L’Ouzbékistan est probablement le pays de l’Asie centrale qui a conservé le plus d’institutions de recherche, l’État soviétique ayant fait de Tashkent une capitale politique et culturelle. Pourtant la situation économique du pays depuis l’indépendance (août 1991) est très préoccupante ; le présent est difficile pour les chercheurs locaux et ne pousse pas les jeunes chercheurs à s’engager dans des cursus universitaires d’histoire ou d’archéologie.
À la période médiévale, la majeure partie des territoires de l’actuel Ouzbékistan étaient désignés, dans les sources, par une dénomination commune : Ma wara al-nahr (terres au-delà de la rivière – Amu Darya). Les Arabes, menés par les troupes du général Qutayba b. Muslim, conquirent ces régions vers 712. Les Samanides, depuis leur capitale de Boukhara, furent la première dynastie iranienne à reprendre le pouvoir en Ouzbékistan entre 819 et 1005. Les turcs, Ghaznawides et Karakhanides, les remplacèrent de part et d’autre de l’Amu Darya dès 977, jusqu’au début du XIIIe siècle. Par la suite, les Timourides s’épanouirent à partir de la région de Samarcande (1370-1500), puis les Shaybanides au Khwârazm et en Transoxiane (1429-1598).