Les Chroniques des rois Zar’a Yā‘eqob (1434-68) et Ba‘eda Māryām (1468-78) éditées et traduites en français par Jules Perruchon en 1893 sont accessibles sur gallica.
La chronique longue ou élégiaque du roi Galawdewos (1540-59), éditée et traduite en français par W. Conzelman, est disponible sur Gallica.
Les Chroniques Brèves éditées et traduites par René Basset y sont aussi mise en ligne. Elles opèrent une synthèse de l’ensemble des chroniques des rois chrétiens éthiopiens, synthèse initiée probablement au début du
Les Chroniques des rois éthiopiens des
Le texte ge’ez des Chroniques de Yohannes (1667-82), Iyāsu I (1682-1706) et Bakāffā (1721-30), édité par I. Guidi en 1903, est disponible sur archive.org.
Les Chroniques des rois Iyāsu II (1730-55) et Iyo‘ās (1755-70), texte et traduction française par I. Guidi (1910) dans le Corpus Scriptorum Christianorum Orientalium, sont numérisées.
Il est curieux de noter ces mises en ligne sachant que l’éditeur, Peeters, publie et commercialise toujours ces éditions et traductions.
Signalons dans cette page aussi les versions éthiopiennes des Histoires Universelles.
La Chronique de l’évêque Jean de Nikiou, connue sous le nom de Yohannes Madabar en ge’ez, éditée et traduite en français par H. Zotenberg en 1883, est en ligne sur gallica. La traduction anglaise, élaborée à partir de celle de Zotenberg par R.H. Charles en 1916, est accessible sur archive.org.
Les hagiographies de saints éthiopiens ou Gadlat (litt. Combat) sont l’un des grands genres dans lequel s’est épanoui la littérature éthiopienne.
La vie du saint roi Lalibela (
La vie du saint Mabā‘e Seyon, un disciple de Takla Haymanot, suivie de celle de Gabra Krestos (Alexis), ont été traduites en anglais et éditées en 1898 par E.A.W. Budge. Cet ouvrage est accompagné de splendides fac-simile de la totalité des miniatures d’un manuscrit du
Ce texte fondamental de la mythologie politique éthiopienne, le Kebra Nagast ou Gloire des Rois, est disponible en ligne dans la traduction anglaise de E.A.W. Budge, effectuée en 1932 d’après l’édition critique et la traduction allemande de K. Bezold (1905).
Tombée dans le domaine public, cette traduction a été ré-éditée et mise en ligne, et elle est actuellement disponible sur de nombreux sites, soit en pdf, soit en html.
C’est actuellement la seule traduction anglaise existante, mais il existe de nombreuses autres traductions, notamment en français. Toutes néanmoins sont faites à partir de l’unique édition critique de 1905 (cf un compte-rendu de quatre traductions récentes ici).
Associé à ce texte, l’histoire de la reine de Saba et du roi Salomon connaît de nombreuses variantes, transmises oralement autant que sous des formes écrites. Enno Littmann en a collecté un lors de son séjour à Aksum en 1906, disponible sur archive.org.
Les sources portugaises et missionnaires datent essentiellement des xvie et xviie siècle, et sont dues à l’intérêt de longue date des puissances européennes pour l’Empire du Prêtre-Jean puis aux stratégies de conquête des missions catholiques, particulièrement de la Compagnie de Jésus.
Le récit des six années que Francisco Alvares passa en Éthiopie, en tant que chapelain d’une ambassade portugaise, est exceptionnel par sa qualité descriptive. C’est le premier document rédigé par un occidental pour un public européen de l’Éthiopie chrétienne avant les destructions causées par les guerres avec l’imam Ahmed "Grañ".
De nombreuses éditions ont paru très rapidement après son retour en Europe, d’après des manuscrits différents.
Les analyses de ces différents textes sont faites dans l’introduction de la traduction anglaise de référence par G.W.B. Huntingford and C. Beckingham, The Prester John of the Indies : a true relation of the lands of the Prester John, being the narrative of the Portuguese embassy to Ethiopia in 1520, 1961, Hakluyt Soc.
Accessible en ligne, on peut aussi se référer à un article de Beckingham : "Notes on an Unpublished Manuscript of Francisco Alvares", Annales d’Ethiopie 4, 1961.
La première édition portugaise connue (1540) est accessible à travers une ré-édition (1889). La gravure en frontispice est accessible sur Gallica :
Une traduction anglaise de cette édition de 1540 est accessible :
Parallèlement, le célèbre éditeur italien Ramusio publie en 1550 une traduction italienne, qui semble établie sur un texte légèrement différent de celui de l’édition portugaise de 1540.
Une traduction française est établie à partir de l’édition italienne.
En 1567, une traduction allemande, issue des éditions portugaise et italienne, voit le jour.
Cette traduction anglaise contient deux textes écrits par deux membres de l’expédition militaire portuguaise venue prêter main forte à la couronne éthiopienne contre la ǧihad de l’imam Ahmed dit "Grañ" en 1540. Le premier récit, celui de Castanhoso, est une apologie à la gloire de l’armée portugaise et de Cristobal da Gama, son chef, mort en Éthiopie. C’est néanmoins un texte important et documenté. Le second fut rédigé par le patriarche auto-proclamé Bermudez, qui était arrivé en Éthiopie dès 1520 et qui fut celui qui alla chercher l’expédition militaire pour le roi éthiopien. Ce récit fantasque a été traduit en français récemment chez Anarchasis.
Le synaxaire (senkesar) ou lectoral de l’église éthiopienne a été traduit en anglais par E.A.W. Budge en 1928, puis ré-édité en 1976. C’est cette traduction, faite à partir de deux manuscrits de la British Library (Or. 660 et 661) qui est mise en ligne par l’Église Tewhado Orthodoxe Ethiopienne (EOTC) américaine.
Il faut donc aussi mentionner l’édition du texte ge’ez et la traduction française publiée dans la Patrologia Orientalis (ed. Brepols), un travail initié par I. Guidi (1991), repris par S. Grébaut (1980) et achevé par G. Colin (1986-99).
Même si le texte en ligne et recherchable en plein de texte de Budge est un outil utile, l’édition de référence reste celle de la Patrologia Orientalis.
Les textes apotropaïques, les précis de médecine et de magie sont légion dans la culture éthiopienne classique.