistes comme Gurevich ou Bessmertny. Depuis déjà presque vingt ans, on constate l’apparition de la nouvelle génération des médiévistes sachant synthétiser les différences d’approches et de méthodes des écoles européennes et postsoviétiques dans le cadre d’équipes internationales. Cependant, quelques particularités dans l’organisation de la recherche scientifique et des études supérieures dans la Fédération de Russie, par rapport à la France et à l’Europe en général, demandent de regarder plus attentivement les études médiévales russes.
La première particularité méthodologique vient de la définition des termes chronologiques de l’époque médiévale. La périodisation fondée sur l’approche économique présente dans toutes les études historiques russes au début du XXe siècle considère que l’époque médiévale s’achève vers 1640, soit à l’époque de la première révolution bourgeoise, celle de l’Angleterre, et non pas à la fin du XVe siècle, comme il est habituel de le faire dans la médiévistique européenne. Cependant, on notera que, depuis ces quelques dernières années, les chercheurs russes considèrent de plus en plus souvent la fin du XVe / le début du XVIe siècle comme la fin de l’époque médiévale.
En outre, il est indispensable de tenir compte d’une particularité pédagogique, la division nette dans toutes les institutions académiques, y compris dans les universités, de l’étude de l’histoire médiévale en histoire médiévale russe et histoire médiévale européenne (voir Présentation des institutions russes). Ce fait est majeur pour la compréhension de l’organisation des recherches sur l’histoire médiévale en Russie.
Une double difficulté de nature technique consiste d’un côté dans l’étendue géographique de la Russie et de l’autre dans la diversité des ressources Internet russes. Autrement dit, chaque ville dispose d’une dizaines de bibliothèques environ, d’universités, d’archives et de musées, qui ne sont pas toujours visibles sur Internet ; de plus, en raison du pourcentage élevé des pages Internet russes sur la toile, il faudra s’attendre à une grande diversité des ressources électroniques de tous genres, que l’on peut trouver sur Runet (que l’on appelle couramment Russian Internet) ou sur les pages Internet en langue russe, pour lesquelles nous vous conseillons d’utiliser le moteur de recherche spécifique russe Yandex) ou la version « localisée » de Google, Google Russia).
Il ne s’agit donc pas de présenter dans cette rubrique la totalité des ressources russes en histoire médiévale, mais de donner les liens indispensables et les pistes principales qui permettront de mieux s’orienter dans l’espace de la médiévistique russe contemporaine. On ne retient ainsi que les ressources qui nous ont paru fiables et qui proviennent des sources crédibles, comme les institutions ou les organisations scientifiques reconnues, en laissant de côté dès lors les trop nombreuses initiatives personnelles ou les associations des amateurs du Moyen Âge.
NB : Un remerciement particulier s’adresse à Alexandre Gordine pour ses remarques et ses suggestions.